Les 17 et 18 mai 2014 se tenait Geekopolis V2.0 au Parc des expositions de Porte de Versailles. La Cité des geeks nous promettait monts et merveilles, et malgré les déceptions que nous avions pu avoir l'année précédente, nous avons voulu voir cette deuxième édition de nos propres yeux.
C'est donc sur le stand de nos amis du Dernier Bar avant la Fin du Monde, qui nous avaient gentiment invités, que nous avons participé à la Grand Messe geek de l'année. Ce fut joyeux, ce fut bordélique, ce fut angoissant et distrayant, frustrant et passionnant.
Ci-dessous, un compte-rendu de l'événement tel que je l'ai vécu, mais vous pouvez aussi directement vous diriger vers notre galerie photo de l'édition 2014 de Geekopolis !
Serrés comme des sardines
Si l'année dernière, la foule était assez éparse, nous avons pu cette année apprécier la proximité avec les visiteurs... Le samedi, les embouteillages à tous les coins de rue indiquaient la densité presque JapanExpo-esque des lieux, surtout dans les quartiers Nautilus, Avalon ou encore Metropolis, très populaires. Si Bison Futé nous avait prévenu, je pense qu'on aurait investi dans des pare-buffles, histoire de se faire un peu de place ! Le déplacement des cosplayeurs était souvent problématique, et il fallait faire des acrobaties pour les prendre en photo.
Je ne vous raconte même pas la galère pour réussir à manger : les queues dignes de Japan Expo elles aussi, on aurait pu s'en passer ! D'autant plus que le nombre de stands vendant de la nourriture n'était pas grand... Heureusement, le dimanche, la foule était moins dense et la circulation plus fluide, du coup nous avons rencontré bien plus de gens et vu plus de choses. Et pris moins de coups de sac/coudes. Hourra !
Côté stand, nous avions aussi activé le mode "coudes serrés contre les côtes" car nous occupions un espace partagé par le Dernier Bar, Paint Cakes et My Major Company (partenaire du Dernier incubateur avant la fin du monde). C'était un peu étroit, on se bousculait souvent et jongler entre les cupcakes, les jeux et les présentations de crowfunding, c'était parfois un peu compliqué. D'autant plus que notre équipe d'animateurs, assez grande, était composée à la fois de membres de LJSF et de nos copains d'Alchimies. Finalement, nous avons tous trouvé notre rythme, notamment grâce aux éditions Matagot qui ont accueilli certains de nos animateurs sur leur très grand stand, et tout le monde s'est bien amusé.
Et puis désormais, je peux vous faire une présentation du Dernier Bar, de LJSF, des ELFIC, de Paint Cakes et de My Major Company en un temps record de 1 minute sans presque reprendre ma respiration. Nouvelle compétences acquise pour Eith : Blabla en convention niveau 2. Au niveau 3 j'ajoute un ballon sur mon nez, au niveau 4 des échasses et au niveau 5, je me contente juste d'hypnotiser les gens.
Dans les méandres de Geekopolis
La quête la plus épique, durant le salon, ce n'était pas de se mouvoir ni même d'étendre les bras. Non, c'était probablement de ne pas s'y perdre. Et si la plainte était déjà tombée dans notre oreille l'année dernière, cette année, c'était pire.
Déjà, parce que comme dans un jeu de rôle papier, les visiteurs avaient intérêt à dessiner les lieux au fur et à mesure qu'ils y avançaient : s'il existait bien des plans de chaque quartier, aucun plan d'ensemble ne nous permettait de se repérer. Le manque d'affichage et la présence de cloisons hautes et homogènes aidant à la confusion, l'impression d'évoluer au sein d'un labyrinthe se faisait vite sentir.
Ensuite, parce que même les espaces dessinés sur le plan manquaient aussi d'indications : pas d'allées numérotées, de pictos ou de couleurs pour indiquer les différents types de stands. Bref, beaucoup de culs-de-sac, d'aller-retours, de "vous savez comment on fait pour aller à Metropolis ?", de "je suis déjà passé par là, non ?", de "ah, c'est Little Tokyo ici aussi... mais, je viens juste d'en sortir !", de "mais il est où ce stand" ou encore de "hey, mais ça fait deux jours que je suis sur le salon, j'étais pas encore passé par là". J'avais un peu l'impression d'être dans un FPS en huit-clos avec des couloirs sans fin et des textures tellement ratées que des fois tu crois que tu peux tourner -mais en fait non et d'autres, c'est l'inverse.
Très geek, certes, mais pas super pratique.
Plein les yeux, plein la tête
C'est vrai qu'on ne savait plus où donner de la tête, car la richesse des contenus présentés et la variété des stands est toujours aussi caractéristique de Geekopolis.
Il y avait des animations à gogo, des parties endiablée de Trollball aux initiations à la danse tribale, en passant par les duels de thé, les olympiades de la serviette, les concerts, les combats au sabre laser, les diseurs de bonne aventure, le Quidditch, l'escrime de GN, la traditionnelle catapulte, le retrogaming, les énigmes, les combats de pierre-feuille-ciseau-lézard-Spock, la calligraphie, le dessin, l'origami, les versions géantes du Docteur Maboule... Sans oublier les ateliers allant de l'écriture au maquillage, ou encore les conférences -dans des salles malheureusement trop sollicitées et sans vidage, ce qui a pu causer quelques frustrations.
Une fois encore, j'insiste, mais les visiteurs munis de préventes ont beaucoup plus profité de la convention que les autres (pré-inscriptions aux ateliers par exemple), donc si vous vous interrogez pour l'année prochaine, n'hésitez pas et foncez sur les préventes : pour une fois qu'elles servent vraiment à quelque chose dans une convention !
Certes, avec notre activité sur le stand et le temps perdu à se repérer, les membres de LJSF n'ont pas forcément eu l'occasion de participer à tout ça. Mais j'avoue que le concert des Negitachi a été mon grand moment du week-end (vous êtes des génies, les gars, sérieux : ça fait plusieurs jours que j'ai le générique des Cités d'or dans la tête, et j'ai appris la choré par coeur !), je me suis également beaucoup amusée à écouter la divination geek sur le stand de Geek Side, et surtout, j'ai craqué sur quasiment toutes les activités proposées sur le stand d'Intel dans le quartier Teklab.
Mention spéciale au quartier Teklab
Si l'année dernière, je l'avais trouvé peu attirant, le quartier Teklab (sciences et technologies) a probablement été mon lieu préféré de toute la convention. Et je vous jure que ce n'est pas uniquement parce que je le trouvais facilement avec ses cloisons blanches !
Des robots qui DANSENT : what else ?!
Hormis une boutique qui vendait des t-shirts sexistes -boooouh- tous les stands étaient géniaux et tenus par des passionnés avides d'échanger et de partager leurs connaissances. Il n'y avait pas l'ambiance mercantile qu'on trouvait dans les autres quartiers. Regarder des robots danser, jouer de la harpe sans corde, résoudre des énigmes, jouer aux jeux vidéo avec une manette composée de carottes et d'une patate, papoter avec des libristes... C'était magique et j'y serai bien restée toute la journée.
Donc, je tiens à remercier les gens vraiment cool qui s'y trouvaient pour les bons moments passés avec eux, Intel et Curiouser pour les stands où j'ai le plus passé de temps, et les orgas pour avoir si bien pensé cet espace.
D'un quartier à l'autre
Metropolis (le quartier SF), Nautilus (le quartier steampunk où nous nous trouvions), Avalon (le quartier med-fan), Twilight Zone (la zone de jeu) ou Little Tokyo (quartier japonais), les autres quartiers avaient tous une part de charme. Les nombreux stands amateurs et associations de Metropolis lui donnait un côté vraiment chaleureux, tandis que Nautilus brillait par ses décors sublimes et les tenues élaborées de ses habitants d'un week-end.
Avalon s'avérait le paradis des GNistes, plus encore que l'année dernière. Dans un recoin, un espace consacré aux rôlistes se déguisait en inquiétant laboratoire : malin, le fait de laisser les tables de jeu de rôle à part pour éviter d'être dérangés par la foule. La Twilight Zone portait bien son nom puisqu'il s'agissait d'un lieu de passage plutôt étrange, où on trouvait majoritairement des jeux, mais aussi d'autres stands sans aucun rapport, ainsi que la Cantina de Mos Eisley. Quant au mal aimé du salon, Little Tokyo, il avait au moins un avantage : on ne s'y bousculait pas trop. Le grand stand d'Ankama animait toutefois ce quartier légèrement désaffecté avec beaucoup d'intelligence.
Pour ce qui était du ratio boutiques/animations, comment dire...
A l'origine, le prix élevé de la convention devait nous garantir seulement 20% d'espaces de ventes... La première année, le pari était tenu : on venait pour rencontrer des gens, pas pour acheter des trucs. Cette année, mauvaise surprise, ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eu.
Comme une impression ne suffit pas pour se faire une opinion, j'ai passé en revue tous les stands indiqués sur le plan, en les divisant en deux : ce que j'ai perçu comme étant essentiellement commerciaux (y compris les fanzines), et les autres. Et les chiffres ainsi collectés ont confirmé mon sentiment. [Bon, on est d'accord hein : ce ne sont pas les chiffres officiels, peut-être qu'ils calculent en terme d'espace occupé ou autre, c'est subjectif !]
Sur tout le salon, j'ai compté qu'environ un tiers des stands étaient là pour vendre autre chose que du rêve. Si Teklab était l'exception, Nautilus était composé pour plus de la moitié de stands de vente (j'arrive à un taux de 60 %), et un tiers pour Metropolis et Little Tokyo. Certes, ça fait toujours moins que d'autres événements, mais pour ma part, je trouvais que certains quartiers avaient ainsi perdu leur attrait. Je parle surtout de Nautilus : je sais bien que le steampunk n'est pas présent partout, que c'était le public, mais je ne sais pas, j'aurais aimé plus de culture et moins de bijoux. Plus de romans, de fanzines, films, séries, etc. et pas un lieu qui n'ai que de la gueule.
En bref
Pour ma part -et ça n'engage que moi- Geekopolis a confirmé cette année son statut de grande convention geek et incontournable. Toutefois, il reste à espérer que, comme promis par les organisateurs aux lendemains de l'événement, les couacs qui subsistent seront réglés à la prochaine édition. Parce que sauf en cas de fin du monde, vous m'y verrez.
Du point de vue de l'association LJSF, ça a été très enrichissant. Malgré les problèmes d'espace, les gens du Dernier Bar nous ont accueillis les bras grands ouverts, et il n'y a pas à dire, on se sent toujours à la maison chez eux. Nous avons pu voir un tas de nouvelles têtes, donner plein de cartes de visite en espérant les revoir, et papoter, et jouer, et jouer. Karta Doppio et les Top Trumps sont, avec Perudo, les favoris de ce salon !
Vient le moment où on remercie les gens ? Alors merci au Dernier Bar pour leur accueil, à Alchimies et aux bénévoles de l'asso LJSF pour leur aide, aux éditions Matagot pour leur gentillesse, et à vous qui êtes venus nous voir en nombre en bravant le labyrinthe de Geekopolis. A très bientôt pour de nouvelles aventures !
À très bientôt lors d'un futur concert