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Les j3ux sont faits
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LJSF est un blogzine communautaire et une association sur le thème des cultures ludiques et de l'imaginaire.
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21 octobre 2013

Du sang et des chants : les comédies musicales d'horreur (Partie 1)

Marre de vous refaire à chaque Halloween des classiques éculés comme Vendredi 13, Freddy, L'exorciste, Hell Raiser ou Evil Dead ? D'accord, cette fête est l'occasion idéale pour revoir les meilleurs films d'horreur, mais pourquoi se borner à avoir peur alors que vous pourriez en plus de ça pousser la chansonnette ?

Genre méconnu, la comédie musicale horrifique se décline sous de nombreuses formes et contient quelques petits chefs d'oeuvre. Amateurs d'humour noir, d'horreur et de BO qui déménagent, découvrez quelques uns des films qui pourraient bien illuminer ce sombre début d'automne.

 

Affiche Repo Man

Repo ! The Genetic Opera

Je dois vous avouer que j'ai découvert cette merveille ultime il y a peu de temps, sur les conseils d'un fan de Skullduggery Pleasant aux goûts très sûrs, et que depuis, je nourris l'ambition de faire sortir du placard cette comédie musicale injustement boudée par les cinéphiles et les mélomanes.

Quelques mots et noms suffisent pourtant à attirer l'attention : anticipation, science-fiction, horreur, gore, métal symphonique, Anthony Stewart Head (Rupert Giles dans Buffy), Alexa Vega (Spy Kids), Sarah Brightman (grande soprano et muse de Adrew Lloyd Webber), Paris Hilton... Intrigués ? Repo! est un opéra rock* qui vaut vraiment le détour.

Composé par les talentueux Darren Smith et Terrance Zdunich, réalisé par Darren Lynn Bousman (coupable des Saw II, III et IV), il provient d'une succession d'oeuvre théâtrales et musicales de la scène underground des années 2000. En 2008, l'adaptation de cet univers surprenant ne connaîtra aucun succès immédiat mais progressivement, l'oeuvre gagnera une certaine reconnaissance pour pratiquement devenir culte.

Dans un futur proche, une pandémie a permis à la société GeneCo de prospérer en louant des organes de remplacement aux personnes les plus pauvres. Mais il ne faut pas oublier de lire les petits caractères en bas du contrat : ceux-ci stipulent qu'en cas de défaut de paiement, vous aurez la visite d'un Repo-man, assassin grassement payé pour récupérer la propriété de GeneCo. Critique du capitalisme, de la chirurgie esthétique, réflexion sur l'adolescence... En plus de nous servir une fable réjouissante et horrifique, les auteurs y glissent mine de rien un tas de thématiques parfois convenues mais toujours intelligemment traitées.

Si visuellement et musicalement, l'oeuvre est très ancrée dans les années 2000, avec une esthétique gothique un peu kitchoune, il ne faut pas s'y arrêter. La réalisation est fort sympathique et les acteurs sont bons -on notera que j'ai dit "les acteurs" et non "les acteurs et Paris Hilton", cette dernière ayant surtout le mérite de faire preuve d'énomément d'auto-dérision. Quant à la musique, elle est tout bonnement extraordinaire ! Du bon vieux métal symphonique, coproduit par Yoshiki himself, ce qui est tout de même un gage de qualité. Vous vous surprendrez bien vite à entonner les mélodies entêtantes. Bref, le DVD est toujours disponible à un prix dérisoire, vous savez donc ce qui vous reste à faire.

 

lsoh

La petite boutique des horreurs

C'est fou, chaque fois que je pense à cet incroyable film qui a bercé mon enfance, trois voix sublimes résonnent dans ma tête "Little Shop, Little Shop of Horrors, Little Shop, Little Shop of terror...", le piano sonne et j'ai comme une folle envie de me trémousser.

Beaucoup plus accessible à un large public que le film ci-dessus, La petite boutique des horreurs n'est en réalité par un mais deux films. Le premier est une comédie musicale en noir et blanc à petit budget, qui date des années 1960. Le grand Roger Corman, spécialiste des séries B, est le réalisateur de ce film qui offre un de ses premiers petits rôles au futur immense Jack Nicholson. Ce premier long métrage a donné naissance à une comédie musicale de Broadway, qui a elle-même inspiré le chef d'oeuvre qui nous intéresse. En 1984, Frank Oz, le génial créateur du Muppet Show, réalise une adaptation depuis devenue un classique. On y retrouve Rick Moranis (SOS Fantômes / Chérie, j'ai rétréci les gosses), une musique du tonnerre et une plante carnivore de l'espace.

Est-il possible qu'autant de fans de science-fiction -que vous êtes, je n'en doute pas- n'aient jamais fredonné la moindre de ces chansons ?  C'est un film groovy, terriblement drôle, la BO s'écoute en boucle sans risque de se lasser et les références ne manquent pas. Voyez par vous-même :

FEED ME

 

La suite bientôt !

 



* Minute culturelle : les incultes se demanderont quelle est la différence entre une comédie musicale et un opéra rock. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça n'a aucun rapport avec le style musical, mais plutôt avec le format. Dans une comédie musicale, les dialogues sont entrecoupés de quelques chansons -un peu comme dans les dessin animés Disney, quoi. Un opéra rock quant à lui s'inspire de l'opéra classique et ne permet aucun dialogue non chanté, la bande originale ne se résume donc pas à une dizaine de chansons mais à une multitude de mélodies plus ou moins longues. C'est beaucoup moins commercial et plus immersif. 



 

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Commentaires
J
Je connaissais Repo ! de nom mais je ne l'ai pas encore vu, il faudra que je teste !
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