Ghost in the Shell

gits

27883116

anime
1995

  de Mamoru Oshii, avec Atsuko Tanaka, Akio Ôtsuka

Faire la critique d'un manga n'est déjà pas chose facile, encore plus lorsque comme moi on y connait pas grand chose (ça doit être quoi, le troisième anime manga que je vois ?)... et cerise sur le gâteau, lorsqu'on s'attaque non pas à un film mais à toute une saga, alors là... Je vais quand même tâcher de faire de mon mieux (merci wiki et allociné), je prie les puristes de ne pas me tenir rigueur de mes inexactitudes, et de donner la correction en commentaire.


Parlons d'abord de la saga.

Le manga "Ghost in the Shell" (abrégé parfois GITS) a été créé par Masamune Shirow en 1989. Legtis_innocence film que je vous présente est une adaptation des mangas, sorti en 1995. Une série animé s'en est suivi, Ghost in the Shell : Stand Alone Complex, en 2002, et a connu un grand succès. En 2004 sort une suite au premier film, Innocence (sous titré Ghost in the Shell 2. Il est possible que je le vois aussi plus tard, je vous en ferai alors la critique dans mon journal de bord).

Enfin, les deux saisons de la série ont été adaptées en trois longs métrages en 2005 et 2006, rajoutant des scènes inédites au montage, et donnant une suite cette fois-ci totalement inédite dans le troisième film (Ghost in the Shell : Stand Alone Complex - Solid State Society)

Deux jeux vidéos ont été tirés de la saga : Ghost in the Shell, sur Playstation, en 1998, et Stand Alone Complex, en 2005, sur PS2 et PSP.

Enfin en 2008, Dreamworks annonçait qu'il envisageait de produire un ultime film Ghost in the Shell... en 3D !

Autant dire que le manga original a fait pas mal de petits !

Mais de quoi ça parle au juste, Ghost in the Shell ?

"Ghost (en anglais : le fantôme, l'esprit) fait référence à l'esprit, à l'âme humaine, et shell (en anglais : la coquille, la carcasse) fait référence à l'enveloppe humaine robotisée. Le ghost est ce qui fait la différence entre les robots et les humains."

(source : wikipédia)

Ghost in the Shell est un manga futuriste cyberpunk, et toute la question qu'il pose est justement de savoir où commence l'Homme, et où commence la machine. Un thème dans la droite lignée d'Asimov et K Dick, et traité avec introspection (du moins dans le premier film).

Ghost in the Shell : le film

ghost_in_the_shellNous sommes dans les années 2030, le Net a pris une place prépondérante dans le monde. Motoko Kusanagi fait partie d'une cyber-police musclée, la section 9. Hantée par les doutes sur ce qu'elle est -c'est une cyborg, son corps est totalement artificiel, et même son cerveau est amélioré par des implants- elle part à la chasse du Puppet Master ("le marionnettiste"), un cybercriminel qui arrive à prendre le contrôle de l'esprit de ses victimes.

Mon avis :

Il y a du sexe (enfin de la nudité) et du gore, avec bien le sang qui gicle (et encore on peut estimer que ça reste relativement soft). Il y a aussi une esthétique visuelle, et une sorte de poésie. Voilà ça pour moi, de ce que je connais, ce sont les éléments d'un manga.

De plus, en tant que fan de SF, j'ai adoré l'histoire. C'est un cyberpunk pas assez tordu pour nous lâcher en route, et j'ai apprécié le jeu subtil de cette limite floue entre l'homme et la machine. Ainsi, parfois ils parlent à voix haute, parfois par le biais du Réseau, dans leurs têtes... Les thèmes m'ont rappelés pas mal de lectures, dont la dernière saga que je lisais encore pas plus tard qu'hier soir, Le cycle d'Ender. Le Puppet Master ressemble même énormément à un personnage de cette saga, mais je ne peux rien vous dire sans vous dévoiler un big spoiler dans les deux oeuvres.

Bref, je reviens à cette "poésie" particulière qui se dégage du film. Au final ce n'est pas tant que ça un film d'action, car les scènes sont parsemés de longs plans presque fixes, et l'héroïne passe pas mal de temps à se poser des questions existentielles, plus avec le regard que les mots. Une musique bien vite enivrante supporte le tout.

L'une des plus belles réussites de ce film, c'est de passer aux scènes d'action sans que l'on sente la transition. L'action est ici presque comme une jouissance explosive qui vient en apothéose de ces moments de doutes. C'est la rage de vivre que l'on devine dans chaque balle.

Au final on a donc une histoire profonde, animée, sensuelle, et chouette visuellement (mon coup de cœur va à la séance de plongée, lorsqu'elle remonte à la surface, entre l'eau, les reflets, et le soleil couchant, les effets sont grandioses).

En fait, même si je n'ai pas été assez touchée pour mettre cinq étoiles, je crois que Ghost in the Shell m'a réconcilié avec les mangas XD

Note : je vous avais parlé brièvement de ce manga dans mon article "Matrix est il un plagiat". Au final, à part les connexions câbles dans la peau et la matrice, en chiffres vert, il est évidement pour moi qu'on ne peut pas parler de plagiat, mais simplement d'inspiration.