Alors que les magazines papiers ou numériques spécialisés ne vivent que dans l'attente de la version française de Final Fantasy XII,qui,rappelons-le sortira le 23 février chez nous,que papiers,crayons et clavier n'en peuvent plus de cette vibrante impatience de pouvoir ENFIN critiquer les erreurs de  localisation de la version PAL de ce  jeu, qui promet par ailleurs d'être très interessante...  Moi,obéissant à ma légendaire flemme,je vais évoquer pour vous ce qui fut l'événement final-fantasiesque de l'année derniére... FINAL FANTASY VII ADVENT CHILDREN.

0198Derrière ce nom à rallonge, se cache la nouvelle production de Square Enix, la société japonaise qui produit, entre autres, la célèbre série de RPG Final Fantasy.
Cette série, qui existe depuis 1987, est encore aujourd’hui une référence en matière de RPG, un nom connu de tous, qui évoque une palette de sentiments multiples à ses innombrables fans…
Mais c’est incontestablement le septième épisode, sorti en 1997 sur la Playstation, qui a provoqué la meilleure impression auprès des fans, et qui est aujourd’hui encore, bien que techniquement écrasé par ses successeurs, considéré comme le meilleur épisode de la série…
Notamment grâce au fait qu’il a été le premier FF à bénéficier d’une sortie internationale, à une époque où les jeux du genre étaient encore relativement peu répandus en Europe, ce qui en a fait le premier RPG de bien des gens…
Et bien sûr, à cause de son ambiance particulière, qui délaissait l’aspect « héroic-fantasy » au profit d’un monde futuriste, plus sombre et tourmenté, animé d’une histoire bien construite (considérée à juste titre comme le point fort du jeu) et mettant en scène des personnages plus que charismatiques (qui a dit Sephiroth ?).

 Pour ceux qui ne connaîtraient pas le scénario, il peut se résumer brièvement ainsi : La Planèteest dominée par une0085 multinationale toute puissante (la shinra), qui absorbe massivement son énergie pour son profit personnel.Un jour, des scientifiques de cette société découvrent, scellé dans la glace un être d’origine extraterrestre, appelé « Calamité des cieux », qu’ils prennent pour un membre du peuple qui habitait autrefois la planète, les Cetras, et la baptisent Jénova…
Des expériences génétiques malsaines à partir des cellules de la Calamité et d’un embryon humain aboutissent à la création d’un être nanti de pouvoirs extraordinaires : sephiSephiroth.Enrôlé dans l’armée de la Shinra, ce dernier découvre ses orignes lors d’une mission ; il en conçoit une haine farouche envers l’humanité, qu’il décide de détruire pour régner sur la planète avec Jenova, qu’il considère comme sa « mère »…Il sera arrêté par un jeune homme aux cheveux blonds ébouriffés nommé Clad (Cloud en anglais), un ancien soldat devenu mercenaire, qui le poursuit pour venger la destruction de son village…Clad sera aidé par plusieurs alliés, qui le rejoignent tous pour des buts0106 différents (combattre la shinra, sauver simplement la planète…) Après de nombreuses péripéties (dont la mort tragique de la douce Aéris), le groupe finit par sauver le monde de la menace de Sephiroth…(bien sûr, je simplifie volontairement : je suis loin d’appréhender avec ce seul résumé la complexité du scénario…)

 0099Maintenant, parlons un peu d’Advent Children : il s’agit d’un film tout en images de synthèse, édité par Square dans le cadre de la « compil FF7 », une série de projets en rapport avec Final fantasy 7, qui comporte, en plus du film, divers jeux sur des plates formes tout aussi différents, et qui racontent des histoires parallèles ou complémentaires à FF7.
Le film se déroule deux ans après les événements de final fantasy 7 : alors que le monde se remet lentement de la quasi-apocalypse qu’il a subi, apparaît un mal mystérieux : le Geostigma.
Clad vit plus ou moins à l’écart de la ville et passe son temps à s’occuper d’orphelins ou à livrer diverses commandes faites au bar de son amie Tifa (le héros le plus charismatique de tous les temps en livreur de pizzas… je vous demande un peu…)0238
Il se retrouve confronté à un groupe de trois étranges individus aux cheveux d’argent : Kadaj, Loz et Yazoo.
Ces derniers recherchent leur « mère », ce qui rappellera sûrement des souvenirs à certains…
Ce trio semble d’ailleurs, d’une façon ou d’une autre, lié à Sephiroth, Jenova et au Géostigma, et Clad et ses amis devront reprendre les armes afin de les arrêter…
Bien qu’il tienne la route, le scénario n’a rien d’exceptionnel : c’est un film d’action, qui privilégie l’aspect visuel.

0615Et à ce niveau, on en reste babas, sidérés, remués jusqu’aux entrailles par la claque qu’on se prend de plein fouet.
Les connaisseurs savent bien que Square Enix maîtrise parfaitement les images de synthèse (ceux qui ont testé FF 10 savent de quoi je parle), mais on ne peut que rester sans voix face à la prouesse technique qu’on a devant les yeux : le moindre effet, la moindre texture sont rendus avec une précision artistique à couper le souffle.
Les décors bénéficient d’une réalisation soignée, les textures comme celles de la peau sont rendues à la perfection, et les effets de lumière sont également minutieusement mis en place, au point qu’on se demande parfois si ce n’est pas un vrai film qu’on a devant les yeux…

J’en viens donc naturellement à l’animation, qui est également irréprochable : les mouvements sont d’une fluidité parfaite, et à aucun moment n’apparaît de saccade, les mouvements s’enchaînent à toute vitesse dans les combats, sans cependant devenir illisibles…
Quant à la « caméra », elle tourne, se rapproche, s ’éloigne, dans un ensemble quasi-parfait qui colle parfaitement à l’action, malgré un ou deux enchaînements un peu brutaux ou bizarres, qui passent inaperçus dans la qualité de l’ensemble.

Maintenant, j’attaque un autre point fort du film : les combats. Il s’agit en effet avant tout d’un film d’action, composéFrame82255 de 70% de baston…
Tout d’abord, le monde de FF7 n’a jamais obéi à des règles rationnelles, donc, oubliez TOUTES les lois de la physique(je suis désolé, mais un perso qui fait un bond de 20 mètres avec une épée de 50 kg dans chaque main, et qui arrive à dévier des balles avec, ce n’est pas très conforme aux lois de Newton…).Bon, maintenant, imaginez des combats à la Matrix, mais en mieux : que se soit des combats à l’épée, des courses-poursuites à moto ou un mélange des deux, c’est toujours aussi impressionnant, volontairement irréaliste, avec un petit côté manga qui n’est pas pour déplaire, d’autant qu’il colle parfaitement à l’ambiance du jeu…Les mouvements, contre-attaques, esquives s’enchaînent parfaitement dans un ballet épique parfaitement servi par tous les points évoqués plus haut, le tout rehaussé par une bande son parfaitement ajustée.

ss_preview_FF7ACDec07La bande son, justement, est signée Nobuo Uematsu, le génial compositeur de tous les FF depuis le 1…
On y retrouve de nombreux thèmes du jeu, comme le fameux One-Winged-Angel (le combat final) qui ajoutent à l’ambiance tout en réveillant la nostalgie des fans.
Plusieurs nouveaux thèmes apparaissent également, comme l’excellent Divinity (en deux morceaux) qui illustre un des plus beaux combats du film…

Si le scénario est juste correct, sans plus, il est cependant rehaussé d’un aspect symbolique assez important, qui n’est0030 pas évident au premier abord.
On garde une part de l’aspect poétique qui caractérise les jeux, avec les noms des personnages, ou plus simplement certains décors (l’église, la Forêt des Anciens…)Le film est également truffé de références cinématographiques, mais surtout aux jeux de la série FF (et pas seulement le 7 !)Le scénario se base d’ailleurs pas mal sur des non-dits, des suppositions qu’on laisse au spectateur le soin de développer…Donc, malgré le fait que ce soit un film d’action, il contient une petite nuance de subtilité qui ajoute encore à son charme…

Finalement, il faut bien mentionner quelques points légèrement négatifs, comme le fait qu’on ne voit pas beaucoup les membres du groupe de FF7 (à part Clad, Tifa et Vincent) ou que le combat final soit un peu court… Il aurait presque fallu que le film soit un peu plus long (1h 30, ça passe vite !)

 En conclusion, Final Fantasy 7 : Advent Children est un film à voir, ne serait-ce que parce qu’il représente une prouesse technique sans précédent (je défie Pixar de faire mieux…), parce qu’il s’inscrit dans un univers quasi-mythique, qu’il nous offre des scènes d’action impressionnantes…
Bref, une référence du monde de l’animation, même s’il suscite des réactions moins unanimes que le jeu duquel il est issu…Précipitez-vous dessus, si ce n’est pas déjà fait !

 ff7ac1D’un point de vue pratique, le film est sorti en DVD au Japon le 14 septembre 2005 (déjà plus d’un an… il me semble encore que c’ètait hier…)et à débarqué chez nous au mois de mai de la même année… En clair,que vous soyez fans de la première heure ou simples curieux,arrangez vous pour le voir,car il en vaut vraiment la peine…Par contre,comme tout film en provenance de l’archipel du soleil levant il est IMPERATIF de le regarder en VO sous-titrée,les VF étant à des lieues de la qualité irréprochable de la VO…
On notera de plus que le succés du film a été assez important,ce qui a motivé les créateurs à produire une sorte d'édition spéciale,nommée Advent Children: Complete qui comprendra,outre une qualité de son et d'images "jamais égalée" due au support Blu-ray,un certain nombre de scénes supplémentaires...Le but commercial de cette édition est évident,et on peut se demander pourquoi ces scénes supplémentaires n'ont pas été intégrées dans le DVD...Cependant,la qualité du film n'en souffrira pas,bien au contraire!
En bref,que vous soyez fan,amateur d'animation,d'art ou d'action,ce film n' est à manquer sous aucun prétexte!

 A ceux qui ont aimé ce monde…
Et aux amis qu’ils s’y sont faits…
Nous vous dédions ces retrouvailles
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