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10 janvier 2007

Le Metal et les médias partie 1 : Historique

Non, vous ne rêvez pas, je remets le couvert avec ma musique de bourrin. En effet, si la constatation avait été faite que cette musique s'accordait bien avec l'univers du jeux et des animes (que ce soit à travers les OST, les AMV ou l'univers des groupes souvent proches de la mythologie, l'ésotérisme et l'héroïque fantasy), force est de constater que ce genre est boudé par les médias français. Cet article (ayant aussi été fait dans le cadre d'un travail scolaire) explique aussi mon absence le mois dernier. Et vu qu'il est bouclé, autant vous en faire profiter. Voici donc la premiére partie de l'article centré autour d'un historique superficiel du style et de ses sous genres.

 

INTRODUCTION

 

 

 

 La musique a toujours vu en son sein des artistes repoussant sa puissance et sa grandiloquence.

 

 

La musique classique s'est vu radicalisée par des artistes aussi illustres que Wagner, qui fut un des premier à utiliser les cuivres dans la musique classique afin de lui donner plus de puissance, ou dont l'ultracontrebasse avait pour but d'insuffler encore plus de lourdeur à ses pièces. On peut aussi citer Beethoven (notamment pour sa neuvième symphonie) ou Carl Orff et sa mondialement connue Carmina Burana. Enfin, la violence thématique développée dans la Symphonie Fantastiquede Berlioz est particulièrement avant-gardiste dans son esthétique hallucinée, satanique et violente.

 

 

Puis vint, au vingtième siècle, le blues. Certains artistes tels BB King ou Robert Johnson furent alors accusés d'avoir pactisé avec le diable. C'est dans ce contexte qu'apparut le Rock. Une musique bruyante dont on pensait quelle pervertissai la jeunesse. Enfin, à la fin des années 70, le seuil de puissance musicale atteint par des artistes tels Jimmy Hendrix ou Cream fut dépassé par un nouveau courant musical initié par Led Zepplin : Le Metal.

 

 

 Nous allons essayer de voir quelle place est faite dans les médias Français pour une telle musique? Pour tenter d'y répondre, après un récapitulatif historique des principales subdivisions du Metal, nous verrons comment la place actuelle de cette musique diffère dans les médias français par rapport aux médias européens et pourquoi les reproches qui lui sont formulés ne sont pas forcément justifiés.

 

 

 

 

 

 
 I) L'histoire du Metal

 

 

I-1) Les années 70 : L’émergence

 

 

I-1-1) Le Hard Rock

 

 

Ce que l'on regroupe aujourd'hui sous le terme Metal est le fruit d'une histoire musicale datant d'une trentaine d'années. Héritiers du Blues Anglais des années soixante, certains artistes tels que The Kinks[i] ou The Beatles[ii] poussent l'expérimentation jusqu'à poser les bases de ce qui deviendra le Hard Rock. Leur structure est radicalement novatrice. Les chansons s'articulent autour d'un riff[iii], joué sur une guitare saturée, d'un chanteur/hurleur à la voix suraiguë et d'une section rythmique lourde à la métronomie inébranlable. Ainsi, le groupe référencé comme étant le premier groupe de Hard Rock fut Led Zepplin, dont l'album éponyme sorti en 1969. Tout était déjà là : la brutalité débridée, le chant hurlé, la virtuosité instrumentale... Et il ne fallut pas longtemps pour que d'autres groupes s'engorgent dans la brèche ouverte. Ainsi Deep Purple publia son premier album un an plus tard. Le succès de ces groupes fut retentissant et ils forment la base de ce qui est aujourd'hui appelé le Metal. D'autres groupes viennent grossir les rangs des défenseur de la première vague de Hard Rock, parmi lesquels on peut citer Scorpions, AC/DC, Uriah Heep, Kiss, Aerosmith, Alice Cooper ou encore Queen. Cependant, ce mouvement commence à s'essouffler en 1977 avec l'avènement du Punk en Angleterre et aux Etats Unis. Ce qui est appelé « la première période » prendra fin en 1978.

 

 

La seconde période du Hard Rock se voit dés 1980 endeuillée par la mort de John Bonham et la séparation de Led Zepplin qui suivra ce tragique évènement. Elle marque aussi un changement de style vestimentaire et d'attitude suffisamment notoire pour être relevé. En effet, les pantalons pattes d'éléphant portés avec les chemises à fleurs dans la pure tradition hippie ont laissé place au perfecto de cuir dans un pur style « Blousons Noirs ». Alors que des groupes comme Scorpions et AC/DC assoient leur suprématie, de nouveaux groupes viennent grossir les rangs des pratiquants de ce style, tels que Van Halen[iv], Rose Tatoo, UFO, Whitesnake ou Trust, en France, qui fut un des rares groupes français à marquer la scène étrangère. Ce dernier groupe se démarque de ses confrères par un fort engagement politique, au point que certains spécialistes lui accordent une part de paternité dans le développement de la scène Rap française. Pour beaucoup, la fin de cette seconde période se situe aux alentours de l'année 1983.

 

 

I-1-2) Le Heavy Metal

 

Parallèlement, dés 1970, Ozzy Osbourne et son groupe, Black Sabbath, explorent un nouveau terrain musical qui deviendra le Heavy Metal. Les rythmiques se font plus lourdes, les textes et les ambiances plus sombres. Le suffixe « diabolique » commence à être employé derrière « musique » pour la décrire. En effet, outre la thématique des textes centrés essentiellement autour de satanisme et d'ésotérisme, la musique se construit principalement autour du triton, aussi appelé « l'intervalle diabolique »[v]. Black Sabbath restera quasiment le seul défenseur de ce style jusqu’en 1977, année ou Judas Priest sort son album Sin after sin. Avec son look de cuir et de clous, fortement inspiré par l’imagerie SM et sa voie en haute-contre suraiguë, son leader Rob Halford va finir de poser les bases de ce que sera l’imagerie du Heavy Metal.

 

 

Mais c’est à partir de 1979 que le Heavy Metal prendra de l’ampleur et s’imposera comme un style majeur du début des années 80, avec ce qu’un magasine anglais nommera la « New Wave Of British Heavy Metal ». Cette subdivision du Heavy Metal regroupe des formations « ayant intégré et renouvelé les schémas du Hard Rock et du Heavy Metal pour n’en conserver que l’essentiel : l’énergie et l’efficacité »[vi]. Des groupes comme Iron Maiden, Def Leppard ou Saxon remportent un immense succès populaire auprès d’une partie de la jeunesse. Ces groupes renforcent l’importance de l’image dans le monde du Metal, donnant de l’ampleur au merchandising Metal (T-Shirts à l’effigie des groupes, badges, posters…) et introduisant les pantalons moulants (Spantex). La réussite commerciale la plus flagrante est celle d’Iron Maiden, véritable fer de lance de cette scène, qui dés son premier album impose sa mascotte Eddy dont les produits dérivés se vendent encore aujourd’hui en grand nombre. Enfin, fait notable, c’est à cette époque qu’apparaît Mercyful Fate, qui est le premier groupe bénéficiant d’un rayonnement international à introduire le satanisme philosophique[vii] dans ses chansons. Mais, plus que d’en parler, King Diamond (le leader du groupe) revendique son attachement à cette philosophie. Il est aussi le premier à se grimer en noir et blanc des symboles d’obédience satanique sur le visage, maquillage qui sera ensuite repris par quantité de groupes de metal extrême. L’attitude de King Diamond est aussi représentative du phénomène de surenchère qui commence à s’engager.

 

 

I-2) Les années 80 : Une logique de surenchère.

 

 

I-2-1) Le Speed Metal

 

 

A partir de 1983, une autre brèche musicale est ouverte grâce à Metallica : Le Speed Metal. Ce style s’apparente comme un trait d’union entre le Heavy Metal et le Metal extrême. Le premier album du groupe, Kill’em All, représente un pas en avant vers la radicalité musicale : personne n’avait jamais joué aussi vite. Des rumeurs courent même jusqu'à prétendre qu’il n’est pas possible de jouer aussi rapidement et que les bandes sont accélérées en studio d’enregistrement. Metallica va même jusqu'à devenir le groupe de Metal le plus populaire. Sa popularité dépasse même le cadre strict du metal, rejoignant les groupes les plus importants de la scène Rock internationale aux côtés de U2. D’autres groupes, comme Anthrax, Megadeth ou Exodus forment le noyau dur de cette scène.

 

 

I-2-2) Le Thrash Metal

 

 

Mais le Speed Metal a surtout permis à un autre genre d’émerger : le Thrash Metal. Si le Speed Metal était rapide et violent, le Thrash est ultra rapide et ultra violent. Le fer de lance de cette scène est incontestablement Slayer, qui dés 1983 propose Show No Mercy, un album ambitieux qui se démarque par ses rythmiques supersoniques et son chant aboyé. Si les thèmes abordés par Metallica avaient un fond pertinent (la justice, la maladie mentale, la violence politique, la drogue), Slayer joue la provocation pure en abordant aussi bien le satanisme que le troisième Reich (s’attirant par là même les foudres de l’extréme gauche), la guerre (la chanson « Mandatory Suicide » lui vaut quand à elle des ennuis avec l’extréme droite) ou plus récemment le Jihad. L’image du groupe (et du style d’une manière plus générale) est le reflet des thèmes abordés et les groupes se mettent souvent en scène avec des bracelets de force cloutés dont la taille des clous est particulièrement impressionnante (à l’image de Kerry King, le guitariste de Slayer, qui porte un bracelet orné de clous dépassant 15 cm). Bien que très populaire (notamment grâce à Slayer, Sepultura ou Kreator) le Thrash n’atteindra jamais le niveau de popularité du Speed Metal dû à son extrémisme musical. Il faut d’ailleurs souligner que ce qui est appelé Metal extrême commence avec le Thrash Metal[viii].

 

 

I-2-3) L’influence de cette radicalisation sur le Hard Rock et le Heavy Metal

 

 

Le processus de radicalisation musicale en cours dessert le Heavy Metal qui voit nombre de ses groupes se séparer, faute d’audience. Quelques formations restent fidèles à ce genre malgré la baisse de public par rapport à la fin de la décennie précédente et au début de celle ci. Parmi ces formations, on compte les irréductibles d’Iron Maiden, de Judas Priest ou de King Diamond.

 

 

Le Hard Rock, quand à lui, change de créneau : à défaut de pouvoir encore choquer par sa musique, il va bousculer la bienséance en s’affichant maquillé à outrance et habillé de chiffons et de colifichets (souvent rose flashy). Il prendra aussi le nom de Glam Rock et aura pour figure de proue des groupes comme Mötley Crüe, Twisted Sister, WASP (We Are Sexual Perverts) ou Quiet Riot. Les frasques de ces groupes défraient constamment la chronique au point qu’un véritable mouvement d’hostilité, mené en grande partie par Mary Elizabeth Gore[ix], s’installe (notamment aux Etats Unis) contre le Hard Rock. Mais cette subdivision va tourner à l’auto parodie et sera bientôt synonyme de guimauve et de coiffure permanentée.

 

 

I-2-4) Le Death Metal

 

 

Dans la seconde moitié des années 80, un niveau supplémentaire est franchi dans la radicalisation musicale : le Death Metal. Il se positionne en temps que descendant direct du Thrash Metal. Il instaure une nouvelle manière de jouer de la batterie : Le Blast Beat[x], des passages de guitares extrêmement rapides ainsi qu’un « chant » encore plus agressif appelé Grunt (Grognement en anglais). Le groupe Death en est l’initiateur. Le chanteur, Barney Kam Lee, prétend s’être inspiré des grognements démoniaques présents dans certains films d’horreur comme Evil Dead. Ce groupe sera suivi par des formations telles qu’Obituary, Morbid Angel ou Bolt Thrower. Ce style demande un important bagage musical du à l’extrême complexité de ses chansons. Il sera cependant récupéré par l’industrie du disque, rompant avec la volonté underground de ses débuts. Là encore, on croyait avoir atteint un niveau de violence et de brutalité inégalable.

 

 

I-2-5) Le Grindcore

 

 

C’était sans compter sur Napalm Death, un groupe anglais qui, à la fin des années 80 mélangea l’extrême brutalité du Death Metal avec la fureur du Hardcore[xi]. Le résultat sera appelé Grindcore, terme signifiant « Pulvérisation Atomique » ou « Broyage Extrême » et reflétant assez bien la musique. Les chansons dépassent rarement la minute (voir même les 30 secondes). Le style n’a pas d’unité thématique, traitant aussi bien de gore (Napalm Death) que d’anarco-pacifisme (Crass), de politique (Extreme Noise Terror), d’humour à tendance scatologique (Gronibard) voir même de comptines pour enfants (Ultra Vomit, reprenant sur son album Monsieur Patate des titres comme « Une Souris Verte », « Bouba Mon Petit Ourson », « Max Et Compagnie » ou « I Like To Move It »).

 

 

I-2-6) Le Brutal Death Metal

 

 

Enfin, cette surenchère prend fin au début des années 90 avec l’apparition du Brutal Death Metal qui, sans atteindre la violence du Grindcore, le dépasse largement en terme de brutalité par l’insertion d’un dimension âpre et rude et plus d’une accélération notoire dans la vitesse des Blast Beats (réduisant encore de beaucoup le nombre de musiciens capable de jouer cette musique). Parmi ses plus illustres pratiquants, on trouve Suffocation, Vader , Nile ou Hate Eternal.

 

 

I-3) Les années 90 et 2000 : La multiplication des sous genres

 

 

I-3-1) Le Grunge : Une réponse à cette surenchère

 

 

L’état d’esprit du début des années 90 est parfaitement rendu dans ces propos de Philippe Manœuvre[xii] : « [La] surenchère délirante à durée une décennie et à la fin, d’un seul coup, les gens ne savaient plus où aller. Ensuite on a vu surgir le Grunge qui reprenait les idéaux du punk en disant « on s’est trompé, on a fait fausse route, ça n’allait nulle part » »[xiii]. Cette surenchère qui a eue lieu au cours des années 80 a lassé grand nombre de gens. C’est à ce moment précis qu’arrive le Grunge, mélange improbable de Heavy Metal du début des années 70 et d’un punk épuré, le tout dans un minimalisme aussi bien musical qu’artistique aux antipodes des productions de la décennie précédente. Ce style pourrait se résumer à un groupe : Nirvana. Ce groupe (et particulièrement son chanteur Kurt Kobain) est devenu icône malgré lui en recentrant le Metal autour d’un mal être adolescent. Le succès planétaire qu’aura le groupe incitera nombre de groupes à plagier son style dans un but majoritairement mercantile, sans jamais l’égaler. Seuls quelques autres groupes sont à retenir, tels que Pearl Jam, Soundgarden ou Alice In Chain. Le Grunge tombera en désuétude aussi vite qu’il est apparu, peu de temps après la mort de Kurt Cobain (le leader de Nirvana) en 1994.

 

 

I-3-2) Le Black Metal

 

 

Un autre mouvement important du début des années 90 est le tristement célèbre Black Metal. C’est à lui que sont imputables la plupart des clichés négatifs sur le monde du Metal, tels que l’incitation à la violence, le satanisme, le renfermement sur soi et les déviances nationalistes voir néo-nazis (nous verrons cela plus en détail dans un chapitre consacré au sujet). Musicalement, il s’agit d’une « belle cacophonie sonore aux dimensions psychotropes. Le Black Metal reprend la structure de base du Heavy Metal le plus violent et le transforme en un pur mélange de haine musicale »[xiv] . Ses origines sont à prendre du côté de groupes comme Mercyful Fate, Venom et Barthory, tous trois officiants dans une forme extrême de Heavy Metal au début des années 80. C’est d’ailleurs Venom qui utilisera pour la première fois le terme Black Metal en nommant de la sorte son second album. Mais le premier groupe à vraiment faire partie de ce genre fut Mayhem dont la première démo sortie en 1986 était encore sous l’influence du Death Metal, mais interprétée de manière beaucoup plus sombre.

 

 

Il faudra attendre 1991 pour que le style émerge vraiment (principalement en Norvège) avec la sortie du premier véritable album de Mayhem, des premières démos de Burzum et du premier album Black de Darkthrone (le second de sa discographie). Les groupes se représentent grimés en noir et blanc, de la manière la plus inquiétante possible, dans de longs manteaux noirs et souvent affublés de longs bracelets de force cloutés, et ce, même en dehors de la scène.

 

 

A la base, les groupes voulaient faire une musique intense et hermétique destinée à faire ressortir le côté malsain des gens, même si certains groupes ont déviés sur la propagation d’idées religieuses germaniques ou néo-nazies. Son histoire est parsemée de provocations politiques diverses, de meurtres, de suicides, de profanations de cimetières et d’incendies d’églises. Il serait cependant réducteur de ne parler du Black Metal que sous cet angle, tous les groupes n’étant pas composés que de psychopathes en puissance. De plus, ce style musical (particulièrement ses versants inspirés de la musique symphonique et folklorique) est d’une immense richesse musicale. Néanmoins, les évènements précédemment cités font partie intégrante de son développement. Parmi les groupes importants de la scène Black Metal, on trouve Emperor, Enslaved (dans un registre très inspiré par la mythologie scandinave), Ulver (officiant dans un Black Metal très inspiré de la musique folk) ou Cradle Of Filth (mélangeant leur Black Metal avec de la musique Gothique et de la musique Symphonique).

 

 

I-3-3) Le Néo Metal

 

 

Un autre mouvement novateur des années 90 fut le Néo Metal. Initié par le groupe américain Korn en 1995, le style se distingue par ses lignes de basses bondissantes, ses guitares à sept cordes sous-accordées, ses rythmiques lentes et syncopées et son chant tantôt mélodique, tantôt hurlé et tantôt plaintif. Le look qui lui est associé est plus proche de celui du Hardcore que de celui du Metal : tatouages, casquettes américaines, dreadlocks ou crânes rasés, écarteurs et autres piercings. Le groupe, ainsi que d’autres représentants du style comme Deftones, Incubus, Linkin Park ou Staind connurent un énorme succès commercial principalement dû au battage médiatique réalisé par MTV autour de ce genre. Il faut aussi savoir que ce style est relativement peu estimé par l’ensemble de la communauté Metal qui le trouve trop superficiel, trop pauvre musicalement et mélodieusement sans pour autant être violent, trop mercantile et trop « jeune » (l’âge moyen des auditeurs de ce style dépasse rarement 16 ans).

 

 

I-3-4) La difficulté à être exhaustif durant cette période

 

 

A partir de 1991, il n’est plus facile de classifier cette musique. Les groupes sont sortis de ce processus de radicalisation et la scène évolue d’une manière qui ne répond à aucune logique. La plupart des nouveaux courants sont des hybridations de plusieurs courants musicaux déjà existants. Il suffit de voir sur l’arbre généalogique du Metal (Annexe 1) le nombre de courants ayant leur âge d’or dans les années 90 pour se persuader qu’en dresser la liste exhaustive serait une entreprise vaine. Cette constatation est d’autant plus vraie que cet arbre date de 2001 et que 6 ans se sont écoulés depuis sa création. Période durant laquelle la scène s’est encore plus fragmentée en sous genre, la rendant incompréhensible au profane. La plupart des styles sont basés sur ceux présentés dans cet historique ainsi que sur des influences extérieures (jazz, musique folklorique, musique classique, pop, rap ou techno) même si d’autres styles existent (le fait de leur situation underground ne rend pas leur étude nécessaire ici). On peut néanmoins citer quelques courants ayant eu une certaine reconnaissance commerciale, tels que le Metal gothique à voix féminine, dont la particularité est de proposer un Heavy Metal assez sombre chanté par une vocaliste officiant dans un registre d’opéra (parmi les plus illustres représentant on trouve des groupes comme Nightwish, Within Temptation ou After Forever). Un autre courant fortement reconnu au début des années 2000 est le Power Metal Symphonique, qui propose un Heavy Metal épique, souvent à grand renfort d’orchestres classiques (ce style est pratiqué par les groupes Rapsodhy, Sonata Arctica ou Symphony X).

 

 

Cependant, le développement d’un style musical (cette constatation s’applique d’ailleurs à toute forme d’art) ne peut se faire sans une certaine médiatisation, qu’elle soit généraliste ou spécialisée. C’est pourquoi nous allons essayer de voir quelle place est faite au Metal dans les médias en France et dans le Monde.


 

[i]Notamment connus pour leur 45 Tour « You Really Got Me », sorti en 1964.

 

 

 

[ii]Dont le morceau « Helter Skelter » sorti en 1968 à défrayé la chronique en se positionnant comme le morceau le plus violent jamais écrit à l'époque

 

 

 

[iii] « En musique, un riff désigne une courte phrase mélodico-rythmique, jouée plusieurs fois de suite, dont l'aspect rythmique a généralement plus d'importance que l'aspect mélodique », http://fr.Wikipédia.org .

 

 

 

[iv]Le guitariste, Eddy Van Halen, marquera le monde du Metal en introduisant une nouvelle technique permettant de jouer de la guitare à une vitesse alors inégalée : le tapping. Le morceau « Eruption » est un parfait exemple des possibilités offertes par cette technique

 

 

 

[v]Le triton (aussi appelé quinte diminuée ou quarte augmenté) est un intervalle musical longtemps interdit car l'intensité musicale qu'il dégage était, au moyen âge, attribuée à Satan lui même.

 

 

 

[vi] HEIN, F. 2003. Hard Rock, Heavy Metal, Metal : Histroire, cultures et pratiquants. Paris : Editions Seteun , p.39-40.

 

 

 

[vii]Jusqu'à présent, les groupes utilisaient le satanisme comme moyen de choquer en s’appuyant sur les croyances catholiques et l’imagerie romantique du XVIIIéme et du XIXéme siècle. Ce qui est appelé Satanisme Philosophique et le satanisme basé sur les écrits d’Anton Szandor LaVey. Nous reviendrons sur les différences dans un chapitre dédié à ce sujet.

 

 

 

[viii]Les courants musicaux concernés par l’appellation « metal extrême » sont le Thrash Metal, le Black Metal, le Death Metal et le Grindcore.

 

 

 

[ix]Aussi connue sous le nom de Tipper Gore, elle est l’épouse du vice président des états unis (de 1993 à 2001) Al Gore. Elle est entre autre présidente de

la Recording Industry Association

of America. Elle est connue dans le milieu du Metal pour avoir forcée l’apparition du logo Parental Advisory Explicit Contentsur les CDs appartenant à ce style et pour avoir traîné Dee Snider, le chanteur de Twisted Sister devant le comité d’enquête du congrès Américain.

 

 

 

[x]La grosse caisse, la caisse claire et une cymbale sont jouées simultanément et de manière très rapide de manière à donner à l’ensemble un son de rafale.

 

 

 

[xi]Le Hardcore est l’ascendant radical du Punk. Très politisé, ce mouvement à une forte vocation sociale, ponant des idées anti-guerres, antiracistes et, contrairement au punk, très moralisatrices (une frange extrême nommée Straight Edge va jusqu'à prôner le végétalisme, l’abstinence d’alcool, de drogue et de relations sexuelles). Musicalement il peut être considéré comme un punk extrême en terme de rapidité et de brutalité.

 

 

 

[xii] Journaliste rédacteur en chef de Rock’n’Folk, il à collaboré à Metal hurlant, Playboy ou Libération. Il a aussi été animateur radio sur France Inter, animateur de l’émission de télévision « Les enfants du Rock » et scénariste de bande dessinées.

 

 

 

[xiii]DVD : REINER, R. 2003. This is Spinal Tap. Studio Canal. Dans les bonus de l’édition limitée du DVD, lors d’un entretien sur « Le Phénomène Spinal Tap ».

 

 

 

[xiv] MOYNIHAN, M., SØDERLIND, D., 2005, Les Seigneurs Du Chaos, L’ascension sanglante du metal et du satanisme, Rosières en Haye : CAMION BLANC, p.18.

 

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Commentaires
L
Pour korn, c'est en 1992 qu'ils ont été connu, et ce n'est pas de néo métal (ta ka lire des interview de Davis et il n'aime pas du tout kon caractérise le style de korn par néo métal). Et le néo kom tu dis sécoute à tout âge (pour ma part jconnais des personne de 13 à 50 ans qui écoute du "néo")
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F
Je crois que c'est Jeff Becerra de Possessed qui c'est inspiré de films tel que "Evil Dead" pour les growls, enfin c'est ce que j'avais lu mais c'est la même époque (aux environs de 83-84-85) que l'ancien batteur de Death Barney Kam Lee donc on ne saura jamais vraiment.
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N
Michi. Enfin crie pas victoire trop vite. T'en est qu'au tier ^^.
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E
agah<br /> lol<br /> dire que je suis sensée réviser mes partiels :P au lieu de ça je lis ton article lol<br /> Et comme j'adore le métal, je ne peux que t'en féliciter :P
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