Calendrier de l'avent : 16 décembre
Parce qu'on ne se lasse pas de Douglas Adams ici, je vais vous offrir aujourd'hui une petite vogonnerie. Pour vous, lecteurs peu familiers du Guide du Voyageur Galactique, laissez-moi vous présenter rapidement les vogons :
L’aspect de Prostetnic Vogon Jeltz n’avait rien de plaisant, même pour les autres Vogons. Son nez fortement busqué saillait nettement au-dessus d’un petit front porcin, sa peau caoutchouteuse et vert sombre était assez coriace pour lui permettre de jouer aux intrigues politiques dans la fonction publique – et d’y jouer fort bien – et suffisamment étanche pour lui permettre de survivre indéfiniment et sans dommage aucun jusqu’à des profondeurs de mille pieds sous la mer.
En plus de leur beauté extérieure, les vogons sont également magnifiques par leur intérieur. C'est ironique. Ils sont horriblement procéduriers, radins, xénophobes, et se targuent d'être poètes. En fait, leur poésie est considérée comme la troisième pire poésie de l'univers. Pourquoi la troisième ? Il faudra lire le Guide du Voyageur Galactique pour le savoir.
Et comme je les aime bien, et que dans une autre vie j'ai été vogon, je vous offre ce poème, à déclamer à votre bien-aimé(e) si vous souhaitez rompre. C'est en effet un poème d'amour vogon.
Ne me dites pas merci ; si je vous aimais, je n'aurais jamais publié de poésie vogonne. Vos yeux vont hurler. Votre coeur aussi.
O Musaraigne, proufe moi ta guyre
Pour me faire vogonner sans crainte
L’hyperbarysbroufe qui nous globire
Et mufler bravement sur nos étreintes
Vous, belle solgrimace, pelure de mes jours
Mon fier syllogisme enfreluqué de mots
S’apuante sans fard sur votre greux velours
Notre bardillon est digne de vos oripeaux
Je vous empafoulai un salminge de limon
Vous me globâtes , je vous glairaillai comme un cerbloufe
Et moi, par trop ému, tombant en pâmoison
Et si pour toujours nous glapouillons
Je serai criard comme un glabrion
Tant vous m’empariez, drouge solgrimace.
Courage, c'est fini.