State of Decay : World War Z (presque) comme si vous y étiez
Ca y est, vous avez lu le Guide de Survie en territoire zombie et World War Z ! Comme Sushi vous l'a conseillé, vous n'êtes pas allé.e voir le film parce que sinon vous auriez été déçu.e. Aujourd'hui, je vous propose un jeu qui, une fois n'est pas coutume, donne un petit souffle de réalisme épique aux guerres zombicides.
State of Decay, après un succès important sur le XBLA (l'éditeur parle du million de copies vendues), a débarqué discrètement sur Steam le 5 novembre dernier. Détail dont on se foutra éperdument, depuis à peu près cette date, je suis cloué sur ma chaise pour cause de dos en miettes. Association d'idées évidente, je serais mal en cas d'invasion zombie. Et c'est à ce moment de l'histoire que Steam est venu me dire "ho mais regarde un nouveau jeu de zombies qui a l'air cool !"
Vous incarnez un certain Marcus, parti en vacances à la pêche avec son vieux copain Ed dans une vallée perdue au beau milieu des USA. A peine finie la partie de pêche, pas de chance, les zombies attaquent ! Jusque là, rien d'original si je vous dis que le but sera de survivre.
State of Decay se présente comme un jeu d'action à la 3e personne. La jouabilité rappelle un peu GTA 4 d'une certaine manière. Vous pouvez vous déplacer à pieds en trottinant, ou bien à croupetons pour passer discrètement, ou bien encore en sprintant. Le sprint est cependant limité par une barre d'endurance qui se videra à chaque action un peu physique que vous faites (sauter par-dessus une barricade, vous battre, sprinter). Vous pouvez également "emprunter" une voiture abandonnée qui vous permettra de vous déplacer en relative sécurité au prix de rameuter tous les zombies des environs. La jouabilité des phases de conduite ressemble là aussi à un GTA, avec de l'essence illimitée (!) et une conduite très arcade.
Le système de combat est plutôt chouette. A un contre un, vous avez un léger avantage sur les zombies. Sauf qu'ils sont nombreux. D'ailleurs, l'éditeur a fait le choix de zombies un peu plus proches d'authentiques zombies et un peu moins des infectés qu'on voit partout. Les zombies peuvent courir, mais uniquement sur de courtes distances quand ils vous ont repéré. Même là, un personnage entraîné peut les semer, ce qui rend le combat pas toujours nécessaire. Leur réelle dangerosité vient de leur nombre. A partir de trois zombies en face de vous, mieux vaut leur tirer dessus ou fuir. Classique dans ce genre de jeu, des zombies "spéciaux" (un peu comme les infectés spéciaux de Left4Dead) se rajoutent au fur et à mesure du jeu et vous mèneront la vie dure. Je vous laisse la surprise de les découvrir...
Là où le jeu devient original, c'est que vous aurez rapidement à gérer votre communauté de survivants : décider quelles installations construire, améliorer, comment les utiliser. Chaque action de ce type consomme des ressources et nécessite de l'influence. Les ressources se gagnent en explorant et en les ramenant à la base, l'influence se gagne en effectuant des actions utiles pour la communauté, comme ramener des ressources, accomplir des missions ou aider des gens en difficulté. La communauté a une autre utilité : Vous vous y ferez des "amis", ce qui vous permettra de changer de personnage quand le vôtre sera fatigué ou blessé. D'ailleurs, si votre personnage meurt, vous continuerez le jeu dans la peau de quelqu'un d'autre. Ca risque fort d'arriver de temps en temps. Marcus n'a pas aimé sa rencontre avec un certain zombie spécial. Vous ne perdrez la partie que si tout le monde disparaît, ce qui offre une gestion plutôt sympa et RP de l'échec : pas besoin de recharger une sauvegarde, mais la mort d'un personnage est toujours un événement négatif.
Pour résumer, un jeu plutôt chouette, pas trop mal réalisé et qui pourra vous occuper entre 15 et 20 heures, plus si vous cherchez absolument à avoir la base parfaite.
State of Decay, disponible à 18,99 € sur Steam, disponible également sur le XBLA