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Les j3ux sont faits
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13 décembre 2020

Calendrier de l'avent jour 13 : Black Christmas

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Le film du jour existe en 3 exemplaires radicalement différents : il s'agit du film d'horreur de Noël Black Christmas. Dans le bâtiment d'une sororité universitaire aux Etats-Unis, un meutrier s'en prend aux étudiantes qui restent au campus pendant les fêtes de fin d'annnée...

Black Christmas 1975 : un thriller malin et haletant

Black Christmas est un film majeur dans l'histoire du cinéma, et pourtant pas si connu que ça, ce qui est franchement dommage car il est excellent ! En 1975, Bob Clark realisait Black Christmas, aujourd'hui considéré comme le tout premier Slasher de l'histoire (avant Halloween, Vendredi 13...) : sans le savoir, Bob Clark pose les bases ce qui deviendra un genre à part entière. Ce qui est amusant, c'est qu'étant le premier de son type, il n'en respecte pas tous les codes, et pour les amateurs de films d'horreur, c'est très rafraichissant ! Quelques éléments le rendent vraiment particulier et permettent de conserver le suspense jusqu'au bout : les actions du tueur sont filmées à la première personne et le spectateur, ainsi complice, est le seul à savoir que des meurtres ont été commis tandis que les personnages continuent à évoluer en toute ignorance. Et cerise sur le gâteau, l'identité du tueur est laissée dans le flou, pour perturber encore plus le spectateur ! Pourtant, le film parvient à instaurer une ambiance pesante et haletante sans effusion de sang, sans forcer sur les jump scares, uniquement avec une réalisation et un rythme maitrisés. Je le conseille à tous les curieux !

Où le voir ? Il est très difficile à trouver en DVD en France mais disponible sur Amazon en VOD.

 

Black Christmas 2006 (Black Xmas) : un film gore et dérangeant

A la surprise générale, Glen Morgan (scénariste de Destination Finale) débarque en 2006 avec un remake de Black Christmas. S'il garde de nombreux éléments de l'original, il se concentre principalement sur le tueur, lui ajoutant une histoire tragique et une motivation. S'il ne restera clairement pas dans les mémoires, c'est un film d'horreur gore qui est la plupart du temps tout à fait efficace. Il ne s'attarde pas à installer une ambiance mais cherche à effrayer/dégouter le spectateur (et ça marche plutôt bien). Finalement, ma plus grosse déception est que malgré une tentative de créer avec Billy un tueur emblématique du cinéma d'horreur, le film se perd entre ce qui aurait pu être un bon prequel et ce qui n'est finalement qu'un film d'horreur comme les autres. On notera son casting de scream queens mémorables, telles que Mary Elizabeth Winstead, Michelle Trachtenberg, Katie Cassidy ou Lacey Chabert. Je ne le conseille qu'aux curieux avec un estomac bien accroché. 

Où le voir : trouvable en DVD facilement.

 

Black Christmas 2019 : un remake au goût du jour

L'année dernière, un nouveau remake, produit par Blumhouse, est sorti peu avant Noël et propose une relecture complètement nouvelle du Black Christmas de 1975. Pour tout vous dire, il me donne l'impression que quelqu'un a regardé l'original et s'est dit "merde, c'est con, avec cette histoire de femmes qui doivent se battre contre un mec qui les harcèle et les tue, on aurait pu faire un pamphlet féministe" et a décidé de réaliser cette version féministe. Plus dynamique que l'original, beaucoup moins dérangeant que le premier remake, ce nouveau Black Christmas se concentre sur les personnages féminins en proie au tueur et leur ajoute une vraie histoire. La motivation, l'identité et le mode opératoire du tueur tiennent vraiment du pur délire, ce que j'ai trouvé drôle et divertissant ! Le film d'origine est régulièrement cité et respecté, mais c'est pourtant une véritable relecture moderne qui est réalisée ici. Le slasher a toujours parlé de bien plus que de meurtres, puisqu'il est reconnu que la plupart des slashers contiennent des métaphores sur le viol : il s'agit en général d'hommes qui plantent leur couteau dans le corps de femmes (subtilité), et des films comme Black Christmas (l'original) ou Scream parlent également de comment sont reçues les femmes qui veulent porter plainte suite à une agression. Ce que fait Sophia Takal dans ce remake de Black Christmas, c'est parler de viol et d'agression sans chercher la métaphore. La subtilité, ça va bien 5 minutes quand on parle de sujets graves... Je ne saurais que vous conseiller ce film malin et fun.

Où le voir : il est disponible facilement en DVD ou en VOD sur Amazon ou Google play.

 

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