Boy eats Girl : Derek Landy crache du zombie

11 janvier 2012

Boy eats Girl : Derek Landy crache du zombie

Les fans de la saga littéraire Skully Fourbery le savent bien : Derek Landy est un type qui a un drôle d'humour. C'est pourquoi je ne pouvais pas ignorer Boy Eats Girl, le film dont il a écrit le scénario, bien avant de devenir un auteur de bestsellers.

Depuis ma découverte de l'univers de Derek Landy, je ne peux pas m'empêcher de le comparer à Joss Whedon, le créateur de la série Buffy contre les vampires. Et j'ai l'impression que, comme pour ce dernier, son premier film a été une joyeuse erreur de jeunesse. Boy Eats Girl est un film irlandais à petit budget qui appartient pleinement à la mouvance des horror-teen-movies. Bien ancré dans son genre, il remplit ses fonctions basiques : faire rire et divertir. Pour l'horreur, bien entendu, on repassera !

L'histoire ? Ah... Euh, vous y tenez vraiment ? Bon. Un garçon trop canon est amoureux d'une fille de son lycée, mais suite à une série de quiproquos, il croit qu'elle s'intéresse à une autre entrejambe que la sienne (hum, oui : littéralement), devient tout déprimé et fait mine de se pendre, pour se marrer (ah, ah, la poilade!). Suite à un malencontrueux mouvement de porte, sa maman le tue (enfin elle le fait se pendre alors qu'il voulait pas). Paniquée, elle va chercher un livre de magie noire à l'église et ressucite son fils. Lui, qui ne se doute de rien, part à l'école le lendemain mais commence à avoir la dalle, une sacrée dalle...

Sincèrement, s'il n'y avait pas l'histoire d'amour niaise impliquant Samantha Mumba, la "Britney Spears" irlandaise, ça passerait pour un film de zombies un brin parodique. Les autres acteurs présents ne sont pas si mauvais -dans le fond- mais chaque scène où miss Mumba apparait, elle plombe l'ambiance avec ses sourires figés, ses effets d'épaules ratés et son jeu toujours parfaitement faux. Flippant.

A part ça... Même si ça ne va pas bien loin, on s'amuse beaucoup, surtout à partir du moment où tous les ados de la ville se transforment en une bande de zombies sanguinaires. Le scénario est assez inégal, on passe de véritables fulgurances à des incohérences flagrantes mais dans l'ensemble, ce n'est pas toujours affligeant, le fan de zombie pas trop exigeant se tape une bonne barre. Du mauvais Derek Landy, après tout, ça reste du Derek Landy.