Aujourd'hui, nous prenons le train fantôme en direction de Magoyondville, où des monstres en tous genres, des zombies ordinaires, des psychopathes élégants, des démons ou encore la fin du monde vous attendent...

Les grandes figures de l'horreur se sont données rendez-vous dans Pandemia, le premier album de ce groupe de métal prog  mené de main de maître par cinq geeks fort sympathiques. Eith et Sushi sont allées à leur rencontre dans les bas-fonds du Dernier Bar avant la Fin du Monde. Revenues en vie et à peu près saines d'esprit, elles vous rapportent quelques infos et espèrent bien vous donner envie d'aller les écouter !

>> Voir les photos de l'interview

Photos : Eith pour LJSF

bandeau-magoyond-zombies-effet1

Il y a quelques semaines, lorsque Le Mago nous a contacté pour nous parler de l'album Pandemia, nous avons vu l'occasion idéale de faire revivre notre rubrique Musique ! Les groupes geeks ne sont pas légion et rares sont les véritables musiciens... Or, les petits gars de Magoyond ont pour eux un certain génie musical et un humour de mauvais goût ; de quoi nous séduire, en fait.

Amoureux des zombies, des films d'horreur, du fantastique, de bons riffs de guitare, pénétrez dans l'univers drôlement effrayant de Nobru, Aspic, le Mago, Mister G et Yond !

C'est dans les sous-sols de l'antre parisien des geeks que ces cinq personnages se sont installés autour du Trône de Fer pour répondre -avec plus ou moins de sérieux- à nos questions. Attention, cette interview contient une bonne quantité d'ironie et est déconseillée aux aficionados du premier degré.

 

le magoIl paraît que vous êtes un peu geeks
sur les bords  ?

Le Mago  : Geek  ?

Mister G  : Geek, nous  ?

Le Mago  : Nan.

Mister G  : Pas du tout.

Le Mago  : On a fait une chanson qui s'appelle comme ça...

Mister G  : C'est pas d'origine espagnole, ça  ? "Geek"  ?

MISTER GLe Mago  : Ouais, on est un peu geek.

Nobru  : Un tout petit peu.

Le Mago  : Enfin, quand on dit "geek", c’est pas au sens péjoratif du terme.

Mister G  : Parce qu'il y a un sens péjoratif  ?

Le Mago  : Ouais, genre "Ah !  T'es un geek, toi". Non, nous... on aime bien les nouvelles technologies, les zombies, tous ces trucs qui font partie de la "sous culture", qui est en fait notre culture à nous.

Yond  : On regarde plein de séries télé, qu'on achète légalement.

YOND

Mister G  : On joue aux jeux vidéo.

Le Mago  : En fait, on est des gens normaux.

Nobru  : Il est juste un peu dérangé, lui (en montrant Le Mago)...

 

En tant que Geeks,
quelles sont vos influences musicales  ?

Le Mago  : Influences musicales "geeks"  ? Purement geek, j'adore un groupe... néerlandais, je crois.

Aspic  : Suédois.

NOBRU

Le Mago  : Ils s'appellent Binärpilot. Vous pouvez télécharger leur album gratuitement sur Internet, ils sont bons. Ils font de la musique en 8 bit qui déchire ! Mais ça ne m'influence pas vraiment en fait.

Aspic  : Tu ne chantes pas en suédois.

Le Mago  : Non. Ni en 8 bit. Niveau références geeks, au sein des paroles, il y a des films, des séries, des œuvres geeks mais par contre il y a peu de groupes qui s'inscrivent là-dedans.

Nobru  : Généralement c’est pas vraiment des groupes, c'est des mecs seuls devant leur PC.

Aspic  : C'est un peu nous, puisqu'on est parfois tout seul devant notre PC à faire des chansons et après à galérer pour les jouer ASPICune fois sorti de l'univers du PC.

Le Mago  : Par contre, au niveau influences musicales, beaucoup de rock, beaucoup de métal.

Yond  : Ce qui est bien, c'est que dans le groupe, nous avons tous des goûts très différents. Moi, ça va du rock anglais pop-folk jusqu'au métal. Aussi bien Arctic Monkeys, Tegan and Sarah que August Burns Red, Rammstein ou Enter Shikari. Guillaume, lui, c'est plutôt la musique funk...

Mister G  : Ouais, le funk-rock du début des années 1990 notamment. Le Red Hot Chili Peppers de cette époque-là... On se fout bien de moi, mais j'adore le côté fusion funk-rock, c'est un genre que j'affectionne particulièrement. Et puis j'aime bien le blues, du classique comme Eric Clapton et du plus ancien comme Robert Johnson. C'est un genre que j'aime beaucoup et ça me distingue un peu des autres membres, je suis beaucoup moins métal qu'eux, c'est le style de musique que j'écoute le moins.

Le Mago  : Moi j'aime beaucoup le métal et le heavy metal, notamment à consonance un peu épique pour certains. Sinon j'écoute beaucoup de Metallica, de Rammstein – ça peut se ressentir d'ailleurs dans certaines de nos compos – et beaucoup Rob Zombie aussi qui a influencé pas mal de sons, de paroles et au niveau de l'univers.

Aspic  : Moi je suis plus underground, dans le post-bal-musette-électro-chrétien. Non, en vrai je viens du classique, du baroque même. Je suis flûtiste à bec, à l'origine. J'ajoute des influences orchestrales plus classiques mais je suis aussi très rock, très métal, surtout quand ça devient un peu plus complexe, un peu plus prog. J'adore ça.

Nobru  : Moi pareil, à la différence que j'écoute plus de trucs pop, plus planants, qui n'ont aucune influence dans le groupe.

Aspic  : Mais si, c'est bien. On est frères de bal musette.

Nobru  : J'écoute aussi beaucoup de métal, notamment certains groupes cités par Romain (NDLR : Yond).

Le Mago  : On écoute beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de musique, à longueur de journée, et ça nous inspire sur certains morceaux, à certains moments. Il nous arrive d'être à fond sur un groupe durant une période donnée, on se dit qu'il faudrait qu'on fasse une chanson comme ça -bien évidemment on ne le fait jamais- mais ça nous influence quand même.


S'adresser aux geeks et aux fans d'horreur, ce n'est pas risquer
de se couper d'une partie de votre public potentiel  ?

Aspic  : Mais ça ne fait pas peur, nos chansons, c'est rigolo  ! C'est pas si geek que ça. On fait des chansons pour tous les goûts. Il y a une chanson sur le disque, c'est la "chanson des grands-mères" : Kraken Palace, elle plaît à tout le monde même aux grands-mères.

Le Mago  : Parce qu'elles ne comprennent pas les paroles.

Aspic  : Si, mais ça a l'air sympa, en fait.

Le Mago  : C'est ça, il y a une différence entre style musical et paroles. Si les gens se penchent vraiment sur les paroles, ils verront que en effet, on est rigolo, on est dans un univers sombre, ironique, très « humour noir ». On parle de monstres, de fin du monde, de zombies, de tueurs en série... De monstres et de légendes qu'on trouve dans les livres et dans les films. Mais comme ça parle à beaucoup de monde et qu'on n’est pas obligé de connaître toutes ces références pour apprécier la musique, et aussi qu'on brasse énormément de styles musicaux… Il y a moyen que même si un péon -je t'appelle péon, je suis désolé- ne connaît pas Sauron ou Jack l'Eventreur (c'est dommage pour lui d'ailleurs), il puisse s'accrocher à la musique.

Aspic  : A l'inverse, un geek qui n'est pas très fan de musique peut apprécier. On a eu des retours de gens qui nous disent qu'ils n'écoutent pas de musique mais qui trouvent les paroles cool.

Yond  : Oui, ça marche dans les deux sens. On fonctionne surtout sur l'ambiance, sur ce qu'on peut apporter au niveau paroles, couleur musicale. On joue beaucoup sur cet aspect-là en concert pour montrer qu'il n'y a pas que de la musique ou des paroles. Il y a tout un univers.

Aspic  : Les styles musicaux varient selon les paroles, en plus.

Le Mago  : Nous chantons en français. Moi j'aime bien raconter des histoires et je ne sais pas trop les écrire en anglais. On est Français, on raconte des histoires en français. Les gens ont tellement l'habitude d'écouter des musiques sans faire gaffe aux paroles qu'ils n'arrivent pas à suivre. Du coup ils nous disent "ah, j'aime bien la petite chanson bluesy" alors qu'au niveau des paroles, c’est la pire de l'album. C'est ça qui est marrant ! Le CD a su séduire plusieurs types de personnes, des gens qu‘on n‘aurait même pas soupçonnés. Nos mères par exemple, pour certains. Ou nos pères.

Aspic  : Ou nos enfants...

Mister G : ... cachés, illégitimes...

Le Mago  : Bref on est clairement catalogués mais on essaye de s'en détacher.

magoyond-album

Comment s'est déroulé le processus qui a mené
à la création de l'album Pandemia  ?

Aspic  : (prend une petite voix) Alors, il y a notre manager, il nous a dit "faut faire un album"...

Le Mago  : Non en fait en 2006 ? 7 ? 8  ? on a commencé à faire des chansons. On était tous les deux au début (il montre Yond).

Yond  : Ça tournait autour de l'univers qu'on avait créé pour notre saga audio comique Chez le Psy , et petit à petit on a commencé à s'en écarter, mais toujours en gardant le même esprit.

Le Mago  : On a écrit des trucs, ça a alimenté un univers, on a créé le groupe. J'ai continué à écrire des chansons. On a commencé à se produire parce que le public qui nous avait découvert sur le Web voulait entendre ces chansons qu'on mettait gratuitement en ligne.

Aspic  : Et nous voulions les jouer en live, aussi. On faisait des chansons version studio, on ne les avait jamais jouées, on s'est aperçu qu'en trouvant des musiciens et en les jouant en live c'était un peu différent. Les chansons bougeaient, il y en avait de nouvelles qui émergeaient. On a amélioré d'anciennes chansons, on en a fait de nouvelles et à force de les jouer en concert, on s'est dit qu'on allait les mettre sur un album. On a suivi le processus inverse des maisons de disque.

Nobru  : Avant, les gens entendaient ce qui avait été fait en studio au début, mais la version live n’avait aucun rapport !

Aspic  : Oui et puis ils téléchargeaient des MP3 qui avaient au moins 3 ans.

Mister G  : Il a aussi le fait que, quand on a commencé le live, on a remarqué qu'on avait un public qui nous suivait beaucoup. Certains venaient de loin pour assister à nos concerts  : de Belgique, du sud de la France... On touchait un certain nombre de personnes, on savait qu'il y avait un public qui voulait cet album.

Le Mago  : On a fait un tremplin parisien (NDLR : Emergenza), on est arrivés en finale sur la scène du Trianon et on a vu que les gens nous aidaient, et pour les remercier on s'est dit : on a une trentaine de chansons, dont une quinzaine qui se valent entre elles, qui peuvent raconter une petite histoire, allez, on se lance dans un album ! Le choix a été rapidement fait, l'ordre des chansons a été rapidement établi, et on s'est lancés dans notre histoire Pandemia et de virus Z. Ça s'est fait sur le long terme, avec l'aide et la passion des gens.

pandemia370

Aspic  : Il faut savoir que quand on l'a fait, on ne s’est pas dit : "il va s'appeler Pandemia". Le titre s’est décidé à peine un mois avant d'aller au pressage. La chanson-titre a été faite un mois et demi avant le pressage, d‘ailleurs. On savait ce qu'on allait faire dedans, on savait ce qu'on voulait, il n'y avait plus qu'à le faire c'est-à-dire réadapter les anciennes chansons pour qu'elles sonnent en studio comme on les joue en live mais encore mieux. C'est pour récompenser tous les gens qui ne peuvent pas nous entendre en live parce qu’on donne des concerts surtout à Paris. Mais d'abord ça nous permettait d’avoir une vraie version, qu'on puisse dire "on est fier, écoutez ça, c'est notre bébé". C’est autre chose que "venez nous voir en live, on va tenter de jouer le mieux possible, et si c'est pas bien, revenez la prochaine fois ce sera encore mieux."

Le Mago  : Voilà. On a grandi, on a grossi et maintenant on a une galette. (Mr G lui parle) Ah oui, on a grossi aussi. (il mime une bedaine)

Yond  : Pour résumer en fait, on s’est mis d'accord sur les chansons en juillet. En juillet-août, on a retapé toutes les chansons, on les a dépoussiérées, remaquettées.

Aspic  : On s'est vraiment mis d'accord entre nous sur la structure, ce qu'on jouait chacun.

Yond  : Et puis on a enregistré jusqu'en novembre, quand chacun était disponible. Puis le CD est parti au pressage. On l'a sorti le 21 décembre 2012.

Le Mago  : Jour de la fin du monde.

Mister G  : Qui n'a pas eu lieu.

Membres-magoyond

Vous dîtes que vous avez grossi  :
il a si bien marché que ça, l'album  ?

Le Mago  : (Il rit) Non, on n'a pas « grossi » comme ça.

Aspic  : Si, en faisant l'album.

Le Mago  : (En montrant Aspic) Ce jeune homme a passé 4 mois dans une cave. Vous savez on dit souvent "ouais, le petit groupe de rock, qui a fait son album dans sa cave" ? Bah c'est nous.

Aspic  : (Tape sur l'épaule de Nobru) Je me suis installé dans sa cave, je n'en ai plus bougé pendant quatre mois. J'en suis ressorti mais finalement, j'ai pas grossi.

Nobru  : Il était nourri, quand même.

Aspic  : C’est vrai, j’étais nourri. En réalité, c'était beaucoup, beaucoup de travail. A force d'être 12 heures par jour sans voir la lumière, à faire tout le temps les mêmes chansons, on n'en peut plus, c’est dur.

Nobru  : On va croire que je l'ai séquestré, c'est affreux.

Le Mago  : L'album a mis du temps à voir le jour. Mais l'album marche. Il marche bien.

Aspic  : Il a des jambes, mais il n'est pas encore très musclé. Il marche un petit peu... Il court pas. (Mime l'album qui marche lentement)

Le Mago  : On n'en n’est pas à se faire des litrons de caviar et de trucs comme ça.

Mister G  : Ah ça non  !

Le Mago  : Au contraire, on est même déficitaires. C’est les risques  ! Mais on prend beaucoup de plaisir à le partager, à en parler. A l'avoir fini. Donc même si on ne s'empiffre pas parce qu'on a plein d'argent, on est très contents.

header2

Donnez-moi un mot qui, pour vous,
défini complètement l'album et son univers.

Le Mago  : Zombie n'est pas tolérable, hein  ?

Le titre de l'album non plus.

Le Mago  : Roh, mince.

Mister G  : Allez, je commence  : humour. (silence de la part des autres membres) J'en ai plein, moi. Second degré.

Aspic  : Varié.

Le Mago  : Histoire.

Nobru  : Kamoulox.

Yond  : Caribou.

Le Mago  : Caribou  ? Je ne sais pas où tu l'as vu  ? Chat, plutôt  !

Yond  : Ah oui, chat. Personne ne l'a trouvé pour l'instant.

Aspic  : Il y a un chat dans l'album. A un moment, il y a un chat qui fait ce son « miaaaaoooooaaaaooooowww ».

Le Mago  : Non, ça c'est un chat malade, c'est pas celui-la qui est sur l'album.

Aspic  : Si. Trouvez-le et vous gagnerez, je sais pas moi, un t-shirt ou un album. Ou si vous avez déjà un t-shirt et un album on vous donne un médiator. Sinon une carte de visite.

Le Mago  : On vous donne Monsieur G.

Mister G  : Ou une photo de Romain (NDLR : Yond) nu.

Le Mago  : Ou une photo de ses fesses. On digresse, là, je crois.

Yond  : Graisse.

Le Mago  : Histoire.

Yond  : Chips.

Mister G  : Grossir.

Avez-vous prévu un clip  pour illustrer l‘album ?

Le Mago  : Ah  ! Un clip  ! Oui. Il y a des choses qui sont prévues, qui vont se faire dans les mois à venir. Pour le moment, nous n‘avons pas encore fait de clip. On a un univers qu'on juge complet sans ça.

Aspic  : On pourrait faire un clip sur chaque chanson, déjà. Si on avait de l'argent.

Dernier-bar-tentacules

Le Mago  : On s'est dit qu'on n'allait pas tomber dans la facilité de faire simplement un clip où on nous voit jouer sur une scène. On pourrait, mais bon… Pour notre premier clip, si on fait quelque chose, autant frapper "fort" pour marquer les esprits et avoir une personnalité qui nous corresponde, qui est ancrée dans l'album. Et il y a un petit être moustachu et barbu qui s'est pointé vers nous en disant "coucou, je suis réalisateur et j'ai envie de faire un clip avec la chanson numéro 3 de l'album. Et est-ce qu'on pourrait le faire dans un lieu, par exemple là-où-on-est-en-train-de-faire-l'interview  ?". Je ne spoile rien, je n'ai pas dit le nom. Au départ je me suis dit que ça pouvait être une idée de malade. On a laissé traîner ça un petit peu, et un jour, on a vu le patron du Dernier Bar, on lui a posé la question, et il nous a dit oui. On est en train de travailler sur une version de Kraken Palace tourné au Dernier Bar avant la Fin du Monde, on ne sait pas si ça va aboutir, on espère. J’ai vraiment spoilé là. Avec un réalisateur-écureuil, avec des monstres, des copains, des gens qu'on aime bien. On veut vraiment mettre l'accent sur l'univers qui nous caractérise.

Nobru  : On est assez exigeants, déjà avec nous-mêmes, donc on veut que ce soit vraiment à la hauteur.

Le Mago  : Il met la barre haut, parce que c'est lui qui a proposé. On lui fait confiance. C’est pas rien de tourner un clip au Dernier Bar avant la Fin du Monde. Surtout sachant qu'on est assez chiants. A voir. Si ça se trouve, ça ne sortira jamais.


Si les lecteurs de LJSF, séduits par cette interview, ont envie de venir vous voir en concert…
A quelle fréquence en faites-vous ?

Yond  : C'est la fréquence à laquelle on nous demande, en général.

Le Mago  : On ne court pas après les concerts.

Aspic  : On ne fait pas frénétiquement des concerts dans un bar, déjà parce qu'on ne tient pas vraiment avec tous les instruments, la batterie, tout ça.

Yond  : On cherche un minimum de bonnes conditions pour faire quelque chose de potable.

Le Mago  : Pour rester fidèle à ce qu'on fait. On pourrait enchaîner des concerts à l'arrache...

Aspic  : Mais on ne le fait pas parce qu'on est exigeants.

Le Mago  : On en a fait, ça s’est très mal passé, donc pour nous et pour les gens qui viennent de loin....

Aspic  : Parce qu'ils viendront, hein  ! Même si on dit que c'est pourri, ils viendront.

Le Mago  : Nous avons quand même donné un concert dans un trou paumé dans le 95, il y avait 20 personnes dans la salle, 10 personnes à nous, et il y a des gens qui sont venus de Belgique pour un peu plus de 20 minutes de concert. Ça nous fait très plaisir, mais on ne peut pas leur offrir ça, c'est pas possible, c’est super triste.

Aspic  : Il y a eu un autre concert dans un club parisien, il y avait 6 personnes dans le public dont 2 fans. Une semaine après, 200 personnes au Batofar. Donc il ne faut pas qu'on enchaîne les concerts.

Le Mago  : On fait gaffe. Par contre on essaye de faire des trucs un peu rigolos. Il y a les concerts électriques : là on est plein, on met des confettis partout. Il y a aussi les concerts acoustiques. Par exemple au Dernier Bar, on en fait un le 22 avril 2013. A chaque fois, on tente d'innover. On « tente » parce qu'on n'est pas du tout un groupe acoustique à la base  ! On va voir ce qu'on va faire. Ce sont de petites expériences mais c'est toujours rigolo.

 

Magoyond-dernier-bar

 (Magoyond à la lumière du jour, en grande discussion avec Sushi)

 

>> Envie d'en découvrir un peu plus sur eux ? N'hésitez pas à vous rendre sur le site de Magoyond pour télécharger leur musique et leur hilarante saga MP3. Entre temps, peut-être aurez-vous envie de venir les voir à leu prochain concert, d'acheter un CD ou d'adopter un zombie : on vous y incite fortement.

Merci aux membres de Magoyond pour cette folle après-midi d'interview, merci au Dernier Bar pour leur accueil.

 

Les photos des membres de Magoyond

 

NOTE : l'interview ALAKON de Sushi arrivera incessamment sous peu, mais je suggère un harcèlement par commentaires interposés pour lui donner une motivation supplémentaire ;-)