Une fois le tome 4 terminé, j'aurais pu attendre une loooooongue année avant de savoir COMMENT Valkyrie allait se débarrasser de la terrifiante Darquesse, et COMMENT... Ah. Mais oui. Toutes mes excuses, lecteurs français de la saga Skully Fourbery, il est vrai que le tome 4 ne sortira pas encore tout de suite chez nous.

Je vais donc laisser mes spoilers de côté et vous annoncer en toute délicatesse ce à quoi vous pouvez vous attendre dans ce tome 5.

mc_desktop2_thumbUn pavé dans mon sac

Ma surprise en recevant le livre a été de taille : près de 600 pages contre tout juste 400 pour le tome 4 "Les Jours Sombres" !  "Mortal Coil" (que je traduirai par "Spirale Mortelle" même si la traduction est bien plus complexe) se pose comme un pavé, certes, mais se lit comme une nouvelle. Il n'est pas très pratique à emmener avec soi, mais une fois qu'il sera entre vos mains, vous ne saurez vous en séparer.

Un juste mélange des genres

Son scénario a été, une fois encore, conçu avec beaucoup d'intelligence. Il faut bien avouer que même si certaines intrigues des tomes précédents sont cousues de fil blanc à paillettes vert fluo, celui-ci s'offre une belle dose de suspens. Plusieurs fois, l'auteur nous glisse quelques surprises, plus ou moins agréables. De même, Derek Landy n'hésite pas à tuer des personnages importants, ou à leur faire subir pire que la mort... Avec son implacable humour noir et déjanté, il se permet des scènes qui flirtent de plus en plus avec le cinéma d'horreur, tout en ayant la délicatesse d'épargner les âmes sensibles.

mc_desktop4_thumbQui, quoi, où, comment, combien de morts ?

L'histoire ? Les "remnants", ces vilains fantômes capables de posséder le corps des gens, se sont échappés pour aider Darquesse à détruire le monde. Un vent de folie souffle sur l'Irlande, parsemée de dangereux possédés... Pendant ce temps, Valkyrie décide de faire face seule à son plus grand secret, mettant ainsi sa propre vie en péril.

De nouveaux personnages font leur apparition, savoureux, passionnants. Les anciens reviennent, toujours plus sombres, toujours plus fous. Derek Landy, qui sait utiliser la narration à la troisième personne, offre même de très jolis passages à certains personnages secondaires, des chapitres entiers qui leur sont consacrés, ce qui contribue à la sensation d'addiction qu'on ressent en le lisant.

Les morts se ramassent à la pelle, et c'est tant mieux. Sans être aussi inquiétant que le tome 4, Mortal Coil nous laisse une impression déroutante, une envie d'encore pimentée d'un léger malaise. Parfait pour la saison !

SP_desktop_thumbUne deuxième trilogie meilleure que la première

Vous ne le savez peut-être pas encore,  mais Skully Fourbery est destiné à composer un ensemble de trois trilogies. Ce qui explique pourquoi l'histoire est très construite, avec plusieurs fils rouges entremêlés dans les différents tomes. A partir du tome 4, nous sommes donc entrés dans une nouvelle trilogie... Toutes les questions n'ont pas encore trouvé de réponse dans le tome 5, aussi, il faudra attendre le 6 pour en savoir plus !

Au final

Ce tome 5 est, à tous points de vue, une réussite. Certes on pourra lui reprocher quelques facilités stylistiques et scénaristiques (si peu). Je pourrais hurler que NON ! IL A OSE ! IL A CARREMENT FAIT UN VIEUX REMAKE MEME PAS PARODIQUE DE TWILIGHT (ce que je ne ferai pas, je suis une personne bien élevée). Mais à quoi serviraient les critiques ? J'ai tout simplement pris un incommensurable plaisir à me plonger dans cette histoire, à lire ses formidables descriptions de combats (il y en a pour tous les goûts : mains nues, escrime, lutte...) et à découvrir et redécouvrir ses personnages.


Extrait du tome 5 de Skully Fourbery, chapitre 2 :

[NB : Skully s'est fait poser une illusion de visage amovible pour ne plus effrayer les gens avec sa tête de squelette, mais il a du mal à s'habituer au retour de ses expressions faciales
NB2 : nous sommes à quelques jours de Noël]

“Stop doing that,” she sighed.
“Stop doing what?” Skulduggery responded in that gloriously velvet voice of his.
“Stop smiling. The person we want to talk to lives in the only dark house on a bright street. That’s not a good sign.”
“I didn’t realise I was smiling,” he said.
They stopped at the door, and Skulduggery made a concerted effort to shift his features. His mouth twitched downwards. “Am I smiling now?”
“No.”
“Excellent,” he said, and the smile immediately sprang back up.
Valkyrie handed him his hat. “Why don’t you get rid of the face
 ? You’re not going to need it in here.”
“You’re the one telling me how much I should practise,” he said, but slid his gloved fingers beneath his shirt collar anyway, tapping the symbols etched into his collarbones. The face and hair retracted off his head, leaving him with a gleaming skull.

He put on his hat, cocked at a jaunty angle. “Better?” he asked.
“Much.”
“Good.” He knocked, and took out his gun. “If anyone asks, we’re scary carollers.”

 

 

 


DR Derek Landy

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En savoir plus sur la saga Skully Fourbery (Skulduggery Pleasant en VO) :

La critique du tome 1
La critique du tome 2
La critique du tome 3
La critique du tome 4