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Les j3ux sont faits
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LJSF est un blogzine communautaire et une association sur le thème des cultures ludiques et de l'imaginaire.
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14 décembre 2018

Calendrier de l'avent - Jour 14 (Top 5 des moments WTF de mes J-RPG préférés)

Tous les jours, LJSF vous propose de découvrir son calendrier de l'avent pour geeks...
Des petits cadeaux rien que pour vous, en attendant Noël !

JOUR 14

Aujourd'hui, je vous propose mon top 5 personnel des moments les plus WTF vus dans certains de mes J-RPG favoris!

Pampa-senior FFVIII

Numéro 5 : Le rêve de Arche (Tales of Phantasia, SNES)

Tales of Phantasia est l'épisode fondateur de la saga Tales of ; J-RPG très classique, il se démarquait de nombre de ses concurrents par son système de combat en temps réel très dynamique, la compression de véritables voix enregistrées pour sa chanson d'introduction, et son style animesque instantanément reconnaissable. Comme dans tout J-RPG, le groupe de héros comporte une adepte de la magie, ici prénommée Arche. Lors de l'inévitable traversée en bateau, celle-ci boit un peu trop, s'endort, et... se met à rêver. Un rêve, d'après ce qu'elle marmonne dans son sommeil, visiblement pas désagréable impliquant sa personne ainsi que le héros du jeu. A noter que la séquence est surtout restée célèbre car la seule traduction anglaise (fan-made) disponible pour le jeu durant des années a considérablement exagéré les implications (bien présentes) du dialogue original, ne laissant plus beaucoup de place à l'imagination.

Numéro 4 : Le "mariage" de Vivi et Quina (Final Fantasy IX, PS1)

Dernier épisode de la saga paru sur PS1, FF IX est un Final Fantasy qui souhaitait renouer avec les racines de la franchise, revenant après deux épisodes orientés SF à une aventure à base de magie, de dragons et de royaumes en guerre. Logique donc d'y retrouver un peuple de Nains très classique (des barbes, de l'artisanat, des montagnes, des mines, vous connaissez la chanson), vivant dans la ville de Condéa. Or, à ce stade du jeu, le seul moyen de franchir la passe montagneuse par dessus laquelle ladite ville est bâtie, est d'emprunter la barque sacrée des Nains, un véhicule et un trajet réservé... aux jeunes mariés dans la tradition locale. Cela permet une petite cérémonie toute mignonne entre les deux héros du jeu, mais il existe une scène bonus. Deux autres membres du groupe, Vivi et Quina, peuvent également réaliser le rituel. Le premier est un mage noir fabriqué à partir d'une poupée animée par magie; la seconde est un membre de la race des Kwe, des sortes de... trucs rondouillards à la langue pendante dont la vie tourne essentiellement autour de ce qu'ils peuvent manger (à peu près tout en fait). Et qui se battent avec des fourchettes. Meilleur couple de l'année 2000!


Numéro 3 : Mlle Cloud (Final Fantasy VII, PS1)

On ne présente plus Final Fantasy VII, qui ancra la légendaire saga en occident et démarra l'âge d'or du J-RPG sur Playstation. Le scénario du jeu comporte autant de moments dramatiques que de plus légers, mais celui qui va suivre est sans nul doute le plus connu. Afin d'infiltrer le cabaret du vil Don Cornéo, qui a capturé son amie d'enfance Tifa alors qu'elle tentait de lui soutirer des informations, Cloud, le charismatique et badass héros du jeu, n'a d'autre choix... que de se travestir. A l'hilarité de son love interest, Aerith. Et de se présenter ainsi au crapuleux obèse afin qu'il le « choississe ». Pour rappel, on parle d'infiltrer le QG d'un proxénète mafieux dans les bas-fonds d'une ville cyberpunk où une méga-corporation tyrannique exploite le peuple et détruit la planète, mais voir ce malheureux Cloud dans cet accoutrement qui met à mal son image de beau gosse ténébreux et macho crée un décalage hilarant. Etrangement, je doute que cette séquence passera si bien dans l'hypothétique remake HD du jeu qui joue les arlésiennes depuis bientôt 13 ans...

Final Fantasy VII_Miss Cloud in action

Numéro 2 : Hahahaha (Final Fantasy X, PS2)

Final Fantasy X, c'est un jeu sérieux, ma bonne dame. On est sur PS2, les graphismes sont au top du top pour leur époque, Nobuo Uematsu compose du hard rock, et le scénario est tragique à souhait. C'est la fin du monde, une créature de l'Apocalypse nommée Sin détruit tout ce qu'elle approche, et le seul moyen de l'arrêter est de sacrifier une jeune fille pure et innocente, Yuna, accessoirement love interest de notre héros Tidus. Afin de détendre l'atmosphère et de dérider la belle suite à une nouvelle révélation dramatique, celui ci trouve comme solution... de se lancer dans un rire forcé et gênant. Le pire, c'est que ça marche. Je vous laisse vous amuser avec nos héros...



Numéro 1 : Chu-chu géante (Xenogears, PS1)

Aaaah Xenogears. Premier jeu dirigé par Tetsuya Takahashi (qui poursuivra les thématiques de ce jeu dans les séries Xenosaga et Xenoblade), condamné à l'obscurité par la renommée de son grand frère Final Fantasy VIII, c'est pourtant une expérience que tout fan de l'ère PS1 des J-RPG se doit de tenter. Certes, le jeu est plein de petits défauts, et le CD2 est basiquement une grosse cinématique,où l'on sent bien que Takahashi n'a pas pu aller au bout de ses ambitions démesurées pour le titre. Mais reste un jeu aux protagonistes charismatiques, une de mes bandes sonores préférées de toute l'histoire du jeu vidéo, des robots géants, et un scénario complexe et alambiqué mêlant science-fiction, méchas, philosophie et réécriture des mythes gnostiques. Ah, je vous avais dit qu'il y a des robots géants? Et comme une très grande majorité de trucs japonais, l'un des personnages est une mascotte. Chu-chu est un genre de hamster rose à taille humanoïde, membre d'un peuple visiblement aussi ancien qu'insouciant (pour être poli). Et elle n'est pas d'une grande aide au combat. Sauf dans un cas scénarisé bien spécifique, qui mérite bien sa première place dans ce top. Le groupe est mis à mal par une attaque impériale, et un redoutable mécha ennemi tient en échec tous les efforts de nos héros. Le seul personnage encore debout est notre petite peluche rose. Mais oui, c'est bien l'heure du power-up sorti du chapeau! Réactivant un pouvoir ancestral grâce à la force de l'amitié (pas celle que le joueur lui porte, c'est certain), Chu-chu gagne en puissance et devient... la même chose, mais de 15 mètres de haut. Et latte donc le villain robot ennemi (Enfin, presque. En vrai c'est un autre deus ex machina qui sauvera nos héros et cette scène ne sert à rien). Se faire humilier par un hamster rose géant, voilà qui doit bien plomber une carrière de sbire impérial.

Je vous rassure, cette forme géante de Chu-Chu restera parfaitement inutile le reste du jeu (elle peut maintenant combattre avec vos méchas mais est tout aussi nulle que sous sa forme classique). Cette forme géante sera réutilisée dans deux scènes du jeu: lorsque, dans votre hangar à méchas, elle tente d'obtenir un massage des techniciens de maintenance; et naturellement, dans cette scène WTF parmi le WTF, où les héros ont été capturés et leurs méchas habilement immobilisés (non, ce n'est pas du tout symbolique, je ne vois pas ce que vous voulez dire). Jugez plutôt:

Chu-chu est morte pour vos péchés!Bon, je vais me coucher, moi, avant que cette image ne m'enlève mes derniers points de santé mentale...

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