cd_egypte02Le premier opus, "l'énigme de la tombe royale" parut en 1997, était un chef d'oeuvre, alliant un décors extraordinaire à une foule d'informations et une histoire passionnante.... mais ce deuxième volet de l'an 2000 est au combien décevant !

Une histoire creuse trainant en longueur pour un jeu finit en 4 heures !
Et pourtant, tout part sur de bonnes bases...


Vous incarnez Tifet, prêtresse de Sekhmet étudiante en médecine, apellée à Heliopolis par son père mourant. Vous vous rendez alors compte qu'une épouvantable épidémie commence à se déclarer en ville, et pour l'instant aucun remède existe...

Une prophétie vous désigne comme étant celle qui sauvera la ville du soleil. Encore faut il que vous puissiez enquêter au temple, trouver le remède et ses ingrédients, tout en vous méfiant du gouverneur de la ville...

egy3A priori le scenario est correct et peut donner quelque chose d'interessant.
Mais l'histoire est creuse, et vous passez votre temps à effectuer des aller-retour entre le temple et la maison de votre père pour des broutilles !

Vous explorerez en long en large et en travers le temple pendant bien 80% du jeu, et toujours pour ramener un objet à untel...

Ainsi vous devez porter à un scribe un calame avant qu'il ne vous réclame l'encre puis un papyrus !

Ce n'est vraiment que la dernière partie du jeu qui se trouve interessante, où vous tentez d'échapper au gouverneur puis de l'inculper.

Mais là encore le scenario reste de surface, et on se désole de ne pas connaître les tenants de l'histoire. Qui fait pression sur le gouverneur ? L'épidemie est t'elle intentionnelle ? Le mystère reste entier.

Côté pratique, la simplicité est de mise sur l'interface.

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Un simple clic droit fait aparaitre l'inventaire, et il suffit de cliquer sur un objet pour effectuer une action.
L'accès à la partie pédagogique est de même très simple d'utilisation, bref tout y est intuitif.

Vue du jardin du gouverneur avec l'inventaire :

A noter qu'il faut par contre prendre son mal en patience pour les dialogues lorsque l'on doit choisir ce qu'on va dire.
La souris est très capricieuse et le pointage n'est pas aisé.

Exemple de dialgue.
Notez le souci du détail avec le collier des Mouches d'Or que porte le soldat, décoration militaire signe de bravoure dans l'égypte antique.

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La sauvegarde automatique est ultra pratique, enregistrant à la dernière action avant que vous vous êtes fait coincé, et pas dix scènes avant.

La mobilité dans le jeu se fait au scène par scène, ce qui est assez frustrant.

Cliquez dix fois pour avancer de pièces en pièces... on regrette les flèches de directions du clavier.

A part ce petit bémol la visibilité est totale, on peut à loisir regarder le ciel avec son soleil éclatant.

Et l'ambiance ? Les décors ?
Forcément dans un jeu qui se veut avant tout ludique c'est l'aspect privilégié du jeu.

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Bien que la musique soit passablement agaçante par sa répétition, elle accompagne parfaitement l'ambiance, et lorsqu'elle devient sombre tandis que la vie de votre héroine est en danger cela vous donne de délicieux frissons.

Mais là encore on regrette la musique entrainante du premier opus, bien plus riche et variée.

 

 

 

Les décors sont superbes,  les cinématiques nombreuses, et on ne s'étonne pas de voir à la collaboration du jeu la Réunion des Musées Nationaux.

Les colosses pharaoniques à ne pas louper !

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C'est bel et bien une reconstitution historique que l'on explore.

Les statues sont splendides, et tout ce qui est monuments et objets de la vie quotidienne relève d'un vrai travail de perfection.

Malgrès tout la faible résolution gâche le plaisir esthétique.

 

 

Quand aux personnages ils sont plutôt mal réussis, et je n'ose même pas vous parler du visage de l'heroine...

Pour un jeu qui se veut ludique la partie documentation est relativement pauvre comparée au premier opus.

Mais dans le jeu la reconstitution est parfaitement respecté, des habits du nubien aux bijoux du gouverneur...

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Au détour d'une pièce éclairé par les lampes à huiles, voilà les décors typiques des villa de l'époque qui s'offre à vos yeux, signe du souci du détail des batiments, aidant à une immersion réussie dans l'égypte ancienne

Si ce n'est un manque flagrant de bas relief sur les murs du temple...

Et les voix françaises qui ecorchent "Sekhmet" en disant "Serkhet"... à faire grincer les dents pour les connaisseurs comme moi.

Vue panoramique de la ville utilisé pour la navigation, là encore on voit le soin témoigné pour l'interface :

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Au final ce jeu est peut être plus une oeuvre d'artiste qu'autre chose, n'étant assez développé ni dans l'aventure ni dans l'exploration.

Ceux qui l'ont réalisé ont du le prendre pour un exercice de style...

Dommage !