Les petits ours de la pop-culture
L'ours est un animal fascinant et comme le chat ou le panda, il semble avoir une place toute particulière dans le coeur des créateurs de fiction. Et donc dans la pop-culture. Comme de coutume, voici un article qui n'a ni queue ni tête pour vous présenter ces adorables oursons qui peuplent le monde des geeks, des gamins et de l'imaginaire en général. Vous n'êtes pas obligés de le lire, hein.
Quand on y pense, l'image de l'ours est surprenante : si vous vous trouviez face à face avec un véritable ours sauvage, en pleine nature, il y a de fortes de chances que vous n'aimiez pas ça du tout. Vous seriez tétanisé par la peur ou bien déjà parti en courant et en hurlant. Pourtant, si là, comme ça, je vous dis "ours", vous allez devenir tout câlin, repenser à Petit Ours Brun et vous dire que la vie est belle, après tout. La faute à ce jouet tellement commun, l'ours en peluche, figure éternelle de l'enfance. Parce que figurez-vous que l'ours en peluche a des atouts "marketing" indiscutables : il est unisexe et il ne vieillit pas.
Cette fois, c'est mon adorable Paddington qui m'a inspiré cette liste, c'est donc lui qui lance les hostilités.
Il y a quelques années, quand je parlais de l'ourson Paddington, j'avais l'air d'une grosse hipster qui se la pétait avec ses connaissances de la culture anglaise. Outre-manche, c'est une institution que ce petit ourson tout mignon, bien élevé mais très maladroit, qui ne quitte jamais son chapeau et son imperméable parce que bon, quand on est anglais, on a de l'auto-dérision dès le berceau, et l'ourson bah... il habite à Londres. Il tire son nom de la gare de Paddington, où vous trouverez si vous vous y rendez un jour, une bien jolie statue à son effigie.
Fort heureusement, nos amis britanniques ont eu l'excellente idée de réaliser un film live pour présenter au monde entier leur fierté nationale. Maintenant donc, vous n'avez aucune excuse pour ne pas vous y intéresser puisqu'il n'y a que de bonnes raisons pour voir ce film : il est hilarant, bien foutu, touchant, et Capaldi y drague Nicole Kidman. Paddington, donc, a toute sa place en haut de cette liste, c'est une superstar en devenir.
Moins mignon, mais beaucoup plus facile à identifier pour vous les geeks, la star du net Pedobear est aussi, à sa manière, un petit ours de la pop-culture. Alors bon, là, on oublie les bonnes manières et l'éducation de l'anglais d'adoption. Pedobear est un ours qui a des fonctions capitales dans l'univers des Internets : faire rire et dénoncer. Faire rire en se plaçant en arrière-plan/avant-plan de tout un tas d'images qui peuvent être très mal interprétées, comme tout bon meme. Pedobear est de mauvais goût, mais ce n'est pas grave, car il est aussi là pour nous rappeler qu'on peut rire de tout. Le "Pedobear approved" a même trouvé sa place dans le langage quotidien de certaines personnes (et quand même, c'est autre chose que de dire "lol" à haute voix). Sa deuxième fonction est en complète corrélation avec la première : se moquer pour dénoncer les véritables comportements des prédateurs sexuels. Parce que c'est toujours mieux d'en parler ! Le net a besoin de toi, Pedobear, et les enfants aussi. Juste, reste loin d'eux.
Pedobear, c'était un peu trop glauque pour vous ? Pas de soucis, il peut nous ramener, à grands coups de "Si j'avais une queue" vers Winnie L'Ourson, le populaire ours jaune. S'il y a bien un ourson qui a fait son trou dans la pop-culture, c'est lui ! Pourtant, en y réfléchissant, c'est probablement l'un des pires modèles qui soient pour la jeunesse : obèse, flemmard, casanier et vraiment pas très malin. Heureusement qu'il est entouré d'une bande d'excités de service qui sont là pour le sortir de son train-train quotidien, et nous prouver, une fois encore dans l'histoire des récits pour enfants, que les amis, ça change la vie.
Dans la catégorie "j'ai grandi dans les années 80-90", nous avons aussi toute une collection de Bisounours. Alors, là, les Bisounours, il y aurait de quoi en parler pendant des heures... Des jouets devenus une série avant de finir comme expression populaire à caractère péjoratif, ils ont bien évolués, nos Bisounours. Concrètement, ce sont juste des ours en peluche comme les autres, mais l'esprit excessivement joyeux et naïf de la série animée les a transformé en exemple parfait d'un monde merveilleux qui n'existe que dans ta tête. Comme on ne vit pas dans un monde de Bisounours, pas besoin d'en parler plus longtemps.
J'ai quand même un dilemme éthique pour vous présenter les prochains. En tant que fan de Star Wars, je suis la première à hurler au blasphème quand on me dit qu'un Ewok est un petit ours. Mais bon, il faut quand même admettre que s'ils ont eu le succès qu'on leur connaît, les habitants de la lune forestière d'Endor, c'est parce qu'ils ressemblent à d'adorables petits oursons en peluche. Ne pas oublier toutefois qu'au départ, ils veulent bouffer les héros, ce qui les rend quand même moins adorables, tout de suite.
Il y en a trois, de petits oursons, pour lesquels j'ai une affection particulière : il s'agit des trois petits frères de Merida dans Rebelle, le film Pixar. Bon, si vous n'avez pas vu le film, comme ça, logiquement, vous devriez trouver un peu étrange qu'une rouquine soit la soeur de trois petits oursons, mais bon, vous n'aviez qu'à le voir. Parce que ces mignonnes petites créatures sont probablement à l'origine des moments les plus drôles du film ET qu'ils ont un design de folie.
Des fois, j'aime bien Seth McFarlane, mais des fois, j'peux pas. Donc je n'ai pas vu Ted, sa comédie romantique avec un ours malpoli dedans. Je n'irais donc probablement pas non plus voir le 2. Ceci dit, je ne peux pas nier que Ted a tout du petit ours de fiction, il a l'air mimi et c'est le meilleur ami du personnage principal. Une version un peu trash de celui-ci, en fin de compte.
Il reste tout de même plus fréquentable que le fameux Gloomy Bear, qui est une sorte de "Hello Kitty" psychopathe. Lui aussi ne sert qu'à vendre des produits grâce à un graphisme simple et marquant, mais sa petite particularité, c'est qu'il n'est pas seulement mignon, c'est aussi un adepte de l'ultra violence. Merci, le Japon.
On va citer vite-fait les héros des tout-petits Collargol, Petit ours brun, ou encore Nounours, parce que bon, la pop-culture elle a bon dos. Sinon, je vous rappelle avec plaisir qu'un joli film de Jean-Jacques Annaud, L'Ours, a fait pleurer des générations de gamins. Etant donné que vous l'avez probablement vu et que vous sentez les larmes monter à vos yeux, vous devez me détester, là, maintenant, tout de suite. J'y suis pour rien si vous lisez mes articles même quand je vous préviens qu'ils sont mauvais.