Vice-Versa, le dernier petit chef d'oeuvre de Pixar

On aime Pixar, à LJSF. En même temps, c'est normal : tout le monde -ou presque- aime Pixar. Ils ont pour eux une imagination foisonnante, les techniques d'animation les plus épatantes et ils suivent au pied de la lettre le "Pour chaque éclat de rire, il faut une larme" attribué à sieur Disney lui-même. Vice-Versa, ce n'est pas qu'un dessin animé, c'est une véritable épopée.  Comme toujours avec le studio, ça se destine à un public vaste, du bambin émerveillé à l'adulte ému aux larmes. Ah oui, on n'y coupe pas.

L'histoire est celle d'une petite fille qui vit un moment difficile comme on en a tous vécu un jour dans notre vie... Rien qui ne justifierait un film en temps normal. Mais l'ingéniosité du scénario, c'est de nous faire vivre les choses depuis l'intérieur de la tête de l'enfant, où des créatures symbolisant les émotions tentent, tant bien que mal, de gérer les réactions de leur petite protégée.

Immédiatement, ça m'a rappelé les épisodes de "Il était une fois la vie", ce dessin animé qui a bercé l'enfance de nombre d'entre nous. Là aussi, on se promenait dans la tête et le corps d'un gamin, peuplé de petits personnages veillant au bon fonctionnement de l'engin. Là aussi, il leur arrivait de faire des bêtises ou de devoir réagir à une situation inhabituelle. Là aussi, les petits personnages avaient leur personnalité propre et leur fonction, toujours la même. Sauf que là où Il était une fois la vie traitait les sujet d'une manière plus ou moins scientifique, Pixar nous livre une jolie leçon de cinéma en décortiquant les raisons de ces comportements parfois étonnants que nous pouvons avoir. C'est magique, parce que non seulement on se prête au jeu, mais on aimerait même que l'expérience continue. Et si on pouvait voir les petits bonshommes qui prennent les décisions dans la tête de Indiana Jones ? De Ripley ? De Néo ?

Autant vous prévenir tout de suite, la seule déception que vous risquez de ressentir, c'est que ça se termine. On aimerait tellement voir la suite, voir grandir la petite Riley, rencontrer son premier amour, aller à la fac... On a envie de voir comment Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère vont gérer toutes les aventures du quotidien de la petite fille. On voudrait que ça ne s'arrête jamais !

Pete Docter, le papa de Là-Haut et de Monstres et Cie, nous montre une fois encore qu'il est capable de créer un univers, des personnages et une histoire qui sort de l'ordinaire (tout en s'en inspirant). On ne le répétera jamais assez, à une époque où il sort des reboots et des suites à ne plus savoir qu'en faire, un peu de nouveauté, ça fait toujours du bien. Même si, encore une fois, c'est le stakhanoviste Michael Giacchino qui signe une très jolie BO - peut-être pas la plus inspirée de ses créations, mais le thème est très sympa quand même.

C'est probablement devenu mon Pixar préféré - quelques visionnages supplémentaires pourront le confirmer- tout simplement parce qu'il est original, drôle et terriblement bien pensé. Je vous conseille chaudement d'aller le voir au plus vite et de vous laisser émerveiller à votre tour.

Vous ne pouvez pas ne pas le voir !