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Les j3ux sont faits
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LJSF est un blogzine communautaire et une association sur le thème des cultures ludiques et de l'imaginaire.
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19 mai 2008

Guerres et étoiles

Quelquefois, les hasards de l'existence et de la vie internautique nous mettent en présence d'oeuvres qui nous marquent, de créations qui laissent sur nous une empreinte indélébile qui fait qu'on prend toujours un grand plaisir, des années après, à en suivre l'évolution et tenter tant bien que mal de convaincre tous ceux qu'on croise de découvrir cet "indispensable" , qui est devenue partie intégrante de nos ballades sur le net. Et ce, même si l'oeuvre en question n'est pas ou plus exploitée... ou que son auteur s'occupe d'autres projets, qui trouveront inévitablement leur place au sein de nos références... C'est comme ça que l'on devient fan...

C'est un peu comme cela que j'ai découvert les oeuvres de Florent Lenhardt. A l'époque, et jusqu'à très récemment, j'employais plutôt son pseudo de forum, Clone de Thrawn (mais vous pouvez dire Clone), mais je reviendrais là dessus en seconde partie, lorsque j'évoquerai ses créations humoristiques. Pour l'heure, c'est sa dernière production qui va nous occuper; il s'agit d'une série de textes de science-fiction tout ce qu'il y a de plus sérieux (voire même assez sombres par moments), nommés Carnet de Guerre. D'ailleurs, le terme de "dernière production" est peut être mal choisi, étant donnénuke que ces textes ont été démarrés très tôt, en 2002 pour être précis. D'autant plus tôt qu'à l'époque l'auteur n'avait que 15 ans !  A la base, il devait s'agir d'une nouvelle sur un forum, se déroulant en 2033, et mettant en scène des soldats européens face à la Troisième Guerre Mondiale, le tout assorti d'une petite réflexion sur l'Europe. Mais l'inspiration et les idées venant, l'univers s'est peu à peu étoffé, et au gré des relectures et modifications, nouvelles intrigues, trame politico-économique, âpres batailles et complot international ont grossi le texte, qui a finalement évolué vers une trilogie entière, de plus de 600 pages ! Et l'auteur ne s'est pas arrêté là: de nouveaux textes, plus courts, basés sur cet univers ont vu le jour, densifiant encore plus la trame principale. La chronologie s'est ainsi enrichie, ajouts et réécritures de certaines scènes sont venus compléter les trois tomes, et l'auteur a ainsi construit une véritable trame pseudo-historique autour de son idée de départ, allant jusqu'à détailler sur des cartes et croquis chaque mouvement de la WW3, évaluer le bilan pour chaque pays belligérant, etc...
La publication du texte a été une aventure de longue haleine: la toute première version du premier tome a été -c'était prévisible- refusée par les éditeurs pros que l'auteur avait contactés. Il a ensuite opté pour une publication sur internet,début d'une galère sans nom ayant enfin abouti, en Avril dernier, à la création d'un site indépendant, contenant les liens permettant de télécharger gratuitement l'intégralité des textes, mis a disposition sous contrat Creative Commons. Note: Ce type de contrat permet la diffusion, la copie, et la redistribution libres d'une oeuvre, à condition de citer l'auteur et de ne pas l'utiliser à des fins commerciales.

Carnet de guerre est qualifié par son auteur d' "uchronie". En d'autres termes, il s'agit d'un récit écrit de manière réaliste, presque historique, mais se basant sur des événements totalement fictifs et incompatibles avec la réalité (car s'étant "déjà produits"), situés à partir d'une situation et de faits réels.
Le contexte en 2033 ne peut en effet être expliqué que par des événements que l'auteur a situés en 2006. Pour la petite histoire, lorsque 2006 est arrivé, Lenhardt a trouvé un événement réel, et l'a posé comme point de départ à sa chronologie fictive. Cet événement est le conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban. Ce conflit qui aurait dû rester local a vite pris des proportions alarmantes (nous entrons ici dans la fiction), générant la plus grosse crise économique de l'histoire de l'humanité: le Millenium Crash. Cette crise allait changer à jamais le visage de la planète... Elle conduit les Etats-Unis d'Amérique à la ruine et à la guerre civile, et provoque famines, grèves et émeutes. Plusieurs conflits locaux se voient bannerravivés, et le chaos s'empare du monde... L'Union Européenne est la première puissance à régir à la crise: se dotant d'une structure fédérale, elle renforce ses institutions, ce qui aboutit à la formation du rêve de Victor Hugo:  les Etats-Unis d'Europe. Les EUE relancent alors leur économie, et sont les premiers à sortir de la crise. Inspirés par cet exemple, d'autres Etats du monde s'organisent en fédérations: ainsi naissent, par exemple, les Etats-Unis d'Asie,la Slavie ou les Etats Arabes Unis qui se relèvent grâce à leur mainmise sur le pétrole.
D'autres pays restent isolés, et si ils sortent tant bien que mal de la crise, ils n'ont pas le retentissement des grands Etatseuro fédéraux: ce sont les Etats Indépendants. Les Etats-Unis d'Europe deviennent rapidement la première puissance mondiale,suivis de près par les EU d'Asie. Parallèlement à la reprise économique, le mystérieux Mouvement Athée prend de l'ampleur un peu partout dans le monde, et son influence sans cesse grandissante amène à une régression spectaculaire de la plupart des religions: les EUE sont les premiers à se déclarer "Etat ultra-laïc" et à interdire toute religion. Les autres Etats en font de même pour la plupart, étant donné qu'il vaut mieux être dans les bonnes grâces de la première puissance mondiale...
Malgré plusieurs batailles diplomatiques et politiques et des relations pas toujours au beau fixe entre Etats voisins, la paix revient peu à peu sur le monde. Et en 2033, tout le monde est convaincu que le globe a atteint une nouvelle période de stabilité et de paix relative... Mais l'assassinat du ministre de l'intérieur des EUE provoque une répression éclair contre la Russie Indépendante, ce qui est pour l'Eurocorps l'occasion de tester sa nouvelle technologie de combat révolutionnaire: la technologie Furie, qui exploite les propriétés d'un métal synthétique: le Kalanium.
L'Europe décide alors de profiter de l'occasion pour envahir son voisin, la Slavie, (tout en faisant croire à une attaque contre la Russie) ce qui serait naturellement très bénéfique pour l'économie des EUE... et les débarrasserait d'un adversaire gênant. Ainsi commença le conflit qui allait évoluer en Troisième Guerre Mondiale...
concept_furieC'est ici que nous faisons la connaissance des personnages dont les histoires, pour reprendre la formule populaire, formeront l'Histoire... Nous suivons donc les destinées de plusieurs soldats des EUE, plongés au coeur de ce conflit qui les dépasse et qui emporte leurs amis un à un dans sa cruelle spirale... L'un de ces soldats, le héros de l'histoire vous l'aurez deviné, se nomme Erwin Helm. Poursuivant une insatiable quête de la vérité, Erwin cherche, quand il n'essaye pas simplement de survivre aux batailles, à réhabiliter son père qui fut condamné à mort pour haute trahison. Mais le dossier est sensible, et l'affaire semble impliquer de nombreux hauts gradés, voire même des ministres et peut être le Président lui-même... Autant dire qu' Erwin met les mains dans un sac à noeuds inimaginable, et qu'un nombre conséquent d'huiles aimerait le voir raide, histoire d' être sûr qu'il n'ira pas fouiner là où il ne doit pas. Manque de chance pour eux, le fouineur en question persévère, et dans son carnet de guerre se dessinent peu à peu et s'entremêlent mémoires d'un conflit qui s'enlise et dégénère, et preuves d'un complot à grande échelle dont la révélation pourrait bien bouleverser les fondements politiques des EUE...Bien sûr, Erwin n'est pas seul sur terre, et Florent Lenhardt accorde une place conséquente aux points de vue de ses camarades de combat ou supérieurs, qui sont autant de regards croisées sur les événements qu'ils traversent, mais aussi sur une Europe qui n'est rien de plus qu'un reflet déformé de celle que nous connaissons...

Mon Avis:

Peut être que mon résumé vous l'aura déjà fait ressentir, mais je préfère le clamer une bonne fois pour toutes: J'ADORE. L'idée de départ est judicieusement exploitée, batailles,trahisons, complots et débats s'enchaînent sans temps mort, le tout en gardant une parfaite cohérence avec le plan général. Le monde dépeint est bien sombre comme on les aime, et permet à l'auteur de faire passer ses idées sur les dérives -mais aussi les succès- de notre société actuelle, sans pour autant perdre de vue son but premier, qui est de divertir.L'ambiance de complot/danger permanent est plutôt bien rendue ce qui donne une atmosphère particulière au récit...

Quand aux nombreuses batailles qui émaillent ce qui reste un récit de guerre, elles sont particulièrement âpres et sans concessions. Pas d'héroïsme extravagant (même si quelques morceaux de bravoure parsèment le récit) ou de sur- patriotisme, encore moins de manichéisme : le sang coule à flots, la cruauté est de mise, et il n'est pas rare de voir une vie amie brisée  par la fatalité...Vous me direz sans doute que des récits de guerre de ce type, il en existe des tas; mais il semble qu'aucune de ces critiques virulentes n'a réussi à étancher la soif morbide de l'humanité...  D'ailleurs, l'auteur avoue lui même adorer écrire les scènes de bataille; mêlant différents styles de combat et engins futuristes, ces affrontements sont, il faut bien l'avouer très divertissants, donnant l'image d'une guerre futuriste très réaliste... Bien que Lenhardt se défende de vouloir décrire la guerre du futur, en rappelant que son oeuvre est une pure fiction.

Et en ce qui concerne le style... et bien sans être d'une grande complexité, il s'avère facile à lire et a le mérite d'être assez "visuel", donnant parfois l'impression d'assister réellement aux scènes les plus réussies. Bon, on remarquera tout de même quelques petits défauts à ce niveau, comme des fautes d'orthographe, de construction ou des maladresses (répétitions ou tournures un peu bancales) ayant échappé aux relectures successives. N'oublions tout de même pas que l'auteur a commencé son récit à 15 ans: par conséquent, la différence de style est assez impressionnante entre les premiers textes (qui ont tout de même été remaniés pour amoindrir cette différence) et les productions plus récentes.

Mais plutôt qu'un long discours, je vous propose de découvrir un petit extrait:
(Octobre 2008: EDIT, le texte ayant été modifié par l'auteur en Juin, remplacement de l'extrait par sa version améliorée)
(Septembre 2011: EDIT, après modifications diverses du texte, et relecture de l'article, j'ai décidé de totalement changer l'extrait présenté, celui mis au départ me paraissant aujourd'hui mal choisi.)

(18 Septembre 2033. Slavie. Erwin Helm, après avoir dû participer à des opérations de propagande à Berlin, retourne vers le front Slaviste où l'armée européenne, dirigée par le général Peterson est sur le point d'attaquer le Mur, principale ligne de fortification devant Kiev. Chargée à Berlin de surveiller Erwin, Emma Cardin doit porter au général l'ordre présidentiel d'arrêter son avancée, au risque de voir le conflit dégénérer. Mais Peterson semble bien décidé à livrer l'assaut...)

 

 

Emma courait sous la pluie, suivant difficilement le lieutenant Helm qui se frayait un chemin dans la foule avec l’habitude du militaire stressé. Un bruit perturbait la jeune femme. Un bruit sourd, grondant et répétitif. L’orage ?

 

–Erwin ! appela-t-elle à bout de souffle, réalisant la facilité avec laquelle elle avait fini par se familiariser au jeune soldat. Erwin !

 

Le grondement n’en finissait pas de monter en puissance, là-bas, derrière les hautes tentes, les miradors et les blocs d’habitation préfabriqués. Un rythme régulier. Elle atteignit Erwin qui cherchait désespérément le capitaine du regard.

 

–Je crois que j’avais tort, avoua le jeune soldat.

 

–Il nous a semés ?

 

–Il n’y a pas de temps à perde, ajouta-t-il en tendant l’oreille.

 

Toujours ce bourdonnement à présent accompagné de crissements aigus et de plaintes saccadées. Emma leva les yeux vers la source du bruit et aperçut à cet instant précis les pales d’hélicoptères vrombissaient au-dessus de l’horizon de toile. Tels des prédateurs, avec une effroyable lenteur, les appareils s’élevèrent en ligne droite vers le ciel. Un, puis deux, cinq, dix…

 

–Non ! hurla Emma avec un masque d’effroi sur le visage. Il ne doit pas !

 

–Je suis d’accord, grogna Erwin en laissant échapper sa panique croissante. Il faut le trouver…

 

Les Furies s’élevaient maintenant à leur tour, remplissant le ciel de leur rugissement caractéristique. Emma était devenue blême, d’une pâleur presque morbide.

 

–Dites-moi que je rêve !

 

Erwin s’était précipité comme un dératé au milieu de la foule, hagard, cherchant désespérément le moyen de stopper la folie de Peterson.

 

 Dans les Furies d’Assaut, le silence régnait entre les fantassins se regardant comme s’ils n’espéraient même plus se revoir plus tard. Pour les membres du Bataillon Furie, il était communément accepté que s’attaquer en petit comité à une paroi de 70 mètres de large en béton armé n’était pas une idée ingénieuse, mais plutôt un suicide collectif. Certains murmuraient même, que la véritable diversion, c’était eux.

 

Les regards las se croisaient de temps à autre, les visages se crispaient lorsque les turbulences faisaient vibrer les parois de Kalanium. La peur croissait. La tension montait. Bientôt, dans quelques minutes, ils attaqueraient la Montagne Artificielle.

 

–C’est du suicide, grommela alors quelqu’un dans la soute.
Mais personne ne se sentit le courage de le contredire

 

–Ici ! Appela Emma en faisant de larges signes à Erwin.

 

Ce dernier accourut et s’abattit littéralement sur la porte plastifiée d’un petit bloc préfabriqué. Une petite plaquette dorée et gravée indiquait que ceci tenait lieu de bureau au général Peterson. Mais la porte était fermée à clef. Collant son oreille contre la porte ruisselante de pluie, Erwin grogna un juron.

 

–Il y a quand même quelqu’un.

 

Ils se tournèrent vers la petite vitre de plexiglas qui trouait le pan de mur en matériau composite. Ils s’y agglutinèrent et, les mains au-dessus des yeux pour ne pas être gênés, jetèrent un coup d’œil et y virent Peterson lui-même, portant fièrement l’uniforme des grands jours, bardé de ses décorations, en discussion avec une personne au visage familier.

 

–Dès que le capitaine Marchal sort, je le tue, cracha Erwin.

 

–Non.
Erwin la regarda, se questionnant sur ce ton énigmatique.

 

–Avec moi, il sera mort avant.

 

Elle tapa du poing sur le plexiglas, tandis que Helm optait pour la solution des coups de rangers dans la porte. Leur frénésie augmentait au fur et à mesure que le bruit des réacteurs et des rotors disparaissait, marquant le départ des troupes d’assaut, droit en direction du Mur…

 

Derrière son bureau d’un noir d’ébène, décalant son visage pour pouvoir observer la vitre derrière le capitaine Marchal, Peterson put à loisir observer Emma Cardin. Ses lèvres formulèrent une question, le capitaine hocha la tête. Marchal se décala pour permettre au général de voir Emma en face. Il se retenait de sourire et se contenta de hocher la tête. Peterson croisa ses mains et secoua lentement la tête pour indiquer à la jeune femme qu’il ne la recevrait pas. Son regard trahissait une incertitude. Il allait à l’encontre des ordres, il savait ce que pourrait avoir pour conséquences cette grave insubordination. Mais il semblait animé d’un but qu’il faisait passer avant toute chose. Il avait une priorité.

 

–Il ne nous écoutera pas, gémit Emma. Bon sang, que fait-il ? Il faut qu’il arrête tout ça !

 

Erwin s’approcha d’elle et regarda par la fenêtre. La douce chaleur du visage de la jeune femme avait laissé une légère buée sur la vitre de plexiglas. Le lieutenant la poussa gentiment et se plaça devant la vitre. De son doigt, il se mit à tracer d’étranges signes de droite à gauche, et il ne fallut pas longtemps à Emma pour comprendre qu’il écrivait à l’envers comme devant un miroir afin que Peterson puisse lire le message.

 

–Qu’écrivez-vous… murmura-t-elle, plissant le front.

Elle déchiffra difficilement l’écriture inversée et malhabile d’Erwin.

 

–World War, comprit-elle.

 

Guerre Mondiale… Erwin acheva les deux mots en Européos puis fit quelques pas en arrière, le visage fermé, et s’en alla, dépité, erratique, sans but précis. Ils avaient manqué le moyen d’empêcher quelque chose de dramatique, un désastre aussi bien dans un futur immédiat qu’à long terme… La propagation de la guerre. Emma le regarda, les mêmes reproches dans le regard. Elle avait échoué. Elle fusilla Peterson du regard au travers de la plaque transparente. Puis, de son doigt, elle ajouta devant les mots d’Erwin un dernier qui cristallisait toute la peur que lui inspirait l’attaque qui venait de débuter.

 

Peterson, le visage impassible, lut ce qu’ajouta Emma. Ses yeux se clorent un instant, il relut à haute voix.

 

Ultimæ World War

 

[...] Le capitaine hocha la tête, pensif. Le général n’avait jamais laissé transparaître une telle verve. Il était arrivé à un moment auquel il avait aspiré toute sa vie. Au-delà des médailles et des cérémonies, il voulait que son nom soit gravé dans le marbre. Peu importait le titre, c’était l’honneur qu’il recherchait, le respect que n’acquièrent que les héros. Son regard brillait et les veines de son cou battaient la chamade au rythme emballé de son cœur. Marchal laissa son regard se reporter sur la vitre embuée. Oui, ils rentreraient dans l’Histoire. Ultimæ World War

 

 

–Contact à portée de feu dans une minute, annonça Gayans, la voix neutre dans son micro.

 

–Tenez-vous prêts, Malakas. Dès que la Montagne sera percée, vous serez largués dans les failles pour entrer dans les poches d’air et saboter par-dessous les armes anti-véhicules lourds de surface afin de permettre l’entrée de nos chars dans Kiev en fin de journée.

 

Combien de fois Zeus avait-il répété cela ? Il l’ignorait, mais la certitude de ne pas avoir sur la conscience la désorientation de ses hommes ne lui pèserait pas… Ce serait déjà ça de pris. Il inspira longuement…

 

–Bonne chance.

 

–Contact dans 40 secondes.

 

–Rappelez-vous, ils ont des mitrailleuses lourdes automatiques. Evitez les dômes qui vous semblent suspects à la surface du tumulus de la Montagne.

 

–Contact dans 20 secondes.

 

–Gardez toujours une boîte de munitions au Kalanium de côté. Ne gaspillez pas les balles K. C’est important.

 

–Contact dans 10 secondes, égrena alors Gayans. Neuf. Huit.

 

–Serrez les dents, ne débouclez votre harnais que lorsque les lumières passeront au bleu !

 

–Quatre. Trois. Deux. Un. Contact !

Si vous avez survécu jusqu'ici, peut être voudrez-vous obtenir la suite de ce récit, qui vous pouvez m'en croire, vaut vraiment le coup d'oeil. C'est ici: http://www.europe-federale.eu/

De plus, des commentaires, notes et remarques de Lenhardt à propos de son oeuvre sont disopnibles depuis Octobre 2008 sur un blog que vous êtes tout autant invités à visiter après avoir lu les textes! C'est ici: http://europaen-tribune.blogspot.com .

Notez que l'auteur ne compte pas s'arrêter en si bon chemin; des textes supplémentaires sont d'ores et déjà prévus, et le "guide de la WW3" doit être également étoffé par les croquis et schémas originaux. Ajoutons qu'un jeu de rôle papier adapté de cet univers est également en préparation. Dans tous les cas, on ne peut qu'être impressionné par le travail de l'auteur... lequel auteur a une autre corde à son arc...

En effet, je vous parlais en début d'article de ses productions humoristiques, publiées également sur internet sous le pseudodarth_vader_umbrella de Clone de Thrawn, et regroupées sous l'appellation de "Clonesaga" . Là plus de guerre apocalyptique ou d'univers sombre, le but est UNIQUEMENT de provoquer le rire du lecteur... L'univers rocambolesque est aussi éloigné de Carnet de guerre que le sont les deux faces d'une pièce de monnaie.
Concrètement, la Clonesaga est un ensemble de parodies cinématographiques (également sous forme de texte) ; les films parodiés ne sont autres que les célèbrissimes épisodes de Star Wars ! La clonesaga s'est  "enrichie"  ces dernières années de parodies de plusieurs autres films, à savoir La Momie, Kingdom of Heaven, Sleepy Hollow et Jurassic Parc , ainsi que de bonus divers, variés et contenant n'importe quoi. Les textes se contentent de suivre plus ou moins le scénario du film parodié, pour glisser à chaque moment une avalanche de références et de situations cocasses, qui tournent en ridicule scènes et personnages. Bon, l'humour n'est pas toujours très fin, c'est le moins qu'on puisse dire, mais avec une vador_jardinedensité de presque un gag par ligne, on ne va pas faire la fine bouche; impossible de rester insensible ! Et là encore, Clone utilise son style "visuel" pour nous faire imaginer la scène décrite... Après une bonne dose de clonesaga, plus jamais vous ne regarderez Star Wars de la même façon... Ah, cet ouvre-boîte :p ...
Bref, l'humour est dévastateur, et c'est une véritable jubilation que de lire cette saga familiale compliquée, peuplée d'extraterrestre bizarres, de droïdes shootés et de paumés en poncho brandissant des néons.  On peut s'étonner qu'une telle oeuvre soit issue de quelqu'un qui avoue "éprouver une fascination morbide pour les explosions nucléaires" mais l'inverse pourrait aussi être vrai... Bon, pour ne pas faire de jaloux et puisque l'humour est quelque chose qu'il est difficile de décrire, je repars sur un petit extrait de sa meilleure parodie à ce jour: Star Wars Episode III: la Revente du Shit .
La scène prend place lorsque Heineken Skywalker et son maître Obi Wan infiltrent gracieusement la "main à fusible" , le croiseur du général Griebouille qui a, comme chacun le sait, enlevé l'Empe...lier Palpatine.

"Ce-disant, ils arrivent dans une salle ou le Chancelier Palpatine est attaché sur son trône, enfin son siège, parce que Palpatine est sur le trône, c’est un peu ambigu ( et ridicule dans une situation comme celle-ci, imaginez le plus grand homme de l’histoire de la République, un novateur inclassable mélange de style et d’élégance…. sur un chiotte où ses mains seraient attachées ? Je vous fait pas un tableau !).
Voix grave inimitable – Bienvenue les amis !
Anakin – Mickey ?
Obi-Wan – Presque… comte Dooku, alias Dark Sacàpusse !
Dooku – Euh, ça se prononce Tyranus… Je viens vous demander de me donner vos sabres, vos papiers, et de souffler dans le ballon.
Anakin – Merde, j’ai bu juste avant de…
Dooku – Rien à voir, c’est pour faire des girafes.
Obi-Wan – Rend toi, Dooku, où nous serons forcés d’agir…
Anakin – Ouais ! It’s show time !
Obi-Wan – Snifsnif… tu peux remplacer ça par « it’s showER time » ?
Anakin – Mais arrête de me casser dès que j’ouvre la bouche ! En plus, dès que je sors une vanne tu dis qu’elle est pas drôle……
Dooku – Ah, vraiment ?
Anakin – Bah tiens, j’en ai une bonne : C’est Karrde et Mon Cala qui parlent de leur couple : Karrde dit Vornsk et Mon Cala s’marie ! Dit Vornsk / divorce, Mon Calamari ? Non ?
Obi-Wan – Anakin, tu as de la chance que le bide ne mène pas au Côté Obscur…
Dooku ( qui en profite) – Hahaha, mort de rire ! Obi-Wan t’a bien formé !
Anakin – C’est moi où il vient de me griller une réplique ?
Dooku – Cela n’a aucune importance puisque que JE vais vous mettre la raclée de votre vie.
Obi-Wan – Vous voulez parier !
Dooku – J’y met ma main à couper.
Anakin – Tu jure sur ta tête !
Dooku – Sur toutes les têtes que tu veux ! La mienne, celle des Tusken, et même sur… celle de Jango, huhuhu….
Obi-Wan – Il débloque, là, il…
Anakin - … perd la tête ?
Commence alors un duel ( à trois on dit une truelle ? ) des plus grands Jedi/Sith/PlusJediMaisBientôtSith. Coups de lame, coups de pieds, Kick Fauchette Manchette Alouette, ça rigole plus, là, on joue dans la cour des grands.
Dooku – Hum, tu as changé, Anakin.
Anakin – Ouais, ça fait six mois que j’ai plus d’acné.
Dooku – Je parle de tes pouvoirs…
Obi-Wan – C’est vrai, faut dire qu’il a été formé par le meilleur Jedi qualifié qui soit, mélange d’une volonté de fer et une tolérance des plus souple, avec une rigueur et un équiliIIiiIIIBreee
BLAM
Anakin – Attention, maître, le balcon !
Voix – Va te faire…
Anakin – A nous deux, Dooku…
Dooku – Je te torche où je veux quand je veux.
Anakin – Bah sauf après les toilettes, j’ai rarement besoin de me torcher…
Dooku – Huuuuuum je sens de la peur en toi !
Anakin – C’est vrai, j’ai laissé les clefs sur le contact du fighter, j’espère que personne s’en rendra compte…
Dooku – Je sens de la haine, en toi !
Anakin – Evidemment j’essaye d’imaginer la gueule du mec qui va essayer de se barrer avec mon JF !
Dooku – Skywalker, ça t’arrive de penser à la personne avec qui tu te bats ?
Anakin – Bon, ça y est. Je rigole plus, là. Hop, Hop, ainsi font font font, les petites marionettes ZAP ZAP !
Dooku – AAAH MES MAINS ! Tu m’a fait lever les mains avec ta chansons à la con, tu n’es pas loyal !
Anankin – LOYAL ? Ca rime avec PEDALE !
Dooku – Chancelier, nous avions un accord, là c’est le moment où vous lui demandez de m’épargner, nom de…
Palpatine – Anakin, laisse le vivre…
Dooku – Fiooou…..
Palpatine – … Après tout, il n’a fait que condamner Padmé à mort, emprisonner et blesser ton maître, te couper le bras, déclencher une guerre civile, détruit des planètes entière, exterminé des peuples… et plus important que tout, il m’a MENOTTé ! !
Dooku – Hu ?
Anakin attrape le sabre de Dooku et avec les deux lames, il menace la gorge du Sith comme des ciseaux.
Anakin – Monsieur désire-t-il un shampoing ou bien je passe de suite à la coupe ?
Dooku – Les petits frisottis dans la nuque, s’il vous plaît.
Anakin – Comme monsieur voudra.
TSCHLAK
Anakin libère son pote le Chancelier et se dirige vers Obi-Wan, qui pique un petit somme histoire de récupérer.
[...]
Obi-Wan – Où est… où est ce vieux schnock gâteux et corrompu par le Côté Obscur jusqu’à la moelle comme le sale vieux Sith qu’il est ?
Palpatine – Hé ! Je ne suis pas gâteux !
Obi-Wan – Je parlais de Dooku…..
Palpatine (sourire légèrement crispé) – Oui, oui, bien sûr…"

J'espère que ce petit morceau de nawak Star Warsien vous aura plu! Difficile de croire qu'il s'agit du même auteur que l'extrait précédent et pourtant... En tout cas, tous les textes et bonus de la clonesaga sont sur www.clonesaga.com
site constitué d'un blog servant à la fois de script de news et de diffuseur de bonus/images humoristiques/bandes annonces et de liens permettant de télécharger les textes... gratuitement, cela va de soi.


En bref, Florent Lenhardt/Clone de Thrawn méritait bien ce petit hommage, qui je l'espère vous aura donné l'envie de découvrir ses oeuvres. Si celles ci ne sont pas parfaites à tout point de vue, elles représentent une forme de divertissement suffisant pour qu'on y prête attention, même si le texte en ligne n'est pas une forme de diffusion très plébiscitée par le public... ce qui est bien dommage quand on voit ce que des auteurs comme Clone publient par ce biais... Espérons en tout cas qu'il continuera dans cette voie!

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Commentaires
E
Alors, je viens de lire une bonne partie du chapitre 1 et même si je maintiens une partie de ma critique, ça vaut vraiment le coup de passer les premières pages, l'intrigue est très sympa et les personnages passionnants... ^^
Répondre
F
Bah heureusement que je suis tombé dessus par hasard, tu m'aurais pas prévenu :-p Mal lu mes poly de physique, autant pour moi ^^ ( ça explique peut-être mes notes dans cette matière ) Merci de l'info, dans ma prochaine mise à jour je remplacerai ça ! ( j'avais lu un article sur les métaux synthétiques à l'époque, j'ai ptet encore l'article quelque par )<br /> <br /> Concernant Eith, je suis justement intéressé par ce qu'elle a lu car cet extrait est dans les premières pages du tomes 1 donc les plus anciennes... Cela dit ça n'excuse rien, je serai donc ravi d'avoir des commentaires plus détaillés si elle a quelques minutes à me consacrer :-) Dans le cas contraire j'aimerai juste savoir si elle n'a lu effectivement que ce passage ou bien plusieurs chapitres... Car le tout est assez conséquent, et une critique pareille remet énormément en question. Merci d'avance :-)
Répondre
B
salut à toi Clone, ou Florent, c'est pas souvent que l'auteur en personne vient apprécier ce que j'écris sur son oeuvre (en mm tps, les articles que j'écris d'habitude sont plutôt sur des jeux japonais/mangas, alors y'a peu de risque...) ^^<br /> <br /> et pr ce que Eith a lu de toi, bah je peux pas répondre à sa place mais je crois que sa critique ne portait que sur l'extrait que g mis ds l'article, et comme c tiré du T 1 c'est forcément moins bon que la suite... (et puis je lui ai fait lire la revente du shit aussi, mais là je n'ai eu qu'un écho positif...)<br /> <br /> ah et tt que j'y suis j'en profite pr ramener ma science d'apprenti chimiste: le Kalanium ne peut porter le n° 106, car l'élément 106, c le Seaborgium, découvert en 1974 et tout ce qu'il y a de plus radioactif. Cependant je crois qu'il existe des théories prévoyant qu'on pourrait effectivement créer des métaux synthétiques stables, mais pas avant les n° 115-120 ... fin de la minute culturelle.
Répondre
F
Désolé, ne voyant apparaître aucun lien contenant mon adresse je le laisse en message derklon@hotmail.fr
Répondre
F
Bonjour à tous ! Merci pour l'article, c'est bien la première fois que je vois un post consacré à mes écrits... ^^ Eith, je suis toujours en quête de commentaires constructifs pour m'améliorer, j'ai donc laissé mon adresse e-mail, si tu pouvais détailler un peu plus quels textes tu as lu de moi, ce qui ne t'a pas plu un peu plus précisément, ce serait sympa ! Sinon je progresserai jamais. Peux-tu aussi me donner des titres de romans traitant des Etats Unis d'Europe, je n'en connais pas mais serai très intéressé d'en lire enfin :-)
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