Dead Snow, la Scandinavie produit également des nanars
Peut-on faire un film de zombie sans que ce soit une parodie ou un nanar ? C’est une bonne question, à laquelle je ne répondrai pas dans cet article, parce que les nanars et les parodies de films de zombies, c’est trop d’la balle.
Je ne suis pas parvenue à décider de quelle catégorie dépendait Dead Snow. D’un côté, la bande-annonce française est totalement déconnante et joue à fond la carte de la parodie. D’un autre côté, on ne sait jamais si les gags sont voulus ou non dans ce film qui raconte l’histoire d’une bande de jeunes coincés dans la montagne norvégienne et attaqués par une bande de zombies nazis. Avec une VO norvégienne évidemment, et des acteurs norvégiens qui savent tous se recoudre le cou tout seuls et faire des cocktails molotov.
Un peu comme si les norvégiens étaient tous des genres de Conan le Barbare moderne.
Je vous fais quand même un rapide résumé du scénario (parce que oui, il y a un scénario) : de jeunes étudiants norvégiens veulent passer quelques jours dans un chalet isolé. L'une d'entre eux doit arriver plus tard, à ski (ah, ah, ah : inutile de vous dire qu'on ne la verra pas en vie). Sauf que dans leur chalet, les jeunes gens trouvent un trésor amassé par les nazis dans les années 40. Ces vilains-pas-beaux ayant été par la suite lynchés par les autochtones, ils continuent à errer dans la zone en attendant qu'on leur rendent leur trésor...
Ajoutez à cela la classique visite du vieux mec flippant, et vous avez un bon scénario de film de morts-vivants.
Funny quote :
" Tu te rappelles, au semestre dernier, on nous a appris à faire les amputations !
- Oui mais pas avec une tronçonneuse !"
Parmi les choses involontairement drôles de ce film, on comptera la légère obsession des scénaristes pour les gags à base d’intestins et autres tripes. C’est encore plus drôle lorsque le boyaux appartient à un zombie nazi qui se demande pourquoi un frêle humain se balance dans un ravin uniquement retenu par un long morceau de boyau.
N'oublions pas non plus la vitime qui porte un t-shirt Braindead et de nombreuses scènes de déchiquetage en règle.
Par contre, désolé messieurs : le climat norvégien exclut toute scène de nymphette en petite tenus...
Parmi les choses (probablement) volontairement drôle : la scène d'intro, une course poursuite sur la musique du roi des montagnes de Peer Gynt, presque dans le ton de la bande anonce. Elle nous met bien dans le bain, en nous montrant que les zombies sont très, très méchant...
En revanche, l'aspect comique qu'apporte parfois la bande-son métal norvégienne n'est sûrement pas faite exprès...
Les zombies de Dead Snow ont également cette particularité, qu’on retrouve également dans Braindead, de survivre même découpés en petits morceaux. Avec ceux-là, vous pouvez toujours viser la tête ; ils continueront quand même à vous courir après – enfin… à vous ramper après. Par conséquent, les bras vont gicler, les têtes aussi, se faire trancher à coups de hache ou de tronçonneuse. Sans oublier la très classique immolation par le feu.
Enfin bref, amateurs de nanars, sautez sur l’occasion. Si les zombies nazis peuvent être faciles à trouver, les films d’horreur norvégiens se font plus rares sur nos écrans. Ce serait trop bête de manquer ça !