Geekomadaire n°16
Ca y est, c'est la rentrée! Non, pas la rentrée des classes, ça tout le monde s'en moque! Non, c'est la rentrée des séries US! Tout un tas de nouveautés plus ou moins bonnes ont ou vont débarquer et n'attendent qu'à être regardées. Un petit tour de l'actualité sérielle s'impose pour vous y retrouver! Au programme cette semaine: Vegas, Partners, Revolution, Last Resort, Go On et 666 Park Avenue!
Je vous l'avais annoncé dans de nombreux numéros du geekomadaire l'année dernière, le western fait son grand retour à la télé. La première série qui aborde le thème est Vegas. Comme son nom l'indique, la série se déroule dans la ville de Las Vegas, dans les années 1960, devenues très à la mode sur le petit écran depuis Mad Men. Là aussi nous allons avoir droit à notre dose de cigarettes et d'alcool à l'écran mais il faudra y ajouter les armes à feu! Car le nouveau shérif de la ville, invétéré cow-boy répondant au doux nom de Ralph Lamb, n'hésite pas à utiliser la force dans son combat quotidien contre la mafia de la ville qui contrôle une partie des casinos. Voici pour le côté du "bien".
Du côté du mal, on retrouve Vincent Savino (Michael Chiklis, le héros de The Shield), chef de la mafia de Vegas qui vient d'arriver de Chicago, très violent mais qui agit néanmoins avec respect et voire gentilesse envers ses ennemis. Voilà pour les chefs qui se disputent le contrôle de Las Vegas. Quant à leurs lieutenants, Lamb s'entoure sans surprise de sa famille et Savino de ses associés de longue date dans la mafia. Le combat que se livrent ces deux protagonistes s'annoncent rude. Au départ on assiste à des simples échanges verbaux, néanmoins pleins de sous-entendus. Mais on s'attend à ce que les choses empirent très rapidement. Et on attend que ça. Car malgré un scénario parfois prévisible, les deux acteurs, Chiklis et Quaid s'en donnent à coeur joie dès le premier épisode. La suite s'annonce plus qu'intéressante...
En résumé: Vegas est un bon mélange de Mad Men, Boardwalk Empire, Hell on Wheels, Justified... Espérons qu'il restera homogène et ne tournera pas mal. Les acteurs sont bien là et font un incroyable boulot. Le scénario va devoir s'adapter à leur talent.
Petite soeur de Vegas sur le chaîne CBS, Partners est d'un tout autre genre. Déjà, c'est une comédie et non un drame. Et on est de retour en 2012. Prenez deux meilleurs amis qui le sont depuis leur tendre enfance. L'un est hétéro et l'autre gay. Ils travaillent ensemble et partagent tout de leur vie. Ajoutez-y un petit-ami et une petite-amie et vous vous retrouvez non pas avec deux mais avec trois relations! De quoi avoir quelques situations bien comiques... En plus, les acteurs sont plutôt connus, certains, comme David Krum, pour avoir joué dans Numbers ou The Newsroom, ou d'autre comme Brandon Routh pour avoir joué dans Chuck. C'est donc un bon départ pour faire une comédie.
Malheureusement, les personnages de la série ne sont pas à la hauteur de leurs acteurs. Et c'est la même chose pour le scénario. On assite à une profusion de clichés sur les gays ou sur la vie en couple, on rigole des premières blagues puis on arrête car on a l'impression que l'humour est toujours le même. On a envie de croire que c'est juste pour une scène et puis finalement on s'aperçoit que c'est tout l'épisode qui est comme ça. C'est dommage car la série a plutôt un bon potentiel et elle surfe sur la vague pro-gay que la télé américaine encourage depuis quelques années. Mais c'est raté. De grands changement sont nécessaires pour que la série s'améliore.
En résumé: un pilot moyen voire médiocre. Les personnages sont superficiels et c'est dommage, car ils pourraient facilement être plus sophistiqués. A continuer de regarder seulement si la série s'améliore.
Comme chaque année, J. J. Abrams revient à la charge avec une nouvelle série. Après le succès mitigé de Person of Interest et l'échec total de Alcatraz la saison passée, le revoilà avec une nouvelle série "à la Lost". Voici le pitch: soudainement, toute source d'électricité et autres formes d'énergie cessent de fonctionner sur la planète entière. Imaginez donc le chaos que cela peut provoquer. Et bien on évite directement la case "c'est le bordel total sur Terre" et on fait directement un bon de 15 ans dans le futur. Les hommes se sont réorganisés du mieux qu'ils pouvaient et vivent presque comme au Moyen-Âge. Et à ce qu'il paraît, certaines personnes auraient le moyen de relancer l'électricité.
C'est donc plutôt alléchant sur le papier, mais c'est un peu raté à l'écran. Les États-Unis ne sont plus et ont été remplacés par une milice qui dirige une bonne partie du continent d'une main de fer. Et cette milice vient de débarquer dans le village de notre héroïne, Charlie, car le général Monroe, chef de cette bande de soldats, pense que le père de Charlie connaît le secret permettant de ramener l'électricité. Ni une ni deux, le père se fait tuer et son fils, Danny, se fait capturer a sa place. Dans ses derniers mots, le père confie à sa fille que son frère Miles qui habite à Chicago peut l'aider à libérer son frère. Et les voilà donc parti pour une longue randonnée dans ce que furent les États-Unis.
La série pourrait être intéressante, mais quand on peut prévoir le scénario deux épisodes à l'avance, elle perd une grande part de son intérêt. De plus, sans électricité, donc sans eau chaude, on peut arriver à se demander comment les personnages font pour être si propres, sans un cheveu qui part sur le côté. Et on a peur que la série perde son intérêt assez rapidement vu le rythme auquel les "secrets" sont dévoilés.
En résumé: encore un raté pour Abrams. Pourtant cette série avait tout pour devenir la nouvelle Lost. Un changement de scénaristes s'impose le plus rapidement possible si il veut sauver sa nouveauté. A regarder un dimanche aprem quand on ne sait pas quoi faire.
C'était la série qui avait la bande annonce la plus prometteuse. Et pour une fois, une série a enfin tenu (la plupart de) ses promesses. Malgré une première moitié de pilot plus qu'ordinaire et sans grand intérêt, Last Resort a démontré qu'elle avait tout ce qui fallait pour devenir LA nouveauté de cette rentrée série. Un sous-marin nucléaire américain de dernière génération reçoit l'ordre de lancer 6 missiles nucléaires sur le Pakistan, ce qui anéantirait en grande partie le pays. Mais le capitaine Marcus Chaplin, joué par un exceptionnel Andre Braugher, hésite car le message ne vient pas directement de Washington mais a été émis depuis l'Arctique, base de relais si jamais la capitale américaine avait été détruite. Il décide alors de sortir du silence radio décidant de regarder d'abord les chaînes d'info américaines, qui ne relatent rien d'exceptionnel, puis passe un coup de fil au centre de commandement.
Et c'est là que tout se corse. Alors qu'il attend la confirmation de lancer l'attaque de la bouche même du président, le sous-marin se fait soudainement attaquer. Alors qu'on pourrait s'attendre à une attaque pakistanaise, les membres de l'équipage se rendent compte qu'ils sont fait attaquer par un autre sous-marin américain! De quoi rendre confus tout le monde. Le capitaine, se considérant comme trahi par son propre gouvernement, décide de prendre possession de l'île la plus proche et d'en faire une base de lancement pour missiles nucléaires et d'en faire une zone d'exclusion. La réaction du gouvernement américain pourrait lancer une guerre nucléaire mondiale si elle n'est pas celle souhaitée par le capitaine Chaplin...
En résumé: un bon pilot, qui augure une bonne suite si aussi bien les membres du sous-marin, que les habitants de l'île ou encore les têtes dirigeantes américaines sont bien exploités. Ce serait dommage que la série tourne à une simple histoire de survie sur une île tropicale pour l'équipage. A suivre avec attention.
Après Matt LeBlanc et sa série Episode, Matthew Perry est lui aussi de retour dans une série qui s'intitule Go On. Après l'échec de l'inconnue Mr Sunshine, il semblerait que Matthew a enfin trouvé là série qui va lui permettre de passer définitivement à autre chose après Friends. Même si le genre est le même, c'est une sitcom, le ton de cette série est bien différent de celui de Friends. Matthew incarne ici Ryan King, un animateur d'une radio sportif, connu de ses fans pour ses opinions très vives sur le monde du sport. Mais alors qu'il était au sommet de son succès, sa femme décède. Ryan doit donc surmonter la perte de son épouse et décide pour cela de retourner le plus vite travailler. Mais alors qu'il pense pouvoir oublier le tragique événement, Ryan craque et s'énerve contre un sportif.
Son boss décide alors de l'envoyer en thérapie de groupe, sorte de réunion pour les alcooliques anonymes, mais qui regroupe cette fois-ci plutôt des gens ayant des problèmes plus ou moins compliqués dans leurs vies. Trouvant cette idée stupide, Ryan décide néanmoins d'aller assister à une réunion. Alors que la "psychologue" qui gère le groupe, Lauren, est en retard, il apprend à connaître les gens du groupe et décide que les méthodes de Lauren ne sont pas assez bonnes afin de remettre tous ces gens sur pieds. Il essaye d'appliquer sa méthode, qui marche plutôt bien au début, avant de se rendre compte que la thérapie de groupe ne règle pas tous les problèmes d'un coup, mais chacun à la fois afin que tout le monde en sorte guéri. Commence donc une longue série de réunions pour Ryan, qui alors qu'il ne s'y attendait pas, va commencer à se faire de nouveaux amis...
En résumé: une bonne petite sitcom qui sait à la fois être drôle et à la fois rester sérieuse sans déborder dans les clichés habituels. Certes, la série n'est pas exceptionnelle, mais elle mérite qu'on la regarde.
Série que beaucoup de fans de Lost vont regarder pour le retour tant attendu de Terry O'Quinn sur le petit écran, 666 Park Avenue a tout comme Revolution profité d'une grosse campagne publicitaire. Et cette fois-ci, le trailer correspondait bien plus à la série que celui de Revolution. Un jeune couple, Henry et Jane, répond à une petite annonce pour devenir les managers d'un très ancien bâtiment de New-York. Alors qu'ils s'attendaient à un simple travail, ils se retrouvent avec un magnifique appartement situé dans l'immeuble en guise de bonus de bienvenue. Alors qu'ils essayent de se rendre compte de la chance qu'ils ont, certains événements plutôt étranges se passent dans tous les recoins de la vieille bâtisse.
Henry pense que l'immeuble est juste vieux et que c'est normal qu'ils entendent des bruits bizarres. Mais Jane décide de mener l'enquête. Elle découvre alors dans le sous-sol, qui est maintenant la laverie, une fresque faite en mosaïque sur le sol et qui représente une sorte de dragon, symbole d'une confrérie qui devrait avoir disparu depuis un bon bout de temps. Ajoutez à cela un cauchemar d'une femme se suicidant qui se révèle plus vrai que nature, un monstre digne de The Ring apparaissant derrière Jane dans le sous-sol lorsqu'elle répare l'ampoule, et vous comprendrez que 666 Park Avenue veut vous faire frissonner. Sans oublier Terry O'Quinn qui joue un propriétaire du bâtiment plus que louche, et vous avez l'ambiance de la série.
En résumé: une série qui veut faire peur doit faire peur. Mais là, on frisonne à peine et c'est bien dommage. Néanmoins l'intrigue semble prometteuse et on attend de voir les prochains événements "surnaturels" pour voir si la série va faire ses preuves.
Voilà, c'est tout pour ce numéro! Bonne rentrée série à tous. Au programme dans le prochain numéro: encore quelques nouveautés comme Arrow ou Beauty and the Beast (retour de Kristin Kreuk oblige)!
Et vous, avez-vous geeké cette semaine?