Orbiter : 3..2..1... Mise à feu !
Qui n’a jamais rêvé de piloter un vaisseau spatial ? Se prendre quelques instants pour Han Solo, Spike Spiegel ou Kara Thrace ? Bien sûr, les jeux de type Space Opera sont légion (ha, Freelancer, que de souvenirs…), mais le geek scientifique peut se sentir cruellement frustré par la physique « Star Wars » de la quasi-totalité d’entre eux… .
De recherches en recherches, votre serviteur a fini par découvrir Orbiter. Kézako ? C’est un simulateur libre (gratuit donc) vous proposant de vivre la conquête spatiale depuis le lancement de Spoutnik jusqu’à des extrapolations sur les 200 prochaines années. Il est conçu aussi bien pour les passionnés d’espace et d’astronomie que pour les amateurs de SF qui se sont toujours dit « Et en vrai, à piloter, ça donne quoi le Faucon Millenium ? (remplacer à loisir par l’Enterprise, un Viper ou autre vaisseau de SF) ». Ha je crois que Dédé veut en savoir plus. Salut Dédé !
Salut ! Dis donc, il n’a pas l’air facile ton jeu, si ?
En effet, Martin Schweiger (le concepteur) a fait le choix d’un comportement physique réaliste. Dans l’espace, si vous laissez votre réacteur allumé, vous accélérerez encore et encore, l’air n’étant pas là pour vous freiner. Si vous inclinez vos ailes… rien ne se passera. Les concepts utilisés nécessitent donc un petit apprentissage (comment se mettre en orbite autour de la Terre, faire un voyage Terre-Lune, etc… ), plus ou moins long selon vos connaissances en astrophysique. Mais pas de panique ! Le jeu est livré avec un vaisseau d’apprentissage, qui pardonne beaucoup d’erreurs ! Et la communauté francophone et internationale est très riche en développeurs d’add-on et rédacteurs de didacticiels.
Et concrètement ? Il y a des missions à remplir ?
Il y a un grand nombre de scénarios, qui vous mettent aux commandes d’un vaisseau, dans un certain environnement (arrimé à la Station Spatiale Internationale, prêt au décollage depuis la Terre, Mars, la Lune… ) Les possibilités sont infinies, on peut même créer les siens ! Certains scénarios proposent de remplir une mission, d’autres vous permettent de laisser libre cours à votre imagination
Tu parles de beaucoup de vaisseaux de SF, on peut vraiment piloter tout ça ?
Oui ! L’un des avantages de ce jeu en tant que logiciel libre, c’est qu’une énorme communauté de fans a pu se monter. Certains se sont focalisés sur des aspects réalistes (Les vaisseaux des missions Apollo ont été modélisés avec un niveau de détail phénoménal), d’autres sur des idées inspirées de la science fiction. A vous, le navigateur Warp et les vaisseaux futuristes ! Tout cela existe sous forme d’add-on téléchargeable.
Justement, où trouver ce jeu et ses add-on ?
Le mieux est de télécharger le jeu depuis le site officiel, de faire un tour sur cet excellent site d’add-ons et de didacticiels, puis de suivre l’un ou l’autre exemple pour se lancer
Aïe aïe aïe, beaucoup de choses sont en anglais…
Pour qui ne maîtrise pas la langue de Lovecraft, tout n’est pas perdu ! Il existe une communauté francophone plutôt active, mais malheureusement le jeu et beaucoup de didacticiels sont en anglais.
Pour conclure, quel est ton ressenti sur le jeu ?
Clairement, il s’adresse aux gens motivés par l’exploration spatiale, ou par la SF « hard science ». Il faut une certaine dose de motivation pour comprendre comment tout fonctionne, mais la documentation existe et est disponible. Il faut juste l’envie de se plonger dedans.
Niveau graphisme, on sent que les efforts n’ont pas été portés là-dessus, mais cela reste tout à fait respectable pour un simulateur de cette envergure.
Niveau gameplay, comme dans tous les simulateurs de ce genre, il faut aimer les boutons, les écrans écrits en vert sur fond noir et l’exigence qu'entraîne inévitablement le réalisme. Heureusement, divers pilotes automatiques, une fois qu'on apprend à les apprivoiser, nous facilitent la tâche.
Niveau durée de vie, cela dépend de ce que chacun y met dedans. Celui qui se satisfait d’aller-retours Terre – Lune pourra voir le "bout" du jeu en une dizaine d'heures. Celui qui souhaite aller plus loin pourra passer des heures passionnantes à maîtriser la technique de catapulte gravitationnelle, à se battre contre la pression de radiation ou encore à virevolter entre les lunes de Jupiter.
Le mot de la fin ?
Les Monty Pythons me l’ôtent de la bouche :
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F68%2F16%2F183178%2F85224624_o.jpg)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F34%2F65%2F183178%2F68507785_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F18%2F63%2F183178%2F10876868_o.jpg)