Découvrir Gundam en 2019: par où commencer?
Aujourd’hui est une date un peu spéciale pour les fans de mecha du monde entier. En effet, le 7 Avril 1979, débutait sur la chaîne Japonaise Nagoya Broadcasting Network la diffusion d’une série animée qui allait révolutionner la SF Japonaise, et donner naissance à l’une des franchises multimédia les plus colossales de l’archipel du Soleil Levant: Mobile Suit Gundam. C’est donc aujourd’hui que la saga Gundam fête ses 40 ans! Bien plus qu’une simple série de robots destinée à vendre des figurines par cartons, Gundam a marqué un tournant dans le genre mecha en créant le sous-genre du real robot. Contrairement aux séries dites “super robot” des années 70 comme Goldorak ou Mazinger Z, les mechas dans Gundam ne sont plus présentés comme des super-héros tout puissants, sauveurs de l’humanité contre une menace souvent extérieure (extraterrestres, démons ou créations d’un savant fou).
Ici les robots sont de simples armes de guerre, des machines produites en série et utilisées pour servir les motivations géopolitiques de gouvernements rarement irréprochables. Ce changement radical d’angle de vue par rapport aux productions précédentes du genre a permis à la franchise d’aborder un large éventail de thématiques ambitieuses. La guerre, les grandes évolutions politiques et technologiques des sociétés humaines qui y conduisent inévitablement, mais aussi l’impact de celle-ci sur les soldats qui y sont entraînés, souvent malgré eux, voilà le sujet central de la saga, une constante que les différentes séries qui la composent abordent chacune à leur manière. L’aspect humain des conflits transparaît toujours derrière les intrigues politiques et militaires, et les séries Gundam sont portées par des personnages complexes, qui, détestables ou attachants, ne laissent pas le spectateur indifférent. Aux grands conflits militaires se mêlent ainsi espoirs, romance, rancoeurs et ambitions personnelles. Qui dit robots, espace et technologie, dit aussi science-fiction, et des sujets classiques du genre (colonisation spatiale, écologie, évolution de l’humanité via transhumanisme ou mutation spontanée) font également les beaux jours de la franchise. Ah oui, et les robots sont cool, aussi. (Achète cette maquette! 55€99 seulement!)
Cependant, et bien que la franchise se soit fortement démocratisée en Occident depuis le début des années 2000, nombreux encore sont ceux, y compris parmi les amateurs d’animation japonaise, qui hésitent à s’y lancer. Une hésitation compréhensible lorsque l’on considère l’ampleur de la saga: au jour où j’écris ces lignes, Gundam représente 17 séries animées (TV), 12 séries d’OAV, pour un total de 797 épisodes, auxquels il convient d’ajouter 20 films (dont 17 sont cependant des récapitulatifs des dites séries). Et comme on ne s’amuse pas encore assez, sachez que tout cela se répartit sur 12 continuités indépendantes les unes des autres, bien que la plus importante, l’Universal Century (UC), regroupe un tiers du total des épisodes!
Et ne nous lançons pas dans les parutions papier (manga et light novel) bien plus nombreuses…
Mais si la tâche peut sembler titanesque il serait bien dommage de se priver de ce monument de la science-fiction japonaise, aussi cet article se veut un guide pour qui voudrait découvrir, et je l’espère, se plonger, dans cette franchise aux multiples facettes. Après un historique succinct de la saga, je vous présenterai les meilleurs points d’entrée dans Gundam que je conseille aux néophytes.
A l’origine de la saga Gundam, on retrouve le prolifique réalisateur Yoshiyuki Tomino, déjà solidement ancré dans le paysage des séries de mecha dès les années 70. Au sein du studio Sunrise, il dirige donc en 1979 la production de Mobile Suit Gundam, qui sera par la suite souvent désignée sous le titre de (Mobile Suit) Gundam 0079, afin de la distinguer de ses séquelles et spin-offs.
Au scénario sont crédités Tomino mais aussi Hajime Yatate. Ce dernier nom, que l’on retrouve sur un grand nombre de productions Sunrise (et donc une majorité de séries Gundam), est en réalité un prête-nom qui désigne l’ensemble du département scénario du studio et représente donc un collectif de scénaristes, et non une seule personne. Le succès n’est pas au rendez-vous immédiatement: suite à ses scores d’audience décevants, la série est écourtée et se termine en 43 épisodes, au lieu des 50 prévus à la base. Mais la licence des maquettes Gundam est récupérée par Bandai, qui les promeut efficacement. La série se popularise fortement via des rediffusions dans les mois qui suivent, motivant un remontage des épisodes sous forme de 3 films, destinés à une sortie cinéma en 1981 et 1982.
Le triomphe commercial de cette trilogie en fit un incontournable dans la culture SF japonaise des années 80. Cette première série constitue la base et le point de départ d’une chronologie très détaillée, l’Universal Century (UC). A partir de 1985, tout s’accélère: Zeta Gundam, faisant directement suite à l’originale, est diffusée et introduit la majorité des codes visuels et tropes narratifs devenus iconiques de la franchise par la suite. La série Gundam ZZ lui succède immédiatement en 1986, et ce premier grand arc narratif se conclut en 1988 par la diffusion du film Char Contre-Attaque. C’est à partir des années 90 que les choses se compliquent: le rachat de Sunrise par Bandai, et plus généralement des désaccords profonds entre Yoshiyuki Tomino et les exécutifs aboutissent aux semi-échecs du film Gundam F91 et de la série Victory Gundam. Tomino s’éloigne alors de la franchise pour quelques années.
C’est à partir de 1994 que chaque nouvelle série TV Gundam introduit sa propre chronologie, et que les séries deviennent indépendantes les unes des autres. Un avantage commercial certain, puisqu’il devenait ainsi plus facile d’attirer un nouveau public, mais aussi de s’éloigner des standards graphiques de l’UC pour le design des robots (et par conséquent, celui des produits dérivés, principale source de revenu de la franchise). L’Universal Century continuera cependant d’être développé au format OAV. Ce modèle perdure encore de nos jours. En occident, la saga arrivera tardivement, et de manière souvent incomplète. C’est principalement Gundam Wing (diffusé partiellement en VF sur M6, en 2001, chez nous!) qui sera le premier contact du public occidental avec Gundam (ce sera un grand succès aux USA). Ensuite la franchise se diffuse lentement durant les années 2000 par les mêmes canaux (légaux ou non) que le reste de l’animation Japonaise. En 2019, la plupart des nouvelles séries sont simulcastées, et de plus en plus (y compris les plus anciennes) connaissent une édition physique en France, notamment chez All the Anime qui a sorti plusieurs coffrets Blu-ray (la trilogie de films 0079, Zeta, ZZ…) ces dernières années.
Mais tout cela ne résout pas encore à la question essentielle à laquelle j’ai promis de répondre: par où dois-je commencer, en 2019, si je souhaite découvrir la franchise Gundam? Les suggestions ci-dessous ne sont que les quelques stratégies que je considère les plus pertinentes, et en aucun cas des recommandations absolues.
A ce jour, la meilleure option à mon avis pour découvrir Gundam sans aucun background est la série diffusée entre 2015 et 2017: Gundam Iron-blooded Orphans (IBO). Elle présente des avantages considérables pour le néophyte: elle est totalement indépendante du reste de la franchise, et développe son propre univers. Pas de spin-offs dans tous les sens, une seule série. L’histoire est terminée et couverte en 2 saisons de 25 épisodes chacune, une durée très abordable. Le premier générique, “Raise your flag” que l’on doit à Man with a Mission, ce groupe de rock dont les membres s’affichent sur scène affublés de têtes de loups, est légendaire même au delà du fandom. Mais en fait les quatre génériques sont excellents.
Et plus que tout, IBO est vraiment, vraiment très bien. Se situant 3 siècles après une guerre spatiale dévastatrice, la série nous conte l’histoire de Tekkadan, un groupe d’enfants-soldats esclaves qui, aidés d’un puissant Gundam relique de ladite guerre, se révoltent contre leurs oppresseurs et rejoignent le combat pour l’indépendance de la planète Mars, qui les mêle malgré eux aux luttes de pouvoir au sein des principales forces armées spatiales. Si les personnages principaux se montrent parfois amoraux et impitoyables du fait de leur vie difficile, il n’en sont pas moins instantanément attachants. Dès le début, la série donne envie de les voir survivre et accéder à une vie meilleure, libérés de la violence qui est leur quotidien.
IBO se démarque des autres séries Gundam par ses séquences d’action: les batailles sont très focalisées sur de brutaux duels au corps à corps, et les armes laser sont rares. Un choix qui permet de sentir les impacts à chaque affrontement, et renforce très efficacement le sentiment que les personnages luttent pour leur survie: chaque coup pourrait être le dernier. Et de fait, l’écriture de la série n’a rien à envier à George R.R. Martin en termes de morts prématurées. Assez surprenant (mais très rafraîchissant!) de la part de la scénariste, la célèbre Mari Okada, pourtant plus connue pour écrire des romances entre adolescents tourmentés cherchant leur place dans la société (Oh. Wait). Et si l’on peut lui reprocher une certaine prévisibilité (j’aime bien surnommer la série “raise your deathflag”), et quelques faiblesses d’écriture dans la seconde saison (avec ce personnage soit-disant génial et manipulateur qui monte un plan tout pourri - et échoue lamentablement), IBO reste palpitante de bout en bout et sa fin, aussi cruelle que satisfaisante, ne pourra pas vous laisser indifférents. S'il faut ne voir qu'une seule série Gundam, c'est celle-ci.
Mais si les chronologies vastes et ambitieuses ne vous effraient pas, il est possible de plonger directement dans le grand bain de l’Universal Century. L’ordre de sortie des premières séries (de 1979 à 1988) étant également celui du scénario, le paragraphe historique vous a déjà donné une idée de l’ordre de visionnage requis. Néanmoins, j’estime que la manière la plus pratique et efficace de découvrir l’UC est via les 3 films compilant Mobile Suit Gundam, la première série, qui ont même le bon goût d’être disponibles en France sous forme d’un coffret Blu-ray d’excellente facture.
Ce visionnage vous donnera toutes les bases pour comprendre le contexte, les enjeux et les personnages de l’ensemble des autres séries de l’UC. Le tout se passe donc à une époque où l’humanité, unifiée sous la bannière de la Fédération Terrestre, a installé plusieurs colonies spatiales artificielles entre la Terre et la Lune. Le début de cette expansion a marqué l'avènement d’un nouveau calendrier: l’Universal Century, et l’espoir d’une prospérité garantie par la conquête spatiale. Mais des tensions grandissantes entre le gouvernement basé sur Terre et certaines colonies a engendré un désir d’indépendance de ces dernières. Celui-ci culmine en la sécession de plusieurs colonies en une nation militariste et fascisante, la Principauté de Zeon (traduit par “Duché de Zeon” dans les parutions françaises récentes). En UC 0079, Zeon, à la pointe de la technologie militaire grâce au développement des nouvelles armes que sont les Mobile Suits (les mechas, donc), lance une violente offensive contre la Fédération: c’est le début de la Guerre de Un An. Zeon prend initialement l’avantage, infligeant de très lourdes pertes au camp fédéral, d’abord en faisant tomber une colonie entière sur Terre, puis en remportant une bataille spatiale décisive. De nombreux territoires sur la planète sont conquis par les troupes d’invasion de Zeon.
C’est au milieu de ce tumulte que le jeune Amuro Ray se retrouve propulsé, suite à une escarmouche, dans le cockpit du prototype développé par son père: le RX-78-2 Gundam, nouveau Mobile Suit de l’armée de la Fédération. Accompagné de soldats inexpérimentés, voire de civils, il s’enfuit à bord du White Base, un vaisseau dernier cri capable de transporter des Mobile Suits. Le White Base et son équipage deviennent le fer de lance de la contre-offensive fédérale, entraînant ces jeunes gens dans l’horreur du conflit. La route d’Amuro croise bien vite celle de Char Aznable, un pilote d’élite de Zeon à qui ses exploits et la couleur de son mecha ont valu le surnom de “Comète Rouge”.
Ce pilote masqué, en apparence l’un des meilleurs officiers de Zeon, semble cacher des motivations troubles, notamment envers les dirgeants de sa propre faction. La rivalité qui se développe entre lui et Amuro est l’un des piliers de l’UC. Encore aujourd’hui, Char est le personnage le plus populaire de la franchise, au point que toutes les séries Gundam par la suite ont introduit un personnage masqué et mystérieux lui faisant référence. Certains des protagonistes révèlent des aptitudes et des réflexes hors du commun, voire une télépathie limitée (similaire à la sensibilité à la Force dans Star Wars), dont certains soupçonnaient l’apparition au sein de l’humanité depuis les débuts de sa migration vers les étoiles: ce sont les Newtypes. La série d’origine est une telle référence pour l’ensemble de la franchise, que la grande majorité des autres (même celles hors UC) en reprennent des éléments (les dissensions entre la Terre et ses colonies spatiales sont une quasi-constante, et les aptitudes des Newtypes ont toujours un équivalent, d’origine parfois technologique, parfois biologique).
Si le temps vous manque, enchaîner la trilogie 0079 par ses suites directes Zeta → ZZ → Char Contre Attaque peut sembler excessif. Les OAV sont le meilleur moyen d’approfondir l’univers UC rapidement. Se déroulant pour la plupart en même temps - ou juste après - les évènements de la série originale, elles condensent en peu d’épisodes ce que la franchise a de meilleur. Je vous recommande particulièrement les trois titres ci-dessous, qui sont parmi mes instances préférées de la saga:
Gundam 08th MS team
Gundam à la sauce “guerre du Vietnam”. Le lieutenant Shiro Amada est chargé de prendre le commandement d’une unité terrestre de Gundams de série, à la recherche d’une base secrète de Zeon quelque part en Asie du Sud-Est. Mais suite à un concours de circonstances, il tombe (réciproquement) sous le charme d’une pilote ennemie qui pourrait être liée de très près au prototype dévastateur développé dans ladite base secrète… Très centré sur les membres du bataillon, leurs caractères et interactions, mais aussi sur les petits aléas du champ de bataille (et oui, les robots géants, ça s’embourbe souvent), l’attention aux détails rend le tout vivant et immersif. L’épilogue est peu intéressant (tout est dit dans l’avant-dernier épisode, rendant celui-ci superflu), mais ce n’est pas une raison pour bouder l’ensemble des 12 épisodes.
Gundam 0083: Stardust memory
Interquel entre 0079 et Zeta Gundam. Un ancien as de Zeon un rien fanatique vole un Gundam équipé d’une tête nucléaire, un pilote tête brûlée embarque sur le vaisseau chargé de le poursuivre. La série met en place le contexte qui permet aux antagonistes de Zeta Gundam de parvenir au pouvoir. Le scénario est parfois cousu de fil blanc, mais le tout est rattrapé par une narration extrêmement efficace qui gère son suspense avec brio, soutenue par un des meilleurs mecha designs de la franchise. 13 épisodes qui en racontent presque autant qu’une série de 50.
Gundam Thunderbolt: December Sky
Se déroule en parallèle de la bataille finale de la série originale, sur un champ de bataille spatial cauchemardesque dont on nous fait clairement comprendre qu’il ne sera pas retenu par la grande Histoire. Un pilote casse-cou de la Fédération y affronte un sniper de Zeon lors d’un duel à mort dans une ambiance jazzy. Excellents personnages, parfaitement construits en seulement une heure de temps d’antenne. Le combat désespéré qui se déroule met en relief l’absurdité de la guerre et les blessures profondes de ceux qui la font, thème récurrent de la franchise mais ici mis en scène d’une façon particulièrement poignante. Graphiquement sublime, tant en termes de design que d’animation, Thunderbolt propose l’un des meilleurs visuels de la franchise.
Série récente (2015) diffusée d’abord sur le net, December Sky est la compilation sous forme de film des 4 premiers épisodes - la première saison qui a l’avantage de couvrir un arc narratif complet, ce qui n’est pas le cas de la seconde.
En fait, la géopolitique militaire spatiale avec des robots, ça vous tente moyennement...vous préférez plutôt les arts martiaux, l’exagération constante, les héros badass qui gueulent le nom de leurs super-attaques à tout va? Dans ce cas, la série G Gundam est faite pour vous! Totalement à part dans l’histoire de la franchise, G Gundam met de côté la géopolitique sérieuse et renoue avec les racines du super-robot.
Il s’agit de la première série de la franchise à ne pas se dérouler dans la chronologie Universal Century. La regarder ne vous donnera donc pas un aperçu réaliste du ton général, mais il serait dommage de se priver de ce festival complétement barré. Ici on tire l’énergie de ses attaques de la force de sa volonté, on triomphe grâce au POUVOIR DE L’AMITIE voire de l’AMOUR, et on parle en FULL CAPS LOCK parce qu’on est EXTREME!!! (paye tes années 90). Dans G Gundam, donc, l’humanité à quitté la Terre trop polluée pour l’espace, mais chaque pays a construit sa propre colonie. Afin de ne pas reproduire les guerres du passé, un grand tournoi est organisé tous les 4 ans: chaque pays y envoie un Gundam, et le vainqueur obtient le gouvernement de l’ensemble des colonies. Nous suivons bien évidemment l’équipe du Neo-Japon, et son pilote, le bouillant Domon Kasshu.
Evidemment, tout n’est pas aussi simple et de sinistres choses se trament dans l’ombre du tournoi. Dans G Gundam, nulle crainte du ridicule: chaque robot prenant part au tournoi représente son pays de façon clichée, aucune limite dans l’exagération des designs de ceux-ci (mention spéciale au Tequila Gundam et son sombrero, et l’inoubliable Nether Gundam, le robot moulin à vent!) Évidemment les pilotes ne sont pas en reste: l’Américain est vantard et se balade avec son fan-club, le Russe est toujours sérieux, le Français efféminé et parle comme un noble).
Pas très respectueux, sans doute, mais le tout est tellement dans l’exagération que l’on ne peut que s’en amuser. Et le divertissement est bien présent! Les combats, menés à grands coups de de power-ups, sont variés et très prenants, et les cinq pilotes principaux sont particulièrement attachants. D’ailleurs, ce n’est pas parce que c’est “de la baston d’art martiaux avec des robots ridicules et clichés”, qu’il n’y a pas de développement de personnage, ni des thématiques de fond. A regarder absolument: on y vient pour rire de l’avalanche de clichés visuels sur les pays, on reste pour la PASSION BOUILLANTE des protagonistes, le nekketsu, et la classe de Master Asia, le maître martial qui défonce des mechas à mains nues!
Je termine rapidement sur quelques mentions honorables, des séries Gundam populaires qui, indépendantes du reste, sont tout aussi valides pour débuter mais que j’ai choisi de ne pas aborder en détails. Les nostalgiques des années 90 pourront se lancer dans Gundam Wing, première percée de la saga en occident; avec ses cinq héros beaux gosses, la série ouvrit la saga aux amateurs et amatrices de fanfics yaoi. Blague à part, on peut la voir comme un pendant “sérieux” à G Gundam, avec son groupe de 5 protagionistes principaux. Le conflit Terre/colonies se régle ici à coups de terrorisme; mais de nombreux retournements de veste sont au programme! Si votre truc, c’est plutôt les années 2000, l’inévitable Gundam SEED, qui reprend nombre d’éléments de la série originale dans son déroulement. Mais son style et sa narration, nombreux le connaissent déjà via une autre série de Sunrise réalisée plus tard par la même équipe: Code Geass. Je pense que, quitte à commencer par un Gundam des années 2000, il vaut mieux se rabattre sur Gundam 00, plus équilibré et ne souffrant pas de l’existence d’une suite controversée. Seule série utilisant le calendrier grégorien, Gundam 00 met en scène la lutte de plusieurs nations terrestres pour le contrôle d'ascenseurs spatiaux.
Voici qui conclut cet article initiatique sur Gundam, qui aura je le souhaite clarifié cette complexe saga pour vous, qui la connaissiez sûrement de nom sans jamais vraiment vous y être plongé. J’espère que certaines des séries évoquées vous inciteront à explorer la franchise plus avant! En 40 ans, Gundam est resté un incontournable de la science-fiction Japonaise, et même mondiale. Fruit d’un difficile équilibre entre une machine à vendre des maquettes et une volonté de raconter des histoires matures et développées, Gundam est suffisamment vaste pour que chacun y trouve son compte. Quand à l’avenir… franchise cross-média parmi les plus rentables du Japon, il est peu probable que Gundam nous quitte sans prévenir. Certes, les projets annoncés pour le quarantenaire surfent sur une vague nostalgique (mais nous sommes bien placés pour savoir que c’est dans l’air du temps), mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’un renouveau ne survienne. En tout cas, je l’attends avec impatience, et vous laisse donc sur cette note d’espoir!