Carnet de bord de Eith (n°2)
Ouais, je sais, c'est la lose, je suis pas très régulière pour cette rubrique... Tant pis. En avant tout de même pour mes coups de coeur du mois de Décembre.
J'ai enfin vu :
Burn After Reading, des frères Coen.
Avant tout, sachez qu'aussi étrange que ça puisse paraitre, je suis fan des frères Coen. Leur réa allumée, leurs scénars déjantés, et leur peinture d'un américain moyen un peu con, un peu lourd, mais toujours attachant, pour moi c'est du vrai cinéma. J'ai donc été enchantée de découvrir leur dernier délire.
Dans cette comédie douce-amère sur fond d'espionnage, les personnages principaux sont presque aussi barrés que le Big Lebowski, et interprétés par des acteurs géniaux (George Nespresso Clooney est au meilleur de sa forme, Brad Pitt s'éclate en kéké un peu débile, John Malkovitch joue à fond le borderline, et Frances McDormand s'avère simplement hilarante).
Bref, comme dans tous les Coen, les personnages sont stupides, foutent tellement le bordel qu'on passe l'essentiel du temps à rire en imaginant comment ça finira, l'humour noir est injecté à même la pellicule, et comme le dit si bien le supérieur de la CIA à la fin "On se demande quelle est la morale de l'histoire".
Contrairement à Lael qui n'avait pas apprécié, moi je me suis régalée. Toutefois, je ne mets que 4 étoiles parce ce que O'Brother et Big Lebowski étaient vraiment meilleurs.
On vous le conseille fortement ! (à condition que ce ne soit pas votre premier Coen, et de ne pas être imperméable à leur humour. )
Star Trek de JJ Abrams
En ayant entendu les pires horreurs de la part de fans de la licence, j'ai beaucoup hésité avant d'aller le voir... Finalement, une fois qu'on a sauté le pas, il y a de quoi être ravi !
Si l'histoire n'entre pas à proprement parler dans la saga puisqu'il s'agit d'un préquel alternatif, le tout se raccroche plutôt pas mal à la série, et on prend plaisir à retrouver nos personnages préférés dans leur prime jeunesse.
Certes, deux-trois incohérences scénaristiques viennent perturber les plus observateurs, mais le film allie élégamment la bonne vieille SF bourrée de mots techniques et l'action pure, les effets spéciaux déchirent et le scénario s'avère plutôt bien ficelé. La réa est assez dynamique, hormis durant les combats qui restent illisibles. On ne s'ennuie pas, et on s'amuse beaucoup avec les nouveaux acteurs. Zachary Quinto délaisse le flippant Sylar pour un jeune Spock presque sympathique, Chris Pine remplit sans trop de décalage les fonctions de Kirk, Simon Pegg dépote en Scotty, bref : une bonne surprise.
On vous le conseille fortement ! Un bon blockbuster.
Casino Royale, de Martin Campbell
Ah non, mais non, mais non ! Daniel Craig a beau être l'un des meilleurs acteurs de sa génération, il nous campe un James Bond larmoyant, ennuyeux, sans aucune espièglerie. Eva Green sauve un peu les quelques scènes passées ensemble, mais au final, je n'ai jamais trouvé un James Bond plus chiant que ce lui-là. Oui, chiant. Entre les courses poursuites à rallonge filmée sous le bras et les loooooongues parties de poker, rarement vu une adaptation de l'oeuvre de Flemming aussi mal équilibrée. Seul intérêt : la remise au goût du jour de la série, qui commençait à prendre un sacré coup de vieux.
Toutefois, il faudra le voir pour faire une comparaison avec la première version de Casino Royale, une comédie parodique avec Peter Sellers, Orson Welles, Belmondo et Woody Allen en tête d'affiche, et qui a traumatisé joyeusement les fans de James Bond.
Pas indispensable, mais de bonnes choses... Je ne le place pas dans la catégorie navet à cause du scénario bien respecté, mais la réa est à mettre à la poubelle dans la moitié des scènes, et le rythme n'est vraiment pas son fort. Pour un autre avis, voir ici.
Astro Boy, de David Bowers
Tous les fans du grand Osamu Tezuka connaissent Astro Boy, Astro le petit robot au design unique. Ce Pinocchio du futur, originaire des mangas, devenu célèbre sous forme d'animé, retourne près de l'oncle Sam d'où il tient ses origines pour un long métrage d'animation. Et franchement, malgré quelques petites incohérences avec le manga de départ, et une morale un peu chewing-gum, je n'ai pas été déçue de l'adaptation des aventures du héros japonais par les ricains.
Certes, le film est clairement destiné aux enfants, mais il pose des questions intelligentes sur l'essence de l'humanité, et son scénario est plutôt bien construit, rarement maladroit.
Bref, aller voir Astro Boy sera peut-être une perte de temps pour le geek moyen fana de SF classique, mais c'est l'occasion de sortir les plus jeunes, les copines, les petits frères, les gamins et votre chien. En tant que gamine, j'ai adoré !! Et franchement, vu comme j'étais réticente à cette adaptation, c'est un vrai compliment.
On vous le conseille fortement si vous aimez les gamineries sans prétention et le ravissant petit robot tellement humain...
J'ai revu en DVD :
La trilogie Star Wars remasterisée
Des images encore plus belles, des effets spéciaux moins chaotiques, tout en gardant le charme de l'ancien : voilà le joli travail accomplit pour les épisodes IV à VI de la meilleure saga de tous les temps. Dans le coffret trilogie le plus récent, vous trouverez également les versions originales (afin d'observer les différences).
Alors je suis d'accord avec les puristes, certains changements sont malvenus comme la ribambelle d'images de synthèse ici et là, les étranges changements dans le montage et dans l'accompagnement musical... Mais sincèrement, le fait que les sabres lasers ne soient pas de l'image par image vacillant, et l'apparition finale du fantôme du jeune Anakin, c'est assez classe.
A posséder absolument !
Beetlejuice, de Tim Burton, en édition DVD simple
Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice !! Le film est inimitable, le DVD, lui, fait un peu minable. Deux faces sur lesquelles ont trouve exactement le même pauvre menu sans bonus, et on ne comprend pas bien pourquoi ils ont fait cet effort... Toutefois, l'option "Bande Originale du Film seul" justifie l'achat du dvd : il est possible de visionner le film sans les dialogues, mais uniquement avec la musique... Pas mal pour faire vidéo d'ambiance. On notera que cette option est également disponibles sur le DVD du non moins excellent Mars Attack.
J'ai aussi lu / relu :
Bilbo le Hobbit, du Sieur Tolkien.
Ah non, y a pas. Après s'être tapé le génial mais difficile à lire Silmarillon, il faut bien revenir à Bilbo pour se rendre compte que Tolkien sait tout de même un peu écrire, et qu'il est capable de décliner l'arbre généalogique de chaque personnage avec un peu d'ingéniosité. Avec le recul, on y voit toute l'influence que ce roman à eu sur les jeux vidéos de fantasy, et sur la fantasy en général. Il n'y a pas plus indispensable dans une bibliothèque de fantasy qui se respecte, c'est un régal à lire, bref lisez-le, relisez-le. Et peut-être que ça vous fera patienter avant la sortie de son adaptation cinématographique par Guillermo Del Toro, en 2011.
Buffy Saison 8, épisode 5 : Predators and prey
Par rapport aux autres épisodes, j'ai trouvé celui-ci plus brouillon et un peu moins dans l'esprit de la série. C'est le premier épisode qui me donne l'impression de rassembler plusieurs épisodes à la fois. Toutefois, il y a un bon délire avec Harmony, les tueuses sont devenues plus que jamais des ennemies publiques, la scène de conversation geek avec Andrew est mémorable, et l'attaque des vampy cat est très drôle. Ceci dit, j'ai également beaucoup aimé les deux histoires supplémentaires !
C'est tout pour aujourd'hui : Enjoy !
Eith