Tous ceux qui désespéraient du shonen en général et du studio Gainax en particulier ont depuis 2007 un nouvel objet de fanatisme, véritable ovni qui a littéralement... percé les cieux: l'anime Tengen Toppa Gurren Lagann. Pourtant, rien ne laissait présager, au départ, que nous tenions une future série culte: le chara design était un peu louche, la série diffusée à une heure clairement "tout public", et les oeuvres précédentes du studio Gainax avaient reçu un acceil plus que mitigé. En fait, depuis l'oeuvre mythique qu'était Neon Genesis Evangelion, aucune de leurs productions n'avait convaincu le public... qui avait fini par oublier que quand des otaku pionniers dans le domaine de l'animation se lâchent, ils sont capable de produire... de l'explosif. Bien que beaucoup soient passé à côté de la série lors de sa diffusion, elle s'est peu à peu hissée au rang de cultissime, de coup de coeur de nombreux Otaku, qui n'ont pas hésité à la placer loin devant les gros blockbusters parus cette année là (Code Geass et Claymore pour ne pas les nommer). Pour comprendre l'engouement que cette oeuvre a provoqué, venez donc redécouvrir à quel point un simple pic d'adrénaline peut faire bouillir le sang, au sein de l'un des univers les plus barrés et accrocheurs que l'on ait pu voir. Peut être vous rappellerez-vous alors que le mécha n'est pas simplement un fantasme de Japonais frustrés, mais un véritable phénomène de culture Otaku, qui lorsqu'on l'utilise bien peut donner des résultats plus que stellaires... mais plutôt qu'un long discours: "Do the impossible! Break the unbreakable! Throw logic away and kick reason to the curb!!!"
L'anime a donc été produit par le studio Gainax, et diffusé au Japon du 1er avril au 30 septembre 2007. Cette diffusion a été quasiment continue, mais on divise généralement Gurren Lagann en deux saisons, pour d'évidentes raisons scénaristiques. La première allant jusqu'à l'épisode 15, le 16 étant un simple résumé, et la seconde s'étendant logiquement du 17éme au 27ème et dernier épisode. La série a rapidement été licenciée aux USA, et c'est l'éditeur Beez qui s'est récemment emparé des droits de diffusion pour l'Europe. Les deux premiers épisodes étaient d'ailleurs diffusés à la Japan Expo 2009. Furent également publiés, une OAV et une série de courtes séquences, les "parallel works" qui sur fond de l'une des musiques de l'OST, reprenaient ou détournaient le concept de la série.
L'action de Gurren Lagann se déroule dans un futur très lointain, dans lequel les humains sont condamnés à vivre sous terre, dans de petits villages souvent pauvres, très isolés, et sous la menace constante de tremblements de terre. L'un de ces villages, Jiha, est la demeure de Simon, un jeune foreur de 14 ans qui passe ses journées à creuser la terre à la recherche de trésors, et pour étendre le territoire du village... Renfermé et timide, Simon peut compter sur le soutien de son "grand frère spirituel" (il n'ont pas de lien de parenté), un certain Kamina.
Lequel est une véritable tête brûlée qui ne rêve que d'atteindre un jour la surface, lieu mythique où son père est parti voici bien des années... Flamboyant et passionné, Kamina n'hésite pas à entraîner Simon dans ses plans délirants pour percer son chemin jusqu'à la surface, ce qui leur vaut pas mal d'ennuis avec le chef du village, beaucoup plus terre à terre. Mais un jour, Simon découvre un petit pendentif en forme de foret, le core drill, puis une sorte de grosse tête enfouie dans le sol... La tête s'avèrera en réalité être un robot, dont le pendentif est évidemment la clé. Et il tombe bien, ce robot, car peu après, un mécha énorme et ridicule fait son apparition dans le village, et commence à tout détruire. Une jeune fille du nom de Yoko (excessivement canon, soit dit en passant) venant d'un village voisin arrive à sa suite, et commence à le canarder avec son flingue, sans grand résultat... Kamina y voit une occasion rêvée d'atteindre son objectif, et encourage Simon à se servir de son propre mécha. Finalement, nos héros parviennent à détruire leur adversaire avec un gros foret, qui les mène tout droit à la surface! Il ne reste plus qu'à l'explorer; ils y découvrent que tous les humains qui essayent de remonter pour vivre à l'air libre sont persécutés par des créatures, les hommes-bêtes (ou beastmen pour les fanas de VOSTA), qui les combattent à bord de leur méchas, les Gunmen. On notera ici que "Gunmen" veut dire "visage", ce qui correspond parfaitement à l'aspect ridicule et déjanté des méchas de la série: de grosses têtes pourvues de bras et de jambes.
Mais Kamina ne se laisse pas abattre: il vole un mécha, le Gurren, et baptise celui de Simon Lagann; l'union des deux robots forme le mécha principal de la série: le Gurren-Lagann. Kamina se pose alors en leader du combat contre les beastmen. A la tête de la "gurren-dan", son groupe révolutionnaire, il s'apprête à reconquérir victorieusement le paradis perdu qu'est la surface...
... aidé ou gêné en cela par des protagonistes tous plus loufoques les uns que les autres, évidemment. D'ailleurs, les personnages principaux de Gurren Lagann méritent bien une petite présentation individuelle, qui tentera bien évidemment de minimiser les spoils :
Kamina: Un Dieu. Tout simplement. D'ailleurs, son nom contient le caractère "kami", signifiant "Dieu". Comme je l'ai décrit plus haut, Kamina est un fonceur, une grande gueule qui ne recule devant rien et qui est véritablement l'âme de l'anime durant les premiers épisodes, au point qu'il y vole entièrement la vedette à Simon. Sans ce parfait crétin complètement barjo, rien n'aurait été possible... Bref, ce personnage est une illustration parfaite du credo de la série: "tellement ridicule qu'il en est classe!" Son charisme inspirera toute l'humanité dans sa lutte contre les beastmen. Il va sans dire que Simon lui voue une grande admiration; Kamina est au départ le seul qui parvient à remotiver Simon avant la bataille ("Ne crois pas en toi! Crois en moi qui crois en toi!!!"). Notons au passage que son doubleur a réalisé une performance bluffante, très saluée sur les forums; il se contentait auparavant de rôles subalternes et peu glorieux, et le fait d'être le seiyuu de Kamina l'a réellement révélé.
Simon: Héros officiel de la série, il commence comme le looser classique toujours dans l'ombre de
Kamina; il rapelle par certains côtés Shinji Ikari d'Evangelion. Mais ce qu'il traversera au cours de la série le transformera peu à peu en véritable leader charismatique, clairement du genre que l'on suivrait les yeux fermés à travers n'importe quel risque mortel. Il devient alors LE personnage le plus classe de l'Univers, dont l'évolution nous rappelle tout le chemin parcouru depuis le premier épisode. ("Who the hell do you think I am?!?!" ) NB: à gauche, Simon au début de la série. A droite, le même, à la fin. Voyez-vous la différence?
Yoko: Il n'est pas difficile de comprendre l'utilité de Yoko dans la série lorsqu'on a aperçu son design, et
ses arguments plus que généreux. Donc oui, elle sert au fan-service, et à un certain nombre de scènes humoristiques... Tout en étant une experte en armes à feu, entraînée à combattre les Gunmen. Elle vient du village de Ritona, qui a été l'un des premiers à s'installer durablement près de la surface et à lutter contre les beastmen. Inutile de dire qu'elle développe rapidement des sentiments pour Kamina. (et j'ai ici la preuve qu'elle s'intéresse aussi à la culture ^^)
Nia: Le prix de Miss Naïveté 2007 lui a sans doute été décerné. Nia est en effet la fille du roi des hommes-bêtes (apparemment, c'est un humain), LordGenome. Et comme toute bonne princesse, elle a été élevée à l'écart du monde, ignorant tout de ce qui se tramait à l'extérieur... ("C'est quoi, un "ennemi"?") jusqu'au jour où son père l'abandonnera dans une décharge, endormie et enfermée dans une sorte de container... Que Simon, présent au bon moment (hasard ^^) ouvrira avec le core drill... Sous le charme de cette demoiselle kawaii au possible, il la ramènera dans la Gurren-Dan. Nia jouera un rôle aussi capital qu'inattendu dans la deuxième saison.
Notons que Nia est une caricature du personnage de Noriko Takaya, héroïne d'une vieille série d'OAV (1988) signée Gainax: Gunbuster.
Leeron: Il vient du même village que Yoko, et est un mécanicien et inventeur de génie. Il sera donc le support technique de nos héros pendant l'intégralité de la série, bien que ses explications soient souvent trop compliquées pour les bourrins de la Gurren-dan. Métrosexuel affiché, ce trait de sa personnalité est poussé à l'extrême dans un certain nombre de délires. ("Veux-tu tester l'agilité de mes doigts? ")
Kittan : Une sorte de sous-Kamina, tout aussi taré et tête brûlée, qui forme avec ses trois grandes soeurs un mini-escadron de lutte contre les beastmen: la confrérie noire. Après un petit accrochage avec Kamina, ils finiront par rejoindre la Gurren-dan. Kittan vivra son heure de gloire peu avant la fin de la série...
Rossiu: Un jeune homme qui vivait dans un petit village très démuni, dans lequel les habitants prennent les restes des Ganmen tombés sous la surface pour des dieux, et dont la population est drastiquement limitée. Il finira par rejoindre nos héros après que Kamina ait perturbé quelque peu la vie de son village... Bien plus posé et réfléchi que la moyenne des autres personnages, Rossiu est bien plus rationnel qu'eux... Malheureusement pour lui, la raison n'a pas vraiment d'importance dans le monde de Gurren-Lagann...
Viral: Adversaire récurrent dans la série, cet officier des beastmen possède un fort caractère qui n'est pas sans rappeler celui de Kamina. D'ailleurs, il voit en Kamina (puis en Simon) l'adversaire idéal dont il a toujours rêvé. Devant ses échecs répétés, il cherchera à comprendre ce qui fait la force des êtres humains, se révélant un personnage bien plus intéressant qu'il n'y paraît. Détail amusant, il change de costume à chacune de ses apparitions.
LordGenome: Le roi des Beastmen est visiblement d'origine humaine, bien qu'il ait vécu plus de mille ans. Il trône dans la cité de Tepperin, la "Capitale" en forme de spirale. Il s'acharne à lutter contre la conscience humaine, et à maintenir les hommes sous terre par l'entremise de ses sujets. Mais ce tyran semble avoir ses raisons d'agir, et il connaît les secrets de ce monde...
Vu comme ça, ça a l'air assez banal et cliché. Et quand on y réfléchit... ça l'est effectivement, mais d'une manière totalement assumée. En fait, TTGL est présenté comme une parodie des vieilles séries de robots des années 70 et 80: on y trouve une histoire du même type, avec un héros un brin looser qui trouve un robot surpuissant et parvient toujours à botter les fesses de l'ennemi, à grands coups de power ups et autres poussées subites d'adrénaline. Tous les clichés possibles et imaginables, de la princesse naïve ayant passé sa vie recluse dans sa chambre aux super-attaques sortant alors que tout semblait perdu, sont repris, accumulés... et poussés à l'extrême, à tel point que les scènes qui en résultent ont une classe folle et donnent une impression d'originalité plus vraie que nature. Et le design général de l'univers est parfaitement en accord avec cette ambiance décalée et parodique jouant tout sur l'exagération constante: comme je vous l'ai signalé, les méchas sont parfaitement ridicules, et ne parlons pas des hommes-bêtes qui les pilotent. Très coloré, l'univers de TTGL nous rappelle à chaque instant qu'il est complètement barré: le design un peu spécial des personnages s'y
intègre donc parfaitement, au point qu'on finit par s'attacher réellement et sans détour à tout ce petit monde.
Cette manie de tout exagérer, en multipliant les effets au centuple se ressent particulièrement lors des combats. Servis par une animation irréprochable et ultra-fluide, ceux-ci sont en conséquence survitaminés, avec tous les changements d'angle et effets de lumière possibles et imaginables... Des attaques complètement barges et ignorant toutes les lois de la physique (même celles non encore découvertes!) s'enchaînent dans des ballets où l'épique rime avec le parodique. Et oubliez de suite toutes les explications pseudo-scientifiques que la plupart des séries fournissent pour expliquer la surpuissance de machines qui ne sont pas censées pouvoir tenir debout. Ici, tout marche avec le mental, l' "esprit combatif" du pilote devant insuffler à la machine le pouvoir de se transcender.
Peu importe alors que les discours de "(re)motivation" des personnages soient totalement bidons (cf épisode 11), une bouffée d'adrénaline nous prend littéralement aux trippes à chaque séquence d'action, et on se surprend à reprendre les cris de guerre des personnages en gesticulant devant l'écran comme des gosses de 9 ans. Et à chaque combat, on va plus loin dans le délire et la démesure; avec des robots de plus en plus gros, et des explosions au diapason. Dès les premiers épisodes, on sait qu'on en aura pour son argent: de magnifiques déflagrations multiples terminent les combats; quelques insertions de champignons (bien qu'il ne soit nulle part dans la série fait mention de l'arme atomique) se glissent de temps en temps, et ne parlons même pas des GALAXIES utilisées lors du final comme simple projectiles... Bien sûr, cette montée en puissance affichant haut et fort son intention de repousser toute limite nécessite que l'on accroche, d'emblée, au ton perpétuellement décalé de l'anime. Mais après tout, il s'agit d'une parodie, n'est-ce pas ?
Tant dans les combats que dans les scènes plus tranquilles, les références affluent. Aux "Super Robots" des années 70 bien sûr, mais de nombreuses autres séries (mecha ou non) se sont vues croquées dans TTGL : Evangelion et Gundam ne pouvaient y échapper, de même qu'Albator, Dragon Ball (Z) ou Ashita no Joe... Inutile cependant d'être un gros fan de mécha, ou un expert en matière d'animation japonaise pour apprécier le tout; la série est plus qu'atypique, et existe aussi pour elle-même, et l'humour omniprésent, additionné aux montées d'adrénaline fait passer le tout sans problème, même si vous êtes victimes d'éruptions cutanées à la seule vue d'un robot géant de combat.
Alors, une bonne parodie, avec des références de partout et des combats tellement barrés et exagérés qu'ils en deviennent ultra-classes... ça commence à devenir très intéressant... Mais ça ne s'arrête pas là. En réalité, une des grandes forces de TTGL est la façon dont le scénario évolue, à grand renfort de retournements de situation plutôt osés, et magnifiquement mis en scène. En un clin d'oeil, le ton passe du parodique au dramatique, et force est de constater que la série est également bluffante sur ce plan: l'épisode 8 en est une illustration parfaite. Les relations entre les différents protagonistes sont somme toute intéressantes, d'autant plus que la série sait nous attraper directement par les trippes (ce qui est valable pendant l'action l'est aussi lors du développement scénaristique), ce qui rend
l'attachement aux personnage quasi-instantané. Et l'univers n'est pas en reste, il se révèlera bien plus profond et travaillé qu'il n'y paraît: la deuxième saison, riche en révélations sur les origines et les enjeux des combats de nos héros, nous dévoile un monde de SF cohérent et bien pensé, qui reste dans l'esprit complétement à l'ouest qui caractérise la série. Evidemment, ce dévellopement scénaristique soudain peut sembler déroutant; les épisodes 17 à 19 ont un parfum de Gundam pour l'aspect mécha, et d'Evagelion pour le côté apocalyptique et dépressif. On a l'impression que la série se prend tout d'un coup un peu trop au sérieux, mais ce développement du background, outre le fait qu'il soit bien ficelé, se révèle nécessaire pour amener au climax final, particulièrement impressionnant. En plus, Simon a la classe absolue dans ces épisodes.
Gurren Lagann reprend en fait la trame générale des vieux animés de Super Robots, qu'il parodie (une fois les premiers ennemis vaincus les uns après les autres, une nouvelle menace de plus grande échelle se dévoile, le combat prenant alors une dimension cosmique) tout en y ajoutant des éléments bien plus subtils et symboliques.
Notamment, le symbole le plus important de la série, qui se retrouve absolument partout, et est d'ailleurs à la base de l'histoire: la spirale. Le foret de Simon, celui-là même qui doit "percer les cieux", cette petite pointe dont chaque tour est un pas de plus sur une route sans fin, en est la première incarnation. L'importance graphique de l'image de la spirale rejoint alors son importance symbolique: elle est également une représentation de l'évolution à toutes les échelles, à commencer par le destin d'un homme, parti de sous la terre jusqu'à s'envoler parmi les étoiles, physiquement comme moralement. Mais on peut extrapoler (la série le fait de manière constante, après tout) à l'évolution de toute créature vivante: la double hélice de l'ADN n'est elle pas une magnifique spirale ? Et passons immédiatement à l'échelle de l'Univers: quelle est donc la forme qui vous vient immédiatement à l'esprit quand on vous parle de galaxies? La spirale devient alors la représentation d'une force vitale, de l'energie qui régit l'univers, dans sa forme la plus pure. L'expansion constante des enjeux et de l'échelle de la série (tiens, encore un beau schéma spiralé) prend alors tout son sens; le travail réalisé sur la forme et le fond est magistral.
Pour en revenir à des aspects plus terre à terre, Gurren-Lagann est également une claque sur le plan technique. Je vous le signalais au chapitre des combats: les graphismes et l'animation réussissent le pari d'être à la fois en parfait accord avec l'aspect déjanté de la série, et visuellement époustouflants. Les délires graphiques s'associent à des décors somptueux, comme la première vision de la surface qu'ont Simon, Yoko et Kamina ou même la cité futuriste érigée par l'humanité dans la seconde saison. Et on pourra admirer des plans qui à eux seuls cristallisent l'essence de l'anime: ils dégagent une classe monstrueuse malgré les poses souvent grotesques des personnages; vous vous en doutiez, toutes les scènes avec Kamina en contiennent.
Et l'animation atteint des sommets dans certains épisodes, citons, au hasard, le premier et le quinzième: tout en fluidité, avec une "caméra" complètement folle qui parvient à donner une impression de dynamisme sans donner mal à la tête une seule seconde. Une série de Super Robot, 80's style, mais avec le support technique du XXIème siècle? Vous en rêviez? Gainax l'a fait. Une qualité visuelle au service de tous les délires de TTGL, qui n'auraient clairement pas été possibles sans cela. Ah, signalons quand même au passage le "vilain petit canard" de la série, l'épisode 4. Ce dernier a été confié, à titre expérimental, à un réalisateur débutant disposant de peu de moyens, et la qualité graphique s'en ressent lourdement... Ce qui provoqua, une fois n'est pas coutume, des commentaires assassins sur le site officiel de la série (mais Gainax devrait en avoir l'habitude, depuis le temps...) Fait plus innatendu, ces commentaires ont énormément vexé un des producteurs de la série, le poussant à démissionner ! Un peu excessif comme réaction... à moins qu'il n'ait voulu suivre jusqu'au bout les préceptes de la série!
Et les musiques ne sont pas en reste. Hmmm... si je vous dis qu'elles collent parfaitement à l'ambiance, m'en voudrez-vous de vous imposer ce déjà-vu? Le fait est que c'est la stricte vérité: l'OST est sublime et aussi explosive que les scènes qu'elle illustre. Très rock comme on pouvait s'y attendre, certaines musiques touchent également au rap, et n'oublions pas le maintenant célèbre "Libera me from hell", qui mélange du rap et... de l'opéra! Je sais, ça semble particulièrement louche au premier abord, mais en images, le rendu est sciant. Un peu comme l'ensemble de la série, en fait.
Voilà, c'est en espérant que l'envie de découvrir Tengen Toppa Gurren-Lagann ait percé son chemin dans votre esprit que je m'en retourne forer inlassablement le monde de l'animation à la recherche de nouveaux trésors à partager... Un dernier conseil, toutefois: vous l'avez compris, les superlatifs ne m'ont pas manqué pour décrire cet impressionnant anime; cependant, la série est tout de même très spéciale: soit on aime, soit on déteste. Mais aucun commentaire, si élogieux ou dépréciatif qu'il soit, ne peut vous donner une idée véritable de ce que vous éprouverez devant l'écran, tout simplement parceque la série joue avant tout sur le ressenti.
La condition sine qua none pour apprécier est d'adhérer dès le départ au concept d'exagération constante et de coups de bluff survoltés de la série: combien ai-je vu de critiques sur tel ou tel aspect de TTGL qui puisse être réfutée par un simple "c'est ça le but" ? Plus que pour toute autre série, il faut la découvrir par soi-même; si arrivé à l'épisode 8, vous ne vous êtes pas encore surpris à crier en coeur avec les personnages et que, pire, vous vous ennuyez ferme, vous pouvez remplacer immédiatement tous les termes mélioratifs du précédent article par leur contraire. Sinon, vous n'avez plus qu'à compter sur votre esprit combatif et à perçer votre chemin jusqu'au final de cette nouvelle légende du monde de l'animation.
Row! row! Fight the Power!
[vent dans la cape, insert song majestueux, et surtout Lumière Divine ON]
"Je suis celui dont la foreuse perçera les cieux! Et même cela signifie creuser ma propre tombe, ça resterait ma victoire! Je ne suis plus le petit frère de Kamina! Je suis Simon! Simon le Foreur!"
... ... ... GIGA! DRILL! BREAKER! ... ... ...
non, non,non, je suis pas taré, pas la camisole pitiéééé...
Je suis tout de même étonnée que nos lecteurs n'aient pas le droit à ta sublime statuette en photo
Sinon, du point de vue de la forme du texte : aère, et corrige moi ce malheureux "malgré que" !!