Games addicts (2ère partie)
Ah les jeux... que se soit sur consoles, pc, avec des cartes, ou même en tickets à gratter, ils sont partout et nous rendent accros.
Ils peuvent avoir des conséquences bénéfiques mais aussi d'autres... maléfiques (brrr). Et bien que notre société en profite, pour ne pas dire, s'en nourrit (du pain et des jeux... rien n'a changé depuis Rome) elle a peur de ce diablotin déguisé en ange.
DEUXIEME PARTIE : risques et débat de société
la vie n'a pas de prix... mais les jeux si !
On le sait tous et pourtant... les jeux sont follement gourmand de notre porte-feuille ! Ils nous charment, nous susurrent à l'oreille que ce sont les meilleurs, qu'ils vont nous procurer un plaisir infini qu'on ne peut manquer, et au final c'est notre porte-monnaie qui gémit... de douleur.
On a beau dire, même une playstation2 qui n'est "que" à 130 euros, on le sent passer. Je ne parles même pas des dernières pointures qui avoisinent les 500 euros avec une fierté bien mal placée... Le plaisir a bel et bien un prix, et il est élevé.
Et les jeux gratuits me direz vous ? Attention ! Ceux là sont la plupart des assassins aux gueules d'anges, qui vous mettent dans leurs poche en se vantant d'être gratuit, et s'empressent de vous détrousser dès que vous avez cédé !
Une tentation permanente dont les maq' profitent, et la société avec. Ajoutez à cela une notion de chance, et vous êtes certains que vos balltraps et autres casinos vont marcher à pleins rendement. Venir perdre de l'argent dans l'espoir d'en gagner... Belle chasse au pigeons que voilà, jolies prises en perspective... Vous beau pigeons de joueurs, vous croyez venir en chasseur conquérant, mais croyez bien que c'est vous qui êtes leurs proies...
Tiens tiens, et voilà que se pointent sous votre nez des tickets à gratter... 1 euros... 1 euros et vous pouvez gagner des millions ! Elle est pas belle la vie ? Là encore les pauvres idiots maso que nous sommes se font plumer et rotir, et on y retourne...
L'ironie, c'est que la société a beau condamner publiquement ces "engrenages", elle n'en finance pas moins le trafic (cf ci contre, la petite phrase en bas est on ne peut plus éloquente)
Isolement et fraternité : quand les non-joueurs voient d'un mauvais oeil ce qu'ils ne comprennent pas...
Les jeux dans leur ensemble développent un étrange paradoxe : ils peuvent relier, mai aussi isoler. Jouer à des jeux de sociétés entres amis, ça resserre les liens. S'acharner sur une console en solo, ça isole.
Mais pourtant ce paradoxe s'explique aisément.
En effet jouer est une émotion forte, il faut l'avoir vécut pour comprendre. Un peu comme ceux qui se sont retrouvés à affronter la mort ensemble, ils peuvent être de parfait étranger au départ, cela crée un lien puissant, presque transcendant.
En fait le fond du problème c'est que cela cimente les liens entre joueurs, mais les sépare des non joueurs.
Ce n'est pas pour rien si l'on parle de "communautés" de joueurs, car la "tribu" des joueurs a ses codes, ses rituels et son jargon.
"Woo c'est trop buzz j'ai tchaté avec un geek no 'life adepte de WOW, il m'a expliqué comment dézingué le boss en boostant mes compet' et mon XP."
Les joueurs savent de quoi ils parlent : ils le vivent au quotidien. Mais pour les non-joueurs c'est un monde totalement incompréhensible.
Parfois des joueurs tentent d'expliquer ce monde à part dans lequel ils évoluent, mais il y a comme une barrière, il faut le vivre pour le comprendre.
Le gamer se sent bien souvent frustré de ne pas pouvoir partager sa passion, s'isole de ses proches parce qu'ils n'y pigent rien, et se réfugie encore plus dans ce monde du jeu.
De leur côté les non-joueurs ne voient que les mauvais signe de l'addiction, et pas les avantages.
Ils voient le gamer s'enfermer dans sa chambre toute la journée, ils le voient obnubilé par cette passion, et plus le temps passe plus ils regardent d'un mauvais oeil ce "monde étrange et dangereux".
Ils vont se montrer hostile à la passion du gamer, et forcément celui ci va vouloir défendre son "opium virtuel", le conflit étant presque inévitable.
Combien de fois avez vous entendu, vous gamers, vos proches radoter que ce ne sont que des "amis virtuels", vous exorter à sortir vous faire de "vrai ami", oubliant qu'il y a une vrai personne derrière l'écran ?
C'est bien là le soucis : les non-joueurs ne peuvent pas comprendre les bienfaits des jeux, et notamment la fraternité que relies les joueurs.
L'inquiétude des parents : la violence des jeux comme cheval de bataille
La compréhension, voilà le hic. Et ce qui peut rester gérable avec ses proches, devient encore plus problématique avec ses parents. Ils ont le devoir moral de nous protéger de tout vices, et voilà qu'on s'enferme dans une étrange secte !
Leur enfant se "droguent" aux jeux, voilà ce qu'ils constatent avec inquiétude. Pire, la violence des jeux vidéos leur saute aux yeux. Ils doivent protéger leurs marmaille !
Heureusement, les parents peuvent aussi tester eux même ce monde étrange, et mieux comprendre la passion de leur enfants.
Quand à la violence, bien qu'on peut se navrer qu'il y ait seulement des "déconseillés aux moins de X", elle peut être géré par les parents, tout comme la télé et autre moyen de diffusion de la violence.
A eux de prendre leurs responsabilités, et de savoir dire "non" face à leur enfant gâté de 9 ans qui veut le dernier jeu de la mort-qui-tue où l'on trucide les méchants avec la plus grande barbarie possible, jeu trop cool que tout ses copains l'ont en classe qu'il ne peut pas louper... Jeu "déconseillé" aux moins de 16...
En sommes, a eux de nous poser des limites, à nous de leur apprendre à ne pas avoir peur de ce qu'ils connaissent pas.
Le débat public
Plus ça va, et plus les médias s'emparent du phénomène. Ils y ont tout à gagner : une telle communauté de joueurs représente un poids réel dans la société, et de l'audience assurée.
"la dépendance aux jeux videos" est une inquiétude qui a dépassé le cadre familial, désormais c'est la société qui s'interroge. Et les médias n'y vont pas de mains mortes : diabolisant le phénomène, ils s'attaquent aux gamers dépendants, montrant les cas extrêmes.
Ils vont même jusqu'à s'attaquer à la "bête", Word Of Warcraft. Réaction de la communauté de WOW immédiate bien sûr, et le débat est lancé avec fracas.
Parce que, plus que la polémique sur la violence des jeux videos, c'est les jeux en ligne et internet qui sont visés. Considérés à la va-vite comme une zone de non-droit, refuge des psychopathes et autres pédophiles. La question de la législation est en marche, et nos droits justement vont en diminuant. Encore une fois, la société à peur.
Le hit des "diabolisations" et autres débats télévisuels étant sans conteste l'Arène de France et les reportages de TF1.
Voilà de quoi voir de vos propres yeux :
Mon coup de coeur revient à TF1 avec son "elfe de la nuit" et le gamer accrocs "qui ne tiens pas la conversation"... On a pas l'impression qu'on se moque de nous là... là où c'est intéressant par contre ce qu'il est bien vrai que les jeux servent d'éxutoire, on se plonge dans un monde virtuel pour se rassurer, oublier la vrai vie.
Bien sûr nous gamers savons de quoi il en retourne, et bien que cela nous fasse grincer les dents cela ne peut pas nous causer plus de tord que cela. Le hic c'est que la manipulation marche très bien sur les non-joueurs puisqu'ils n'y connaissent rien. Et là on peut en venir à un chassé-croisé houleux.
Extrait du forum très fréquenté de JeuxOnLine :
"Le jv est un divertissement idiot qui prend du temps, qui participe à l'anticulture du fait qu'il ne construit et n'apprend rien, et remplace les vraies activités intellectuelles qui lui sont pourtant supérieures."
ayoutch n'est ce pas ? voilà un super argument de la part d'un anti-jeux... véridique...
En lisant les réponses constructives des gamers, on peut en tirer ceci : la même adiction existe dans tout type de loisirs (sport, mecanique, lecture, musique, jardinage etc) mais c'est "mieux vu" par la société, n'étant pas "pousse au crime", et quand à la télé ça les arrange (d'ou diabolisation excessive pour garder son audience voire l'augmenter, sans parler que la télé est bien plus abrutissante)
Les "anti jeux" voient les jeux comme "inférieur", "inutile", et dangeureux... Triste non ?
Je finirais sur un reportage intelligent cette fois ci : là
Quelle conclusion dois t'on en tirer ? (si ce n'est une nouvelle preuve de la bêtise humaine)
Eh bien les jeux ont un phénomène d'attraction et de dépendance réels, ils font partis de notre vie. Tout comme les livres, la musique, la télé et tout ces types de loisirs, ils permettent de se déconnecter du réel, d'oublier la vrai vie qui nous ait insupportable.
Et bien que la société a peur de ce phénomène, elle s'en nourrit aussi. Les anthropologues vous le diront, chaque société à besoin d'un exutoire, un espace de liberté pour les foules, ou le peuple ne tiens pas en place. En grèce, c'était la catharsis et le théâtre, de nos jours, c'est notamment les jeux videos.
Au final plus qu'un débat public, "la dépendance aux jeux"... c'est un mode de vie.
Quelques liens :
article très fun sur la bonne résolution de l'année : arreter de jouer !