Les enfants de Hurin
En commençant ce livre, écrit par notre bien aimé J.R.R Tolkien, on espère retrouver quelques références, ou même une certaine ressemblance, au Seigneur des Anneaux, et non une nouvelle quête contre le mal mais cette fois avec de nouveaux personnages.
On peut dire que Tolkien a réussi. Peut-être dis-je cela car je n’ai (pas encore) lu le Silmarillion ou les Contes et Légendes inachevés. Mais je pense que même si ces deux autres œuvres font déjà partie de votre bibliothèque, vous allez aimer Les enfants de Hurin (à prononcer ourine, mais je n’ai pas l’accent requis pour le u sur mon clavier français !).
Cette nouvelle histoire prend place plus de 6000 ans avant la saga de notre ami Frodon et de ses charmants compagnons hobbits. Elrond n’est même pas encore né, c’est pour dire. On parle même de ses ancêtres, mais les arbres généalogiques à la fin du livre disent qui la plupart de ses ancêtres sont humains, chose un peu bizarre il faut l’avouer. Et justement, on suit trois de ses ancêtres : Hurin, son fils Turin et sa fille Nienor.
A cette époque donc, Sauron n’est pas encore le Maître du mal de la Terre du Milieu mais est le serviteur de Morgoth, l’actuel seigneur du mal. Les Balrogs, les aigles et les elfes sont encore légion courante et ils parcourent la Terre du Milieu, quelque peu modifiée par rapport à celle que l’on connaît bien.
Ainsi, Hurin, une sorte de seigneur de guerre humain, part en guerre contre Morgoth aux côtés des rois elfes. Suite à une débâcle, qui comme l’a précisé le fils de Tolkien en introduction, manque beaucoup de détails à mon goût (Des nains arrivent à battre le Premier des Dragons, beaucoup plus fort que Smaug dans le Hobbit que l’on verra en salle fin 2012, et une seule ligne mentionne ce détail sur la plus grande bataille de tous les temps.)
Bref, suite à cette bataille, perdue par les elfes et leurs alliés, Hurin se fait capturer par Morgoth, et ce dernier décide de maudire toute la lignée d’Hurin, dont le fils a tout juste 3 ans, et de l’enchaîner dans une sorte de sort (là aussi, manque de détails) pour qu’il puisse voir tous les malheurs qui arrivent à sa famille. Et la suite est noire, voire même très noire.
La malédiction de Morgoth n’en est pas vraiment une. En réalité, Morgoth ne cesse de chercher à nuire aux enfants de Hurin, ce qui consiste en soit à la malédiction. On suit principalement Turin, qui, à chaque fois qu’il trouve refuge, abat le malheur sur les personnes qui l’ont recueilli. Où qu’il aille, les hordes de Morgoth ne sont pas loin. Enfin, quelques chapitres concernent la sœur, Nienor, et la mère d’Hurin, qui partent à sa recherche. Et il leur arrive bien des malheurs à elles aussi.
En conclusion, c’est la première fois que je lis un livre de fantasy où l’on parle d’inceste (on croirait même presque lire l’histoire d’Œdipe à un moment !) . De quoi accentuer encore plus la noirceur de ce livre. On apprécie également les nombreux détails donnés sur les dragons, ce qui manquait peut-être à Bilbo le Hobbit est présent dans ce livre. Je vous conseille donc fortement à suivre les aventures des enfants de Hurin, afin de savoir s’ils arriveront à devenir maîtres de leurs destins, malgré la malédiction qui pèse sur leur famille.