Baccano!
L'an de grâce 2007 fut pour les otaku de tous bords une véritable panacée, offrant à leurs regards avides une tripotée d'animes d'une qualité à se damner. Au point que même les fermes partisans de la doctrine "c'était mieux avant", et incidemment, de l'idée que le XXIéme siècle n'avait produit que de pâles reflets des vénèrables classiques, ont intégré ces nouvelles séries à leur panthéon pourtant très eclectique. Gurren Lagann, Terra e, et bien sûr, Baccano sont les meilleurs exemples de cette "année d'or" pour l'animation japonaise, qui nous a offert ces rares pépites, qui pourraient bien, même en une éternité, ne jamais trouver leurs égales. Et si, de toutes ces séries, Baccano reste la moins connue, son rythme effréné, autant que le traitement magistral de son histoire lui ont permis de se frayer un chemin dans le coeur des otakus. Et alors que sa "petite soeur", nommée Durarara (dont je parlerai dans un prochain article) se place à la fois comme l'une des séries les meilleures et les plus renommées de cette année 2010, Baccano, illustre ancêtre, en profite pour s'affirmer définitivement comme un classique désormais indétrônable, et,c'est le cas de le dire... immortel.
Baccano, mot italien signifiant boucan ou vacarme (mais qui, en l'occurence, pourrait se traduire par chaos de l'avis même des créateurs) est tout d'abord le titre d'une série de romans d'un certain Ryohgo Narita. Série de romans dont le succès a inspiré une adaptation en anime, puis en manga. L'anime compte 13 épisodes complétés par trois OAV, et a été diffusé au Japon à partir du 26 juillet 2007. Plusieurs romans sont adaptés dans l'animé qui prend un malin plaisir à mélanger les trois histoires qu'il traite, (quatre si l'on compte l'épisode sur les origines) tout en révélant peu à peu les liens et interactions entre ces différentes époques, le schéma global prenant peu à peu sens au fil de l'avancement de la série et des révélations faites sur les personnages. Ces multiples histoires entrelacées sont clairement l'une des grandes forces de Baccano, et si le puzzle peut sembler déroutant au début, on s'apperçoit vite que les pièces s'assemblent à la perfection...
1711: A bord de l'Advena Advis, navire parti de l'Europe vers l'Amérique, un groupe d'alchimistes lance un rituel d'invocation, afin d'obtenir d'un démon le secret de l'Elixir d'Immortalité. Qui leur est offert, leur permettant d'acquérir ainsi une vie éternelle assortie du pouvoir de guérir instantanément de toute blessure, quelle que soit sa gravité: leurs membres coupés et le sang perdu reviennent immédiatement à leur corps, et toute cicatrice disparaît en un clin d'oeil. L'unique moyen pour un immortel de mourir est de se faire absorber par un autre immortel; ce dernier récupérera alors tout le savoir et les souvenirs de celui qu'il a "mangé". Naturellement, un tel pouvoir risque d'attirer des convoitises au sein même des alchimistes...
1930: Szilard Quates, l'un des alchimistes de l'Advena Advis, cherche à recréer l'élixir, ne reculant devant rien pour l'obtenir. Déjà en possession d'une formule incomplète, il recherche activement l'alchimiste possédant la version intégrale. Parallèlement, le jeune Firo Prochaneizo, parrainé par un certain Maiza Avarro s'apprête à être reçu comme membre de la mafia, plus précisément dans le clan Martillo de la Camorra. S'entrecroiseront alors, dans la ville de New York, les routes et destinées de tous ces personnages, auxquels il convient d'ajouter, entre autres, Miria et Isaac, l'hilarant duo de voleurs sans lequel rien ne serait arrivé, les frères Gandor, mafieux alliés des Martillo, et bien sûr une petite frappe connue sous le nom de Dallas Genoard.
1931: A bord du Flying Pussyfoot, train transcontinental reliant Chicago à New York. Train à bord duquel se trouve une bonne partie du casting, dont certains sont, semble t-il, devenus immortels. Mais de nombreuses choses se trament, à bord de ce train. A commencer par ce groupe d'hommes en costume noir, membres d'une secte dirigée par Huey Laforet, l'un des alchimistes de l'Advena Avis. Ils cherchent à kidnapper la femme et la fille de l'influent sénateur Beriam, passagères du train, pour obtenir la libération de leur leader, emprisonné car pas fichu de masquer le fait qu'il est en vie depuis 200 ans, d'où suspicion de fraude. Mais les sbires d'Huey ne sont pas les seuls à ne pas être en voyage d'agrément. Aussi, Ladd Russo, héritier d'une riche famille mafieuse, et accessoirement psychopathe assoiffé de meurtre, accompagné d'hommes de main tout aussi dérangés, entend bien faire un massacre, surtout qu'il s'agit de tuer des riches se croyant en sécurité, son passe-temps favori. Et n'oublions pas le gang de l'apparemment trouillard Jaccuzi Splot, prêt à voler tout ce qui pourrait avoir de la valeur à bord. Et en prime, on raconte que le Rail Tracer, monstre légendaire avide de massacres sanglants, est également de la partie...
1932: Eve Genoard, petite fille un brin naïve membre d'une richissime famille, recherche sans relâche son grand frère, un certain Dallas, disparu deux ans plus tôt... Lequel, s'il s'avère être encore en vie, risque d'avoir quelques problèmes avec la mafia...
C'est également cette année là que le rédacteur adjoint du journal Daily Days, Gustave St Germain, et son assistante Carole, s'interrogent sur la façon de raconter l'histoire (ou plutôt LES histoires) que j'ai décrites ci-dessus. Justifiant par là même la narration chaotique, et apportant à la fin des OAV une conclusion résumant parfaitement l'esprit de la série.
Comme vous pouvez déjà le constater, ces histoires font intervenir un nombre conséquent de personnages. Personnages qui sont également l'une des grandes forces de la série, variés, plus ou moins fous, se croisant et interagissant de façons très diverses, qui cimentent les histoires et les font vivre. Car sans personnage, il n'y a pas lieu de parler d'histoire, n'est-ce pas? D'ailleurs, cette multiplicité ne suggère t-elle pas que le point de vue, le vécu de chacun constitue un récit différent? Caractérisés par un trait de personnalité dominant, aisément reconnaissables par leur côté "je suis un cliché mais non en fait", les protagonistes de Baccano! n'ont pas leur pareil pour surprendre le spectateur, à grand renforts de révélations et autres retournements de situations... La série ne s'attarde pas à les développer - en 13 épisodes, elle en avait difficilement les moyens- mais s'assure que tous aient leur rôle à jouer, plus ou moins vaste, dans le schéma global. Le spectateur aura donc tout loisir de s'attacher aux uns ou aux autres, au gré des séquences faisant briller l'un ou ternissant l'image d'un autre. Une présentation de tous les acteurs de l'histoire s'avère donc primordiale pour appréhender la richesse de l'univers de Baccano.
Isaac et Miria: Un duo de voleurs complétement barré qui passent leur temps à dire des conneries entre deux larçins, lesquels sont réalisés dans des costumes absolument ridicules. Les passages comiques de la série s'appuient bien évidement sur ces deux larrons, Isaac n'étant jamais à cours d'idées bizarres, que Miria répète par derrière en stéréo, en ajoutant les petits "sugoiiii!" de rigueur. Totalements inconscients des affaires dans lesquelles ils s'embarquent, c'est pourtant par leur biais qu'une grande partie des évènements de la série se déroulent, tandis qu'eux-mêmes répandent leur vague de bonne humeur perpétuelle autour d'eux - et chez le spectateur, bien évidemment. Je les considère comme l'équivalent audiovisuel d'une boisson fraîche, apportant exactement ce qu'il faut d'humour "positif" à un univers pourtant sombre et sanglant.
Firo Prochainezo: Ce mafieux au look de jeune premier est une nouvelle recrue du clan Martillo. Epaulé par son vieil ami Maiza (qui l'a fait rentrer dans le clan), ainsi que par ses alliés les frères Gandor, il se retrouvera mêlé à la quête de l'elixir d'immortalité menée par Szilard Quates, au cours de laquelle il aura le coup de foudre pour une certaine Ennis, et obtiendra l'immortalité. Rien que ça. Un personnage toujours très apprécié pour son look et son style de combat.
Szilard Quates: Le plus ambitieux des alchimistes de l'Advena Avis. Suite à un conflit avec les autres alchimistes, il n'a pas pu se procurer l'intégralité de la recette de l'élixir, qu'il a passé les 200 dernières années à rechercher par tous les moyens (souvent peu moraux.) En 1930, il se pourrait qu'enfin, l'un de ses sbires, Barnes, ait réussi à recréer l'élixir (et a essayé de le doubler, soit dit en passant). Il se lancera donc avec plus d'acharnement que jamais dans sa quête, avide de récupérer l'échantillon... En tant que principal antagoniste de la série, on s'attend bien évidemment à un personage cruel et manipulateur, et il fait effectivement honneur à ce profil.
Ennis: Hommonculus créée par Szilard, qu'il lance sur les traces de l'élixir. En théorie, elle devrait être une marionnette insensible n'exécutant que la volonté de son maître, mais à force d'être au contact des humains, elle a fini par dévelloper une personnalité propre, qui se révèlera grâce à son coup de foudre réciproque pour Firo.
Maiza Avarro est un membre de la famille Martillo qui a pris Firo sous son aile, facilitant son entrée au sein du groupe mafieux. Il est également plus que concerné par la recherche de l'élixir, et son air innocent (pour autant qu'un mafieux puisse être considéré innocent) cache de grandes connaissances...
Luck, Berga et Keith Gandor sont trois frères héritiers d'une famille mafieuse , ils trempent donc dans de nombreuses affaires louches et ne sont pas des plus patients, les membres des clans rivaux l'apprennent souvent à leurs dépens... Dans la série, c'est principalement Luck qui parle et agit, ses deux frères n'étant de toute façon jamais loin. Trois frères qui ne seraient pas étrangers au destin de Dallas Genoard. Notons que Luck nous est présenté comme immortel dès le premier épisode.
Ladd Russo: Le psychopathe de service, monté à bord du Flying Pussyfoot non pour tirer un quelconque avantage de la capture de la famille du sénateur Beriam, mais pour tuer le plus de monde possible. Pour vous donner une idée de ses charmantes dispositions d'esprit, sachez qu'il porte un costume blanc uniquement pour mieux voir les éclaboussures de sang ressortir dessus. Il est accompagné de sbires du même acabit, mais aussi de sa fiancée, Lua Klein, une vraie masochiste adoptant une attitude de victime continuelle... A sa façon, Ladd l'aime beaucoup, même si en l'occurence son amour se manifeste par un désir permanent de la tuer de ses mains, qu'il clame haut et fort.
Chane Laforet: Fille d'Huey Laforet, elle est accompagnée de fidèles de la secte de son père, souhaitant utiliser la famille du sénateur Beriam pour faire libérer leur chef. Elle est entièrement dévouée à son père, avec lequel elle communique par télépathie. Muette, elle n'en est pas moins une redoutable combattante.
Czesclaw Meyer: Un garçon d'apparemment 10 ans ayant embarqué sur le Flying Pusyfoot, histoire de retrouver un "vieil ami" à New York. Pas vraiment innocent, vous le découvrirez rapidement, ce gamin est l'un des personnages les plus surprenants de l'anime.
Jaccuzzi Splot: Chef d'un gang de voleurs, mais on ne le croirait pas tellement il donne l'image d'un pleutre trouillard pleurnichard... Mais là encore, ne vous y fiez pas, il saura par moments faire preuve d'un certain charisme et s'avèrera un chef plus que compétent. Il suffit de voir qu'il court toujours malgré la prime élevée sur sa tête pour se dire qu'il a sûrement quelque chose de plus que d'excellents subordonnés.
Nice Holystone est la petite amie de Jaccuzi. Et experte en explosifs de surcroît. Elle sert de "tête froide" à la bande lors des pleurnicheries de Jaccuzzi et ne cesse de réconforter ce dernier.
Dallas Genoard, enfin, est l'aîné d'une richissime famille New-Yorkaise, mais qui passe son temps dans la rue à jouer les caïds à la tête d'un petit groupe de délinquants minables. Et bien évidemment, il se retrouvera mêlé à cette fameuse quête de l'élixir d'immortalité, et peut être pas du bon côté... C'est peut être pour cela que l'on retrouvera sa gentille petite soeur, Eve, le cherchant desespérément en 1932, sans prendre en considération que son "onii-san" est une enflure doublée d'un crétin.
Ah et une mention pour le Rail Tracer: un monstre que l'on dit responsable d'horribles masacres à bord des trains, qui n'est rassasié qu'après avoir anéanti tous les passagers de façon sanglante... Une légende urbaine qui pourrait bien contenir une part de vérité, mais vous en dire plus serait gâcher trois des plus belles surprises de la série.
4 histoires, 18 personnages principaux... Voilà qui a de quoi impressionner, surtout pour une série de seulement 13 épisodes. Certes, les 3 OAV viennent compléter un peu, en révélant plus sur certains personnages et en introduisant un nouveau; mais il faut savoir que toute les pièces du puzzle, que je viens de poser méthodiquement devant vous, sont au début mélangées dans ce qui semble un indescriptible chaos. C'est bien simple, le premier épisode passe d'une situation à l'autre, d'un personnage à l'autre, change continuellement d'époque de façon à ce que le spectateur ne comprenne absolument rien. Et puis, peu à peu, les éléments se dévoilent, le rôle des personnages dans le grand tout devient plus clair, et une époque ne cède la place à une autre que pour amener de nouveaux éclaircissements, qui répondent doucement aux questions posées de partout. On ne se retrouve pas, comme pour une série à la narration classique, à voir peu à peu se dessiner le tableau formant l'histoire, par éclaircissement des zones d'ombres. Ici c'est le procédé inverse qui est appliqué: on acquiert au fil des épisodes l'impression que le tableau etait DEJA entièrement dessiné à l'avance, et que des zones de lumière disparates s'étendent lentement, pour nous faire apparaître l'ensemble de la figure.
Et là, on ne peut s'empêcher de crier au génie, tant les transitions, raccords et clins d'oeil entre les différentes timelines sont intelligemment amenés. Chaque personnage s'avère avoir un rôle précis à jouer, chaque évènement est une part d'un ensemble de causes et de conséquences, d'une logique redoutable; et l'absence de véritable héros se justifie par la multiplicité des points de vue, ce qui est souligné par le personnage de Gustave St Germain: "il y a autant d'histoires que de personnages impliqués". Et ce sont bien les interactions diverses entre tout ces personnages si différents qui construisent la grande histoire englobant (mais seulement partiellement) les destins individuels.
Un état de fait dont on est informé dès l'opening: passant d'un personnage à l'autre par des transitions remarquables, sur fond d'une musique jazzy (Guns and Roses, de Paradise-Lunch), cet openning arrive à résumer l'esprit de l'animé en une minute et demie, faisant défiler l'immense casting, les transitions entre chaque personnage modélisant celles mises en oeuvre dans la série. Cerise sur le gâteau, cet opening contient plusieurs spoilers cachés, que vous ne remarquerez bien évidemment pas dans les premiers épisodes, mais qui vous frapperont une fois la révélation faite à la fin de la série. En fait, tout était dit dans l'opening, vous le saviez déjà! You've been tricked! Là, le fan boy en moi se voit obligé d'ajouter: GE-NI-AL.
Pour ce qui est du background global, il est plutôt rare qu'un anime se déroule aux Etats-Unis dans les années 30, en pleine période de prohibition et de crise économique. Et Baccano le fait bien, rendant de manière relativement pertinente l'ambiance règnant au sein des milieux mafieux en ces temps troublés; rivalité et fusillades sont courantes entre les familles, mais un certain code de l'honneur régit quelque peu les actions de nos criminels organisés. Et n'oublions pas les rapports mafieux/journalistes, les premiers récupérant de l'information des seconds, mais -une scène en particulier le prouvera- n'ont pas intérêt à trop les brusquer. Et dans un univers où les criminels règnent (quoique présentés sous un jour plutôt favorable) on peut s'attendre à une certaine violence... qui n'est pas escamotée, avec force fusillades, et certaines scènes sont carrément gore. Ce qui n'est pas entièrement gratuit, et ajoute à l'ambiance à la fois barrée et malsaine de certains passages. Oui, il faut aussi avouer que c'est joussif. Ce qui m'amène directement à parler des scènes d'action, mises en scène très efficacement, histoire que le spectateur prenne littéralement son pied en les regardant. C'est divertissant, tout simplement, trépidant et endiablé, de façon à ce qu'on ne s'ennuie pas une seconde durant les gunfights/poursuites/acrobaties sur le train.
Ne pas ennuyer pourrait également être l'un des credo de l'équipe de Baccano! : hors l'incompréhensible (mais très classe néanmoins) épisode 1, la série avance à la vitesse d'un express, enchaînant avec dynamisme les séquences dans un rythme effréné, ne prenant pas le temps de souffler. On pouvait naturellement s'y attendre de la part d'une série de 13 épisodes, mais étant donné l'immense challenge que représente, en un temps si court, le développement d'autant de personnages dans autant d'histoires différentes, le tout DANS LE DESORDRE, on comprend bien que la série ne pouvait se permettre aucun temps mort. L'effet secondaire est bien sûr que certains personnages ne sont qu'effleurés, mais mêmes les principaux n'ont pas de longues scènes allouées à leur développement : il serait plus précis de dire que la série les caractérise, permettant au spectateur de les situer et de comprendre leurs réactions diverses instantanément. Et ça marche. Encore une fois, coup de chapeau aux créateurs de la série. Et si l'on ajoute qu'en plus l'humour n'est pas négligé malgré le sous-ton sombre et sérieux (merçi, Isaac & Miria), on comprend vite que cet anime possède un petit quelque chose de plus, au point que certain le diront trop parfait pour être réel.
Un mot, enfin, de l'aspect technique. Très simplement, il est au diapason du reste. La musique, très centrée sur les pistes de jazz renforce l'ambiance années 30 tout en collant très bien à l'action, par des mélodies au tempo rapide ou aux tonalités inquiétantes. Et que dire du graphisme et de l'animation? Sublime dans les deux cas, naturellement. Pas réellement flashy, pas d'effets d'animations ultra audacieux, mais une qualité générale aussi élevée que constante, des couleurs que l'on peut associer sans peine à l'époque traitée, et un screenplay judicieusement utilisé. Que demande le peuple? L'aspect technique à été d'autant plus salué que le studio Brain's Base ayant créé l'anime est modeste par la taille et les moyens; il a acquis depuis une réputation de "studio qui ne se plante jamais", tant ses productions ultérieures ont été saluées.
Ainsi se termine cette plongée dans l'univers de Baccano! Ou comment un anime a réussi l'exploit d'être un modèle de réalisation sur absolument tous les plans, conjuguant une histoire intelligente à une narration audacieuse et magistrale, faisant interagir des personnages plus ou moins fous dont aucun ne peut être réellement qualifié de héros, tant chacun a une importance particulière. Il est toujours réjouissant de voir un pari ambitieux tenir toutes ses promesses, et ce n'est pas pour rien que Baccano! possède une place de choix au panthéon des otaku. Et la distribution massive de sa série-soeur Durarara! (issue, je le rapelle, d'une autre série de romans de Ryohgo Narita) pourrait bien refaire briller cette légende encore discrète auprès d'un public plus large que les extrêmes otakus.
Sur ce, il ne me reste plus qu' vous conseiller une dernière fois de prendre votre billet et de monter à bord d'une des rares séries susceptibles de faire prononcer le mot "génial" à haute voix, à plusieurs reprises durant le visionnage. En voiture!
What's next on Baccano!