Predators

L’affiche du remake de Predator, sorti en salle le 14 juillet dernier, avait de quoi laisser perplexe. Robert Rodriguez au poste de scénariste et de producteur, ça promettait d’être plutôt fun. En revanche, le nom d’Adrien Brody en haut de la liste des interprètes… Il y avait de quoi refroidir.

Vous ne voyez pas qui est Adrien Brody ? Mais si, vous savez sûrement qui c’est. Ce New-Yorkais au look romantique et au nez reconnaissable à 100 mètres, c’est le Pianiste, rôle pour lequel il est devenu le plus jeune homme à avoir reçu l’oscar du meilleur acteur. Ce n’est donc rien de dire que c’est un bon comédien, mais… dans un film d’horreur/d’action ? Habituellement, Brody est plutôt abonné aux rôles de jeunes hommes sensibles (comme dans Une arnaque presque parfaite, dans lequel il donne la réplique à Rachel Weisz) et on l’imagine difficilement avec un fusil d’assaut dans les mains. A supposer que ce gringalet soit même capable de le porter.

L’a priori en rentrant dans la salle est donc plutôt mitigé. Mais dès les premières minutes du film on sent l’omniprésence de Rodriguez et de son humour – très spécial, l’humour, mais si Sin City et Planète Terreur vous ont plus, il ne devrait pas y avoir de problème. Malgré cela, le film ne fonce pas directement dans le tas en zigouillant la moitié de ses héros dans la première demi-heure. Les 45 premières minutes du film sont étonnamment calme (un mort et demi au compteur, à peine !), mais pas ennuyeuses pour autant. L’histoire laisse aux protagonistes et aux spectateurs le temps de découvrir un peu l’environnement, le danger et la personnalité des héros, tout en faisant monter la pression. Certes, le suspense est moins palpitant pour le spectateur que pour les militaires paumés de l’histoire qui, eux, n’ont pas vu la bande-annonce. Mais tout de même, faire monter la parano permet de bien installer l’ambiance.

Quant à Adrien Brody, à la surprise générale, il n’a pas l’air de flotter dans son uniforme de soldat et il est crédible dans le rôle d’un mercenaire pas toujours hyper sympathique. Il est d’ailleurs plutôt appréciable que cette superproduction, qui aurait pu virer en fable moralisatrice, écarte tout manichéisme. Ces soldats perdus en pleine jungle sont des durs, ils ne sont pas commodes et ont la gâchette facile – on craint même qu’ils ne s’entretuent avant de rencontrer le moindre Predator…

L’action qui suit ce début inquiétant tient parfaitement la comparaison avec les autres films du genre et en suit les bons vieux clichés (je ne pense pas spoiler beaucoup si je vous rappelle la règle : montrer la photo d'êtres chers qui attendent votre retour signifie que vous êtes le prochain sur la liste). Par contre, le film fourmille de petites imprécisions qui n’ont pas paru choquer Rodriguez. Que Brody déclare que le soleil ne bouge pas, puis qu’il fasse nuit quelques heures, cela lui parait normal. Ne pinaillons pas trop, c’est Rodriguez : des imperfections de scénario de ce genre, il y en a plein ses films et c’est même souvent fait exprès…

Bref, fan de méchantes bébêtes venues de l’espace, ne boudez pas votre plaisir. Cet opus est un bon Predator et un bon Rodriguez. Et, en prime, vous pourrez voir à quoi ressemble un Adrien Brody avec des tablettes de chocolat.

Comments

[Eith]

La classe : tu as fait 42 visites sur cet article le jour de sa publication. La Classe.

[galadas]

Intéressant. Je me suis meme surpris a sourire. Je suivrais tes articles dorénavant.

ps : Et, en prime, vous pourrez voir à quoi ressemble un Adrian Brody avec des tablettes de chocolat. ===> J'aime :p

[Eith]

Un très joli premier article ;) Et qui me donne encore plus envie de le voir !!!!!!

Bienvenue parmi nous ^_^


Par contre, quand tu écris sous Word, pense à copier d'abord ton texte dans un document "bloc note" avant de le copier à nouveau ici, parce que là ton code est surchargé ça fait limite peur XD