Final Fantasy XII
Les fans de Final Fantasy se languissaient,s'enfermaient dans leur morne désespoir,et regardaient d'un oeil fatigué un monde qui semblait vidé de sa substance,privé des couleurs de la magie et du rêve qui le font pourtant vivre jour aprés jour... L'attente d'un nouveau Messie vidéoludique occupait les esprits,mais les années passaient,et le desespoir commençait à pointer...Mais aprés 5 interminables années,une lumière descendit du ciel,raviva la flamme de l'espoir,et des mains frénétiques purent à nouveau serrer avidement le pad,tandis que l'un des plus beaux rêves éveillés se déroulait sur l'écran.
Oui,voilà qui résume -métaphoriquement- les sentiments majoritaires suscités par la sortie de Final Fantasy XII sur
notre sol français,plus d'un an aprés sa sortie Japonaise,elle-même retardée plusieurs fois...Le développement du jeu a en effet été particuliérement chaotique,et l'importance majeure du projet (premier véritable FF depuis le 10)n'a pas empêché les conflits entre dévellopeurs,ainsi que les magouilles en tout genre... Le plus célèbre des scandales a été l'écartement de Yasumi Matsuno,producteur exécutif du jeu,qui retardait sans cesse ses travaux à cause de son perfectionnisme absolu,et sa volonté de créer l'oeuvre vidéoludique la plus marquante de l'histoire...Mais ces retards à répétition ont fini par faire monter les pressions,qui ont amené le créateur et scénariste du jeu à démissioner en aout 2005 pour "raisons médicales".Autant vous dire que cette annonce à fait un tollé chez certains fans puristes,qui ont parfois boycoté le jeu pour cette seule raison.
Cependant,le génie a su,nous le verrons plus loin, marquer durablement son oeuvre,et son successeur n'a fait que la continuer,bien que certaines mauvaises langues disent que le scénario aurait pu être transcendant (au lieu de seulement bien) si le maître avait eu le champ libre...D'un autre côté,peut être serions nous encore en train de nous languir d'attente à la vue de ce titre,qui constitue une étape importante dns l'histoire du jeu vidéo.
Gratifié des meilleures notes par la plupart des testeurs,et ce dés sa sortie japonaise,le 16 mars 2006, (FF XII est un des rares jeu à avoir obtenu le légendaire 40/40 attribué par le magazine Japonais Famitsu,ce qui montre son immense popularité...),le jeu s'est rapidement imposé comme la nouvelle référence du RPG,même si,comme toute oeuvre d'art il suscite un certain nombre de reproches,qui dépendent en grande partie de la façon dont le joueur apréhende le jeu...
La sortie du jeu à d'ailleurs donné lieu à un événementiel assez important,qui confirme son statut de superproduction vidéoludique:Tokyo,New York et Paris ont aceuilli de nombreux fans rassemblés rien que pour la sortie du jeu,avec cosplays,forum en live avec des dévelloppeurs du jeu,présentations diverses et sortie du jeu à 00h01 précises,dans une explosion qui n'a rien à envier aux matches de la coupe du monde de foot (en plus il s'agit ici d'un produit commercial tout de même plus interessant que le foot à mon sens...)
Mais il est temps à présent de s'attaquer au jeu en lui même,sur les nouveautés qu'il apporte à la saga,les éléments particuliers qu'il introduit,son univers immersif au possible,et bien sûr,des critiques positives ou non qu'il suscite pour chacun de ces éléments.
Univers et histoire:
Le monde ou se déroule le jeu n'est cette fois pas totalement inconnu,puisqu'il s'agit d'Ivalice,l'univers que Matsuno à lui même créé pour les jeux Final Fantasy Tactics, son successeur FFTAdvance,et Vagrant Story.(ces trois jeux seront traités dans de futurs articles,dont la date de parution est à ce jour indéterminée.^^) Revenons à Ivalice:dans cet 
univers fantastique vivent plusieurs races,qui se partagent le monde avec plus ou moins de bonne volonté:
- Les Humains,race majoritaire,sont bien sûr tels que la majorité des univers de fantasy les présentent,c'est à dire quelque peu orgeuilleux et convaincus d'être les meilleurs en tout,ou encore assez crédules pour avaler n'importe quel boniment,ou bien complétement tordus et ambigus...Bref,conformes à l'idée que l'on peut se faire de notre étrange espèce,simplement en regardant autour de nous...Ajoutons que les humains tiennent dans les sociétés des rôles très divers,allant du seigneur marchand au simple balayeur,du fait de leur grandes facultés d'adaptation...
- Les Mogs sont de petites boules de poils,généralement blancs ou bruns,qui ressemblent plus ou moins à de petits lapins souvent coiffés d'un bonnet à pompons...Ces créatures sont récurrentes dans la saga Final Fantasy. Les mogs d'Ivalice sont réputés pour leur habileté et leur malice,et ces petites créatures sont appréciées dés qu'il s'agit d'effectuer un travail de précision.Le plus célébre des mogs d'Ivalice se nomme Montblanc;dans FF 12,il est le leader du clan Centurio,les célèbres chasseurs de monstres...Il sera également chargé de récompenser vos exploits.
- Les Vangaas ont l'apparence de gros lézards bipédes au museau pointu et à la musculature impressionnante.Peuple guerrier par excellence,ce sont généralement des soldats,mais ils font montre également d'un certain talent en tant que marchands...(essayez d'en arnaquer un ,pour voir!)
- Les Vieras sont des guerrières farouches qui vivent dans une forêt lointaine,et sont d'excellentes archères.(l'équivalent des elfes,quoi!). Leur principal trait distinctif est leurs oreilles,qui en plus d'être pointues,sont également longues et couvertes de fourrure,oui,tout à fait,il s'agit d'oreilles de lapins!(évitez de vous moquer si vous ne voulez pas vous prendre une flèche entre les deux yeux...) La plupart des Viéras vivent dans leur fôret,et n'en sortent jamais... Certaines s'exilent cependant,sans grand espoir de retour...
- Les Nu Mous sont quand à eux d'étranges créatures,ressemblant quelque peu à des larves,mais ont un visage empreint d'intelligence et de sagesse.Ce peuple pacifique et ancien est spécialisé dans les arts magiques,et posséde de vastes connaissances dans de nombreux domaines.
Malgré leurs dissenssions évidentes,ces diverses races s'entendent plus ou moins bien entre elles,et évitent en régle
générale de se taper dessus...On regrettera au passage que le groupe soit presque exclusivement humain,à l'exception de Fran,la Viéra.Cependant,la présence de ces nombreuses races est un plus considérable pour l'immersion,et ajoute beaucoup de profondeur à l'univers...Elles sont le fondement même du monde d'Ivalice,qui les retrouve quel que soit le jeu dont il est le cadre,puisque ces divers jeux n'ont pas de vrai lien scénaristique entre eux...
Une autre caractéristique de ce monde est sa division en royaumes,sans cesse en train de comploter et de se faire la guerre les uns aux autres,les conflits d'interêt et de pouvoir ayant lieu sans cesse sur une scéne politique mouvementée...C'est justement dans ce contexte que s'inscrit l'histoire de FF 12: Alors que le petit royaume de Rabanastre fête le marriage de sa princesse avec le populaire Lord Rasler,prince du royaume voisin de Nabudis,de terribles nouvelles parviennent aux oreilles du roi: l'empire de Dalmasca,qui n'a jamais caché son 
aggressivité,commence à envahir les petits royaumes lui barrant le chemin vers la frontière de Rozzaria,l'empire rival...Déjà,"Nabudis est tombé",et Rabanastre semble bien être le prochain sur la liste... La défense tente de s'organiser,mais les efforts désespérés de l'armée de Rabanastre ne peuvent empêcher la chute de la forteresse de Nalbina,la mort de Rasler,et l'invasion du royaume par les troupes de Dalmasca.L'assassinat du roi,supposé de la main de son fidéle capitaine Basch qui n'aurait pas supporté la défaite,achève de plonger le pays dans le chaos.Témoin de tout ceci,le jeune Reks,avec qui le joueur fera ses premiers pas dans ce jeu au gameplay très riche,est éliminé lors de l'attentat contre son roi...On se retrouve ainsi dés l'ouverture plongé dans ce monde sur lequel s'étendent de menaçantes ténèbres,presque palpables sur le champ de bataille dévasté et jonché de cadavres laissés en pâture aux corbeaux...L'histoire s'annonce dés le premier quart d'heure comme particulièrement sombre,bien que de petites touches de gaieté et d'humour,le tout entrecoupé de très longues phases d'exploration permettent d'apprécier davantage encore le monde qui s'offre à nous,sans basculer dans l'horreur totale suggérée par certains autres titres,tels Drakengard premier du nom.
La véritable histoire du jeu prend place deux années après les événements de l'intro: aux côtés de Vaan,le jeune frère
du malheureux Reks,on commence par explorer l'immense cité de Rabanastre,occupée par les troupes impériales, qui préparent l'arrivée du nouveau Consul de la ville.Habitué des rues,Vaan survit en effectuant des courses pour le marchand Migelo,mais surtout en volant des objets à droite à gauche,ce qui n'est pas toujours au goût de son amie Penelo...Le rêve de Vaan est de s'embarquer à bord d'un vaisseau en tant que pirate du ciel,et d'échapper ainsi à une existence qu'il juge sans grand interêt.Un jour qu'il cambriole le palais dans l'espoir d'améliorer un peu son ordinaire,il croise la route de Balthier et Fran,pirates de leur état ayant également décidé de délester le consul de quelques menus objets...Pour compléter le tableau,voilà que se pointe la princesse Ashe,que tout le monde croyait morte,et qui est maintenant à la tête des rebelles.Tout ce petit monde va être forcé de collaborer afin de lutter contre les sombres desseins de l'Empire,bien décidé à contre-attaquer (musique connue).Les Juges,gardes d'élite de l'empire chargés de protéger la famille royale,n'ont pas l'air commodes,et semblent décidés à vous mener la vie dure pendant que l'on complote dans l'ombre...
Que les non-spoileux se rassurent,je ne résume ici que les premières heures de l'histoire,qui s'étend tout de même sur 80 bonnes heures de jeu,même si les phases scénarisées sont loin d'être aussi omniprésentes que dans FFX.
Vous aurez sans doute noté quelques références à l'univers Star Wars glissées dans mon résumé...C'est un fait,FF XII s'inspire,autant pour l'histoire que pour certains lieux ou personnages (cf armures des impériaux et des Juges ) de la saga de George Lucas,et l'omniprésence des vaisseaux volants,primordiaux dans le jeu,ne fait que confirmer les liens entre ces deux monuments.Cependant,l'histoire sait tout de même se démarquer de son modéle,et bien que ça y ressemble,ce n'est pas le repompage de SW reproché par certains.
Mais il y a deux mots qui viennent à l'esprit quand on joue à FF XII,et ces mots sont immersion et liberté.
Immersion,car on voyage dans un monde extrêmement détaillé,et aussi particulièrement vaste.Les larges rues regorgent de PNJ qui déambulent à droite à gauche,de marchands prêts à vous proposer une affaire,et le ciel ensoleillé est une véritable invite à la promenade,qui donne un indescriptible envie de traîner,de se perdre à jamais dans ces environements immenses,et d'y flâner le reste de votre vie.Même remarque pour les extérieurs,divisés en zones s'étendant à perte de vue,grouillant d'une vie qui vous sera souvent hostile...Les monstres,visibles immédiatement sur la carte,sont plutôt diversifiés: dés la première heure de jeu,un vaste désert s'étend devant nous;alors que de jeunes pampas somnolent à l'ombre des rochers,des groupes de loups affamés cherchent leur pitance(vous,en général) tandis que la menaçante silouhette d'un T-Rex se profile au lointain...Tout,dans FF XII,est un appel à l'exploration et à la recherche de trésors enfouis, des secrets de ce monde qui existe plus par lui même que par son scénario.On sent qu'avant l'histoire,il était là,qu'aprés il y sera encore,et que les troubles majeurs qui le secouent ne peuvent pas plus le détruire qu'un caillou ébranler une forteresse. Ce statut "persistant" de l'univers (bien qu'il ne le soit pas au sens strict,il ne fait que donner cette impression) est un héritage direct des MMORPG,autre source d'inspiration majeure pour le jeu. Le scénario va ainsi quelque peu s'effacer pour laisser place à l'exploration et à la découverte; une honte pour certains, un retour aux sources du jeu vidéo pour d'autres (rappel: FF1: 30 min de scénar pour 30h d'exploration).Il s'agit en tout cas d'une sécession par rapport au précédent épisode.
La liberté est également de mise: exit les murs imposés par l'histoire et l'obligation d'aller tout droit qui caractérisaient
le 10eme opus: cette fois,vous pouvez aller presque où bon vous semble, la seule limite étant votre niveau: il est evident que s'aventurer trop loin vous mettra face à face avec de redoutables créatures capables de vous laminer en quelques coups...Tout comme dans FF II (qui imposait cette même limite),il faudra vous méfier et ne vous écarter des sentiers battus qu'après avoir suffisament d'expérience...Cependant,même en vous cantonnant aux zones que votre niveau vous permet de traverser sans risque,votre panel d'actions est assez large,et vous aurez toute occasion de vous ballader,sans forcément vous diriger vers la discréte croix rouge indiquant votre destination.Même remarque pour les villes et les donjons,qui sont assez labyrinthiques.
Evidemment,un certain nombre de quêtes annexes est disponible,la plus importante étant la chasse aux monstres;mais bien sûr,objets,invocations et boss cachés seront disponibles une fois le jeu terminé... (j'ai tjrs trouvé frustrant de faire toutes les quêtes avant la fin du jeu...d'autant plus que les FF récents en comptent beaucoup...)
Paradoxalement,cette grande liberté a également été un point critiqué du jeu; l'histoire ne dit pas si ce sont les mêmes joueurs qui reprochaient sa linéarité à FF X qui maintenant,se trouvent trop libres,mais toujours est il que certains se sentent un peu perdus sans être guidés par le scénar à chaque instant...Cette liberté ne se retrouve pas seulement dans l'exploration,elle est aussi l'un des fondements du gameplay,qui est clairement l'aspect mis en avant dans ce FF. Mais avant de nous attaquer à ce gros morceau,un petit mot des personnages.
On pourrait carricaturer FF 12 par un rapport de force: le scénario s'efface devant le gameplay,mais les personnages ont tendance à s'effacer devant le scénario. Point de destins personnels prépondérants ici,chaque personnage est étroitement liè à la trame de fond,et les intrigues politiques et autres guerres décideront du destin commun... Bien sûr,chaque personnage aura ses aspirations et ses rêves,il vous faudra sauver le monde une fois de plus (vous et personne d'autre),mais vous êtes bien face à une fresque historique,et il ne s'agit en aucun cas d'une quête personnelle.Nos personnages,sont ils pour autant ininteressants et transparents? Non,certainement pas,même si on constate un fort déséquilibre entre des persos vraiment charismatiques disposant d'un background soigné (Basch,Balthier, ou encore l'héritier de l'Empire,Vayne) et d'autres qui servent un peu de décoration,ou tout du moins qui manquent de charisme... Oui,je pense à Vaan et Penelo...Vaan est bien le digne héritier de la lignée des "héros moyens" qui caractérisent FF 9, 10 et 12,et se font souvent voler la vedette par un autre membre de l'équipe.(Dans FF 12,c'est bien entendu Basch,qui devait à l'origine être le héros,mais s'est fait supplanter par cette espéce de lopette boutonneuse en short ) en tout cas,c'est ce qu'avancent les critiques les plus virulentes du jeu... Mais c'est tout de même un point de vue un peu extrême,et les personnages sont tout de même sympathiques dans l'ensemble,ne serait-ce qu'en tant qu'habitants d'un des mondes les mieux construits jamais vus dans un RPG.
gameplay:
Parce qu'il faut bien commencer par quelque chose,parlons du nouveau systéme de combat:
La mode est actuellement au temps réel; le strict tour par tour qui était la marque des RPG se fait peu à peu remplacer
par d'autres systémes,plus vifs et dynamiques,mais qui sacrifient parfois quelque peu la stratégie à l'action.Dans FF XII,les combats se déroulent sur la carte (fini les transitions combat/exploration existant depuis le début de la série),ce qui implique une certaine vigilance de votre part,des monstres pouvant à tout moment surgir en vue de vous attaquer,surtout si vous les approchez de trop près...Dès la bataille engagée,une jauge d'action se remplit pour chaque combattant ; une fois celle-ci pleine,le combattant effectuera l'action que vous lui avez ordonnée,qu'il s'agisse d'une attaque à main armée,d'un sort/invocation,ou encore d'une action de soutien.Oui,ça ressemble aux épisodes précédents,mais l'effet temps réel est beaucoup plus marqué par la possibilité de déplacer librement son personnage sur l'aire de combat,afin de mieux se positionner,de changer de cible,ou encore de fuir une situation désespérée,en priant pour que les monstres ne vous suivent pas...Les fléches de couleur qui apparaissent à l'écran(cf screen) lors des affrontements peuvent paraître quelque peu disgracieuses au premier abord,mais on remercie leur inventeur dès les premières minutes de jeu,tant elles peuvent s'avérer utiles.Leur but? Trés simplement,une fléche bleu relie un allié avec la cible de l'action qu'il va effectuer,et une rouge indique une action ennemie.Les zones d'affrontements pouvant être assez chargées,il est bon de pouvoir s'y retrouver,ainsi que de changer de cible ci celle visée se trouve trop loin par exemple.De plus, la caméra peut être gérée à 100% avec le stick analogique droit (avantage: vous pouvez faire un panoramique à 360° pour admirer la beauté du jeu. inconvénient: difficulté de prise en main au départ,ce qui peut générer des plans un peu bizarres) . Ce petit défaut pouvant s'avérer gênant lors des affrontements,nos fameuses flèches colorées le corrigent,en vous permettant de vous repérer plus facilement. Si vraiement ces flèches vous semblent trop disgracieuses,sachez qu'il est possible de les enlever; néanmoins,vous y perdez en lisibilité,et elles ne sont pas si laides que ça,une fois que l'on s'y est habitué.
Autre détail technique,qui constitue une importante nouveauté du jeu: comme on est en semi-temps réel, vous ne pourrez pas toujours être partout à la fois,et gérer tous vos persos en même temps. La solution? (non,ce n'est PAS bio de Danone,compris?!)Le systéme de gambits,bien sûr!Il s'agit d'un moyen extrêmement poussé de paramétrage de vos personnages au combat; il vous permet de laisser sans crainte vos persos aux mains de l'IA,puisqu'elle aura été programmée par vos soins.Pour chaque perso,vous allez ainsi pouvoir paramétrer diverses réactions en fonction d'une situation donnée: vous pouvez ainsi ordonner à tel perso de soigner les coéquipiers ayant en dessous de 50% de vie,demander à tel autre de voler les objets des monstre dès le combat engagé... Les possibilités sont infinies,et permettent d'ouvrir l'ère du RPGiste fainéant: une fois ce système un peu complexe maîtrisé,vous pourrez chasser le monstre quasiment sans toucher la manette,et aller prendre votre café tranquilement,tout en surveillant l'écran du coin de l'oeil au cas ou un boss se pointerait. Bien sûr,vous pouvez à tout momment reprendre le contrôle manuel lors d'une situation épineuse,ou simplement si vous désirez vous impliquer davantage dans les combats.
Quand aux armes à votre disposition,aucune crainte: l'arsenal traditionnel de la série,comptant épées,fusils, arcs et
magies dévastatrices sera à votre disposition pour vous débarrasser de tout ce qui aurait l'outrecuidance de se dresser devant vous.Et les invocations,me direz-vous?Et bien sachez que celles-ci sont évidemment de la partie; cette fois elles portent le nom d'Espers (Eons en VF) et sont au nombre de 13,dont 8 sont cachées. Peut-être que les fans de la première heure s'étonneront de ne pas y trouver les traditionnels Ifrit,Shiva,Leviathan,Bahamut...En réalité,si ces noms sont bien présents dans le jeu,ils désignent des vaisseaux géants de l'Empire,éléments clés pour le scénario.Vos invocations seront les invocations particulières au monde d'Ivalice (Fanfrit,Belias,Adrammelech...) ou des références aux jeux de la série FF (Chaos,boss final de FF1,ou encore Zeromus,le boss de fin de FF IV qui est sans nul doute le boss de fin plus dur de la série,voire du RPG (quoique ceux de la série Fire Emblem pourraient également prétendre au titre)). Ces invocations,qui représentent les 12 signes du Zodiaque (+ une autre créature mystérieusement appelée... Zodiac) peuvent être appelées une fois vaincues et attachées à un personnage; à l'instar des Chiméres de FFX,elles se battront à vos côtés.Cependant,seul l'invocateur pourra rester sur le terrain avec la créature,que vous ne pourrez pas contrôler(elle bourrine dans le tas en massacrant du monstre).Dans certaines conditions,ces majestueuses invocations lanceront leur Limit Break,attaque particulièrement impressionnante et relativement puissante.MAIS, malheureusement,et tout classe qu'il soient, ces Eons sont parfaitement inutiles au combat! (d'ailleurs les Espers de FF 6 avaient cette même particularité).En effet, ils ont une vague tendance à se faire massacrer par les boss,qui sont en général beaucoup plus forts qu'eux,bien avant de lançer leur limit break.De plus,les invocations cachées sont très balèzes en tant que boss,les affronter requiert un entraînement tel que vous serez capables d'infliger avec vos seuls persos BEAUCOUP plus de dégâts qu'en recourrant à une invocation quand vous les obtiendrez. C'est tout de même dommage que des créatures aussi impressionnantes qui auraient pu devenir un pilier des combats ne servent que de décoration! 
Mais alors,me direz vous,si les invocations sont inutiles,il n'y a pas de technique-dévastatrice-de-la-mort-qui-tue pour massacrer les vilains boss?Bien sûr que si,voyons,il s'agit des techniques spéciales des personnages,j'ai nommé les Mist Knacks.Au nombre de trois par personnages,ces techniques une fois apprises vous permettront de lançer des combos dévastateurs,aprés vous être pris un certain nombre de coups.(il s'agit donc de l'équivalent des limites/limit break et autres overdrives vus dans les épisodes précédents.)La nouveauté c'est que vous pourrez lancer les Mists de tous vos persos en même temps,ce qui conduit à des combos dévastateurs,visuellement impressionnants,et qui vous tireront de situations épineuses,contre la consommation totale ou partielle des jauges de magie.Avec un peu d'habileté (et beaucoup d'entraînement) vous deviendrez capables de lancer plusieurs techniques à la suite,ce qui vous donnera accès à des bonnus de frappe,idéaux pour achever un boss un peu coriace.
Comme dans tout RPG digne de ce nom,les affrontements vous permettront de faire monter vos personnages de niveau
et de leur faire acquérir de nouvelles compétences.Là encore, FF XII innove par rapport à ses prédécesseurs,en proposant un systme d'évolution assez original: la montée des stats se fait normalement,grâce au niveau d'expérience; en revanche les compétences,des sorts à la possibilité d'équiper telle ou telle arme, sont à débloquer sur un grand damier,le Licence Board (littéralement traduit "tableau de permis" en VF) qui n'est pas sans rappeler le sphérier de FF X (sauf qu'il est fait de carrés au lieu de sphéres).Le principe est simple: chaque combat vous rapporte de l'exp,des gils,et des points. Les points vous servent à débloquer de nouvelles capacités sur le LB,sachant que chaque capacité requiert un nombre précis de points,et que vous ne pourrez acquérir une capacité que si elle se trouve sur une case adjacente à une que vous posédez déjà.Une fois la capacité débloquée,il ne vous reste plus qu'à aller l'acheter en dépensant vos gils au magasin le plus proche.Il est évident que vous ne pouvez équiper une arme qu'aprés l'avoir achetée (ou obtenue au cours de vos voyages),mais il vous faudra en plus acquérir la compétence liée à cette arme.Le fonctionnement est le même pour les sorts.Deux conséquences à ce système:1) vos persos sont tous paramétrables à 100% pour leur équipement autant que pour les sorts.Bien moins caractérisés que dans FFX, ils vous laissent une totale liberté (retour d'une notion importante du jeu),et vous pouvez en faire à peu prés ce que vous voulez; il est néanmoins conseillé de spécialiser les persos au départ,afin d'avoir une équipe équilibrée.(de toute façon,à la toute fin,vos persos auront tous toutes les compétences utiles...).
2)Vu qu'il vous faut pas mal de points pour débloquer ttes les compétences,faire de l' xp vous sera nécessaire,voire indispensable,si vous ne voulez pas être largués dès la zone suivante.Heureusement,le systéme de gambits couplé à une utilisation judicieuse de toutes les fonctionnalités que le jeu met à votre service devrait faire passer ces séquences un peu contraignantes sans problème.
Ce systéme de combat très particulier est l'une des principales richesses du jeu.Il est aussi à l'origine de pas mal de critiques, que ce soit des fans des vieux FF qui lui reprochent son affiliation avec le MMO et son trop grand décalage avec les opus précédents,ou encore d'autres qui éspéraient plus d'audace de la part de Square-Enix.Encore une fois,les points importants de FF XII suscitent à la fois haine et admiration, et rien que le fait d'avoir fait couler autant d'encre (ou usé tant de claviers) est déjà un mérite en soi.
Aspect graphique et musical:
Pour terminer ce petit apperçu du jeu-événement qu'est FF XII,évoquons un peu l'esthétique du titre. Importante pour la saga au point d'en être devenue synonyme,l'esthétique sonore et graphique ne fait pas défaut à FF XII,qui tente comme chacun de ses prédécesseurs en leur temps de tendre vers le beau absolu.Graphiquement,l'écart entre phases de jeu et cinématiques se réduit,et les séquences de gameplay sont assez impressionantes visuellement,malgré un léger aliasing, et quelques textures (cheveux,notament) présentent un aspect un peu pixellisé... Rien de trés gênant cependant. Les environements,surtout les villes et donjons, fourmillent de minutieux détails,et la possibilité de faire pivoter la caméra à 360° permet d'aprécier à leur juste valeur ces zones immenses (sans rire, il m'est arrivé de m'arrêter dans un coin paumé ou au milieu d'une rue animée juste pour regarder le paysage). Quand aux cinématiques,on sait depuis longtemps que la synthése 3D est maîtrisée parfaitement par SE, et l'éditeur nous le prouve une nouvelle fois: rien que l'introduction nous met à genoux,tant chaque détail est soigné à la perfection.Il était grand temps que la saga FF revienne donner une leçon à ses collègues,en explosant les limites de la PS2 , FFX étant un peu has-been sur le coup.
Quand à la musique,elle est majoritairement composée par Hitoshi Sakimoto,qui composa,entre autres, les musiques des jeux ayant pour cadre Ivalice (FFT, FFTA, Vagrant Story).Et même si le style est différent d'Uematsu (qui s'est tout de même chargé de quelques pistes),l'ambiance de ce monde est rendu avec une grande maestria: des thémes d'ambiances aux nerveuses musiques des affrontements contre les boss,tous les ingrédients sont réunis pour faire de l'OST de FF XII une réussite collant à la fois parfaitement à ce titre particulier, mais également à la saga en général.
Pour conclure... Et oui,déjà temps de refermer le Grand Grimoire de FF XII (les fans comprendront)... Alors,en
conclusion,ce nouveau FF est il le suprême chef-d'oeuvre espéré,ou un échec de plus dans cette dure course à la perfection? Est-ce la divine production de génies voulant créer le plus beau des monuments, ou un produit commercial destiné à remplir les poches de créateurs peu scrupuleux?Une preuve d'originalité et de créativité folle,ou bien un simple pompage de divers élements existants?Difficile pour moi de le décider à votre place; ce jeu,est tellement particulier que le seul et unique moyen de savoir ce qu'il en est est de vivre l'expérience soi même.Certes,il n'est pas exempt de défauts,mais il dispose également d'atouts certains qui ont su séduire un très large public. Se démarquant de ses aînés en conservant une certaine fidélité à la saga,il ne fait aucun doute que FF XII deviendra-quoiqu'en pensent ses détracteurs- une référence du monde du RPG, comme l'ont été tous ses prédécesseurs. Et ceci,jusqu'à ce qu'il soit détrôné à son tour par un nouveau chef-d'oeuvre repoussant les limites du plaisir de jeu connues jusqu' alors... Déjà,plusieurs noms se profilent: Lost Odyssey? Blue Dragon? White Knight? ou bien simplement Final Fantasy XIII? En tout cas, ne passez pas à côté d'un tel monument; que ce soit pour l'adorer ou le détester ,essayez-le,et plongez dans ce monde immersif qui n'attend que vous!
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