C'est chouette quand une série a un titre tellement cool que tu peux t'en contenter pour titrer ton article. Cette mini-série, qui raconte l'histoire de Ian Fleming, le créateur de James Bond, est aussi sympathique que son nom. Je l'ai vue, adorée, et je vous invite à en faire autant.
James Bond est un personnage de fiction que j'aime bien, et l'univers dans lequel il évolue et ses aventures m'ont toujours attirée, depuis que je suis toute petite. Ses méchants grandiloquents, cet espion patriote mais insubordonné, ces alliés hauts en couleur, la fabuleuse Moneypenny, les explosions, les femmes fatales et les complots... On peut le comprendre, Ian Fleming, d'avoir voulu être James Bond. On aimerait tous être James Bond. On aimerait tous être un surhomme invincible, au service d'une notion aussi noble et insaisissable que la patrie, être entourés de créatures de rêve et voyager partout dans le monde.
Si, comme moi, vous appréciez et connaissez plutôt bien ce célèbre personnage de fiction, ainsi que les films et livres où il est possible de le croiser, l'histoire de Ian Fleming devrait vous intriguer. La mini-série "Fleming, l'homme qui voulait être James Bond" a ceci d'original qu'elle ne vous raconte pas la vie entière de l'auteur, seulement la très courte période à laquelle il a travaillé pour l'armée britannique, et comment ce travail a inspiré l'oeuvre de sa vie. Car voyez-vous, on y découvre que James Bond, à l'origine, n'était pas un personnage de roman. C'était l'espion que Fleming aurait bien aimé être et qu'il a même essayé d'incarner. On assiste donc à la naissance de cet alter-ego, genre de Mary Sue qui a fini par devenir un personnage à part entière et par vivre des aventures hautes en couleur dans des romans qui ont révolutionné le genre.
On y découvre, de manière romancée, comment ses relations avec les femmes se retrouvent dans les relations de James Bond et des James Bond Girls. Qui, dans la vraie vie, a inspiré certains personnages secondaires de la saga. Quelles scènes cultes se sont pratiquement réalisées en vrai.
Quand on aime la saga cinématographique, il y a vraiment ce petit plaisir de reconnaître telle scène, tel personnage, telle situation. Pourtant, pas besoin d'être un fan absolu pour apprécier les aventures vraiment peu communes de ce personnage complexe. Parce que Ian Fleming se prêtait lui-même à devenir un personnage de roman. Son petit côté "salaud adorable", son esprit vif, ses réactions toujours inattendues, son éducation et cette façon qu'il avait, en permanence de balancer en direction de la modernité tout en restant un véritable réactionnaire... Prétentieux et génial, il était avant tout une âme blessée, jamais à la hauteur des ambitions de sa mère, jamais à la hauteur de ses propres ambitions. Il a su se créer une image passionnante et il n'en faut pas beaucoup aux scénaristes pour ajouter au romanesque de la réalité.
Ajoutez à cela de belles images, des dialogues savoureux, beaucoup d'humour et des acteurs de talents (on n'en attend pas moins de la part de la BBC), et surtout une durée assez courte (4 épisodes), et vous comprendrez pourquoi le soir où j'ai découvert la série, je ne suis pas allée me coucher de bonne heure.
Fleming, l'homme qui voulait être James Bond est une série que j'ai pu découvrir sur Arte, comme la plupart de belles découvertes télévisuelles que j'ai pu faire. Elle y sera peut-être rediffusée un jour, et si c'est le cas, je vous conseille à tous de prendre la peine de la regarder. Autrement, si vous êtes des amoureux de James Bond et que vous ne pouvez pas attendre, sachez que la série existe en DVD et en VOD.
Perso, je n’ai jamais entendu parler de cette série et ce n’est pas vraiment mon style. Par contre, comme tu parles d’une belle découverte, je pense je vais voir le premier épisode, histoire d’en savoir plus.
A+