La saga Alien
Je n'avais pas particulièrement prévu de vous faire un article sur Alien. Mais suite à l'insistance de Neko-Galadas (pas qu'il aime Alien, mais il trouve que ça manque d'article en ce moment), j'ai du trouver un sujet intéressant à traiter. Ici, je ne vais pas vous parler simplement des quatre films, mais d'un univers entier, qui règne depuis deux décennies sur une grande partie de notre joyeuse communauté.
A l'origine, il y avait Giger
Plus qu'une franchise lucrative, les Aliens sont une création du plasticien suisse Hans Ruedi Giger (dit "HR Giger"). Ses créatures hybrides -selon les propres termes de l'artiste "biomécaniques"- ont été créées pour le premier film. A la fois glauques et sensuels, les monstres de Giger vont bien au-delà de l'esthétique classiquement attribuée aux extra-terrestres. L'Alien, plus spécifiquement appelé Xénomorphe, est la star des abominations.
Viens voir maman !
Combien de générations ont-elles été traumatisées par le mode de reproduction barbare de l'Alien ? L'oeuf lui-même, avec sa couleur noire verdâtre et son aspect gluant n'indique rien de bon. C'est encore pire lorsque le facehugger s'accroche au visage pour féconder son hôte. Hôte qui n'aura pas la chance de survivre bien longtemps, puisque l'adorable bébé alien lui fera une césarienne agréablement dégoulinante de sang et d'entrailles afin de prendre l'air pour la première fois.
Dans l'espace...
Reprise maintes fois, la phrase d'accroche du premier film, "Dans l'espace, personne ne vous entendra crier" résume plutôt bien l'ambiance de cette super-production. Si on lui a souvent reproché d'être long à démarrer, Le Huitième Passager est un chef d'oeuvre de suspens. Les aliens ne sont que suggérés, ce qui rend la peur presque impalpable.
L'androgyne Sigourney Weaver rempile dans un deuxième épisode, réalisé par Cameron, plus proche du film de SF d'épouvante. Les aliens s'y montrent un peu plus, mais le scénario reste dans la lignée de son prédécesseur. Le troisième recentre l'intrigue sur la Compagnie (omniprésente organisation toute puissante), prête à tout pour transformer les dangereux aliens en armes. Un prétexte pour faire couler un peu plus de sang.
Des suites controversées
Alien la Résurrection, quatrième opus, encensé par moi-même dans mon dernier journal de bord, n'a pas reçu l'accueil le plus chaleureux outre-Atlantique. Scénario capillitracté, niveau supérieur de goritude, bref, il a choqué les fans.
Pourtant, il s'agit d'une véritable réussite face à Alien VS Predator (1 et 2), une grosse blague que je vous conseille parmi les meilleurs navets existants. Si, si, vraiment. Une merveille de nullerie.
Ridley Scott, le réalisateur du premier épisode, travaille actuellement sur un préquel à la série. Un évènement pour les fans, à attendre pour 2012.
AvP
Il y a Counter Strike, et il y a Alien Vs Predator. Sorti en 1999 sur PC, il s'agit d'un célèbre FPS (First Person Shooter - jeu de tir subjectif) dans lequel il est possible d'incarner un Marine humain, un Predator ou un Alien. Il regroupe donc les deux licences cinématographiques Alien et Predator. Si le jeu a eu un franc succès, au point de connaître sequel et portage sur console, nous sommes bien d'accord pour dire que le scénario est digne de la série de navets Predator. Le grand intérêt est qu'en fonction de l'équipe qu'on rejoint, le gameplay est très différent.
On trouve également ce scénario sous la forme d'un jeu de rôle papier presque aussi jouissif que le jeu vidéo.
Des bulles d'Alien
Pratiquement depuis la sortie du premier film, Dark Horse publie plusieurs séries de comics dans l'univers d'Alien. Chaque scénario parvient à se maintenir dans l'esprit de la saga d'origine, bien que certaines histoires se déroulent à une époque et dans un background radicalement différent. Aux fans des films, on conseillera les deux premiers cycles qui font suite au second film.
Attention tout de même a bien feuilleter votre comic-book avant de l'acheter : parmi toutes les créations, il y a des "navets". Toutefois, la fixité des images est parfois particulièrement bien utilisée pour donner un effet d'horreur qui change du passage fugace des xénomorphes à l'écran.
Un surprenant dérivé
Vous êtes allés voir Avatar ? Alors vous avez remarqué que les deux univers ont bien des points communs. Forcément, puisque James Cameron est à la fois le réalisateur de ce mega-blockbuster et d'Alien Le Retour. Deux indices ? Dans chacun des films, la grosse entreprise qui cherche à faire du profit est la Compagnie. Et dans les deux films, on croise pratiquement le même mécha (celui du vilain général et celui qui sauve Ripley).
A quand un Alien VS Na'vi ?