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Les j3ux sont faits
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LJSF est un blogzine communautaire et une association sur le thème des cultures ludiques et de l'imaginaire.
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28 septembre 2016

Kubo et l'armure magique ou la claque en origami

Si vous ne connaissez pas les studios Laika, il faut remédier à cela. Ce studio est spécialisé dans les films en stop-motion ou animation en volume, type d'animation reconnaissable au premier coup d'oeil et donnant des résultats renversants.  Par le passé, ils nous ont donné Coraline -tiré du livre de Neil Gaiman- qui est je pense un de mes films préférés, L'étrange pouvoir de Norman (pas de rapport avec le youtubeur, pas d'inquiétudes) qui malgré ses défauts a une morale très mature et inattendue. Et enfin, le studio a produit les Boxtrolls dont je ne peux rien dire vu que je ne l'ai pas vu. Studio récent donc, mais bourré de talent et qui apporte des films très inhabituels, matures et sombres et surtout magnifiques à voir. Si vous n'en avez jamais vu un seul, quel bonheur pour vous, le dernier vous attend au cinéma !

kubo-main_0[1]

Kubo et l'armure magique (ou Kubo and the Two Strings dans sa version originale) est donc sorti la semaine dernière au cinéma après une exploitation non rentable sur le territoire états-unien. Aussi, si on veut (et on doit !) voir des films comme ça de nouveau, il faut aller voir ce film. Pourquoi ? Je suis ici pour ça, asseyez-vous et prenez un chocolat chaud !

kubo-and-the-two-strings-art-design-5-600x400[1]

Kubo est un jeune garçon borgne vivant dans un Japon féodal avec sa mère qui n'est consciente que la nuit. Il gagne sa vie en racontant des histoires à la population du village voisin avec des origamis qui prennent vie sous la musique de son shamisen. Mais tout n'est pas rose car il ne doit pas se montrer sous le ciel de la nuit, sinon son grand-père et le reste de sa famille apparaîtront pour lui arracher l'oeil qu'ils n'ont pas réussi à lui arracher quand il était petit. Le soir de la fête des ancêtres, priant pour son père , grand guerrier disparu, il est en retard et ne rentre pas assez tôt dans la grotte dans lequel il vit. Dès que le soleil a  disparu, les deux soeurs de sa mère apparaissent pour lui voler l'oeil. Sa mère se sacrifie alors pour le sauver et il doit alors retrouver les trois morceaux de l'armure de son père en compagnie de son talisman singe qui a pris vie, d'un origami de papier représentant son père et un homme-scarabée pour avoir une chance de sauver sa vie face à sa famille qui le poursuit.

Kubo-and-the-Two-Strings-international-poster[1]

Déjà, si le scénario ne vous a pas convaincu, on a quand même le droit à une histoire très ancrée dans le folklore japonais avec des histoires comme le voyage en Occident (la plus célèbre parodie de ce dernier a donné Dragon Ball en passant). Si les histoires de samouraï ne vous ont jamais plu, ne vous inquiétez pas, c'est surtout un voyage initiatique. Mais pas avec un héros tête à claque, Kubo est un garçon optimiste, qui fera tout vivre avec ses défauts comme ses qualités. Les autres personnages comme Madame Singe ou l'homme Scarabée ont leur caractère, apportant leurs moments de joie et de tristesse à l'histoire. On s'attache à tout ce petit monde et on ne veut pas que l'histoire se finisse.

kubo-the-sisters[1]

Une des choses qui fait que ce film est si bon est que c'est beau, magnifique, sublime et les synonymes pourraient continuer longtemps. Dès le départ avec les origamis qui viennent à la vie et ayant un mouvement propre, différents des modèles en volume, car il faut se rappeler que ce film est réalisé en stop motion donc qu'il s'agit de photos de maquettes et que c'est une prouesse. Les décors sont vertigineux de détails, les personnages directement reconnaissables et avec des méchants débordant de classe dans leur mouvement. Et une chose que je ne pensais jamais apprécier dans un film, les combats contre les différents ennemis sont incroyables, on est estomaqué par ce que l'on voit, pas d'effets spéciaux, juste de la pâte à modeler...

En bref, est ce que le film est parfait ? Non, les deux premiers tiers sont géniaux et le dernier tiers part un peu n'importe comment, donnant une fin insatisfaisante mais assez troublante. Mais le film reste génial, on ne voit pas le temps passer, on ne veut tellement pas que ça finisse, on se dit que vu tout ce qu'on nous a balancé, ça fait une heure de film. Même pas, juste 20 minutes et on reste accroché. Je ne peux que vous le conseiller ainsi que les autres films du studio.

Voilà, à une prochaine fois et j'arriverai peut être à faire un article prévu et pas un sur un coup de coeur. Un jour...

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