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13 novembre 2014

Skully Fourbery : la fin d'une saga

The_Dying_of_the_Light_Cover

Le neuvième et dernier tome de la saga Skulduggery Pleasant (Skully Fourbery en VF) est sorti cet été en version originale. Les anglophones ont donc pu profiter de la conclusion en demi-teinte de cette épopée complètement folle, et c'est également mon cas !

Afin d'éviter au maximum les spoilers, cette critique sera très courte et ne fera pas dans les détails. J'espère qu'elle vous donnera envie de vous attaquer aux derniers tomes le plus rapidement possible... 

Un dernier tome très stressant

Les secrets qui ont été mis à jour durant les tomes précédents, ainsi que les nombreuses morts qui sont survenues ont énormément redistribué les cartes dans le monde de Valkyrie et Skully.  C'est la guerre froide chez les sorciers, et les menaces les plus terribles s'enchainent à un rythme vraiment difficilement supportable ! D'autant plus que, même si un petit saut dans le futur dès le début du roman nous permet d'être rassuré quant au sort de l'un des personnages (et encore, pas sûr duquel, parce que Derek est un fourbe !), vous ne savez rien du destin de ses compagnons... Et dès que le danger les menace, on se rappelle à quel point l'auteur a la gâchette facile.

Il faudra arriver à un peu plus de la moitié du roman avant que les choses ne se calment. Vous aurez chaudement pleuré de nouvelles disparitions, retrouvé des personnages qu'on croyait perdus, et la fin, inéluctable et finalement presque rassurante, se déroulera violemment dans un style inhabituel pour Derek Landy, une succession de courts chapitres qui vous feront changer de points de vue au risque d'en perdre la tête. C'est très perturbant.

Raconter les deux aventures en simultané (passée et future) n'est pas forcément le choix le plus judicieux que pouvait faire Landy. Pourtant, malgré quelques maladresses, cela ajoute beaucoup de dynamisme à l'histoire et permet de brouiller les pistes pour éviter une conclusion trop plate et classique. Donc même si j'ai personnellement été un peu destabilisée -voire déçue- par la fin, que j'attendais sans vraiment la vouloir, je dois avouer que j'ai rarement autant admiré la façon dont une saga pouvait se conclure. Peut-être que j'attendais juste quelque chose de plus "osé", de plus violent, de plus définitif. Avec Skully, on oublie parfois qu'on reste dans la littérature jeunesse !

skulduggery

L'adieu aux fans

Qu'on ne se méprenne pas : il n'est pas impossible que Derek Landy revienne un jour à raconter des histoires dans cet univers. Je rêverais d'un prequel racontant par exemple la jeunesse de Skully. En attendant, l'auteur a déjà prévu de passer à autre chose et de publier une nouvelle saga dans un genre différent dès l'année prochaine. Dans The Dying of the light, on sent qu'il a voulu tirer un maximum de conclusion, donner un maximum de profondeur à ses personnages, une dernière fois. Au risque d'en faire un peu trop ?

Du coup, il y en a pour tous les goûts : les conseils de vie un peu lourds à destination de ses jeunes lecteurs, une diatribe féministe qui tombe comme un cheveux sur la soupe -mais fait le boulot- des dilemnes moraux insupportables, bref, tout ce qu'il n'avait pas encore eu le temps de placer dans le reste de la saga prend sa place ici. C'est louable et dans l'ensemble assez touchant, mais ça teinte ce dernier tome d'un aspect moralisateur qui peut déplaire. On voit bien qu'il a voulu finir en beauté, qu'il sait que certains lecteurs ne le suivront pas forcément dans d'autres aventures et qu'il se sent un peu investi d'une mission en mettant un point final à la saga. Oh et : on comprend enfin l'intérêt du perosnnage de Vaurien. Mieux vaut tard que jamais !

Bref

The Dying of the light n'est probablement pas le meilleur tome de la saga (j'hésite entre le tome 8, une vraie petite merveille, le tome 6, pour ses révélations percutantes et le tome 5, véritable pierre angulaire de la saga). Néanmoins, c'est une conclusion rondement menée, totalement à la hauteur de la série et de ses protagonistes.

Je l'ai refermé avec une grande tristesse, celle de savoir que je ne vais pas me replonger de sitôt dans un nouveau tome de cet univers incroyablement riche et fascinant. Mais aussi avec une grande satisfaction, parce que désormais, je connais la fin de la saga, et je peux à nouveau dormir en paix. Merci, Derek. Et à l'année prochaine pour de nouvelles aventures...

 

 

En savoir plus sur la saga Skully Fourbery (Skulduggery Pleasant en VO) :

La critique du tome 1
La critique du tome 2
La critique du tome 3
La critique du tome 4
La critique du tome 5

La critique du tome 6
La critique du tome 7
La critique du tome 8 et du spin off The Maleficent Seven

 >> Le forum officiel francophone

 

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